Conseil européen de Bruxelles
À l’issue du Conseil européen de Bruxelles, le chancelier fédéral Olaf Scholz a souligné : « Le signal qui émane de ce sommet est celui d’une Europe solide, capable d’agir en temps de crise. » Les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres de l’UE ont notamment posé les bases pour pouvoir agir et prendre des décisions communes en ce qui concerne les prix de l’énergie.
3 Min. Lesedauer
Vers un plafonnement des prix du gaz
Les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres de l’UE se sont mis d’accord pour étudier la possibilité d’un plafonnement afin de lutter contre la flambée des prix du gaz. L’objectif est de limiter les épisodes de prix du gaz excessifs. « Notre objectif commun est de faire baisser les prix de l’énergie et de garantir un approvisionnement énergétique sûr », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz à l’issue du Conseil européen de Bruxelles. Lors de la réunion, les dirigeants de l’UE ont défini des critères précis sur la base desquels les ministres de l’Énergie pourront élaborer des détails concrets.
Tout d’abord, il a été convenu que des entreprises privées achetant du gaz pourraient s’associer et former ensemble des consortiums. « Il s’agit d’un grand pas en avant », a déclaré le chancelier. De plus, un achat commun devrait être organisé afin de remplir une partie des réservoirs de gaz européens. Cette mesure, ainsi qu’une concertation précoce, est particulièrement bienvenue en prévision de l’hiver 2023.
En outre, la simplification des procédures d’octroi de permis sera accélérée afin de stimuler le déploiement des énergies renouvelables. « Là encore, il s’agit d’un progrès extrêmement important allant dans le sens des décisions qui doivent être prises dès maintenant. »
Les questions de financement en point de mire
Afin de renforcer ensemble l’Europe et de la préparer pour l’avenir, différents fonds dont dispose déjà l’Union européenne pourraient être utilisés. Le fonds européen pour la reconstruction offre par exemple des perspectives financières, a indiqué le chancelier. En outre, les ministres des Finances se sont mis d’accord sur le financement de REPowerEU, un programme doté de près de 250 milliards d’euros « par lequel nous voulons accélérer le développement des énergies renouvelables et promouvoir l’indépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’énergie ».
« L’Europe est unie. Nous nous tenons ensemble aux côtés de l’Ukraine. Nous sommes unis contre Vladimir Poutine et les agressions russes. Nous sommes solidaires pour faire face ensemble aux conséquences de l’invasion russe et aux prix élevés de l’énergie », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz.
Guerre en Ukraine
Le Conseil européen s’est également penché sur les différentes dimensions de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, sur la récente escalade et sur les conséquences de la guerre. « Nous restons unis et déterminés à poursuivre notre soutien à la défense de l’Ukraine : sur les plans politique, humanitaire, financier et aussi en matière d’armement », a déclaré le chancelier fédéral.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est intervenu par liaison vidéo et a décrit les terribles attaques et leurs conséquences au niveau des centrales électriques et d’autres infrastructures civiles en Ukraine. La défense aérienne constitue donc actuellement, à juste titre, une priorité afin de protéger les habitants de Kiev, d’Odessa et de nombreuses autres villes et localités contre les attaques aériennes et de drones russes, a indiqué M Scholz.
Échange de vues sur la Chine
Le Conseil européen a également été l’occasion d’un échange de vues sur les relations extérieures. La coopération entre l’UE et ses partenaires asiatiques a notamment été abordée. Le chancelier a souligné la souveraineté et l’indépendance de l’UE. L’Union européenne est fière d’être une union intéressée par le commerce mondial et elle ne se range pas aux côtés de ceux qui prônent la démondialisation, a-t-il affirmé. Par ailleurs, il est également évident qu’elle doit renforcer sa propre souveraineté, a-t-il précisé.
« Nous sommes 27. Nous avons 27 histoires et parcours bien distincts. Sur certaines questions, nos intérêts peuvent parfois diverger. Mais nous sommes unis en tant qu’Europe. Nous l’avons montré une fois de plus lors de cette rencontre. Le signal qui émane de ce sommet est celui d’une Europe solide, capable d’agir en temps de crise », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz.