Une reprise du groupe énergétique Uniper assortie de conditions précises

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Sécuriser l’approvisionnement en énergie Une reprise du groupe énergétique Uniper assortie de conditions précises

Plus grand importateur allemand de gaz russe, Uniper connaît actuellement de graves difficultés financières. Le gouvernement fédéral a donc repris 99 % de l’énergéticien afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique en Allemagne. La mesure de stabilisation adoptée par la Fédération est associée à l’interdiction de verser des primes et de distribuer des dividendes.

3 Min. Lesedauer

Photo montrant le logo d’Uniper

Uniper est stabilisée et l’approvisionnement en énergie des entreprises, des services municipaux et des consommateurs est assuré.

Foto: IMAGO/Rupert Oberhäuser

Le gouvernement fédéral et Uniper ont fixé les modalités de recapitalisation de l’entreprise dans un accord-cadre conclu le 19 décembre : la mesure de stabilisation est assortie de conditions précises, notamment l’interdiction de verser des primes et des dividendes. L’accord met en application le plan de sauvetage de l’entreprise annoncé dès le 21 septembre dernier.

Reprise à 99 %

Le gouvernement fédéral s’était déjà mis d’accord le 22 juillet 2022 sur des mesures de soutien. Toutefois, la poursuite de la hausse des coûts a tellement aggravé la situation de l’entreprise que le gouvernement fédéral avait décidé au mois de septembre de reprendre au total 99 % d’Uniper. La société est ainsi stabilisée et l’approvisionnement en énergie des entreprises, des services publics municipaux et des consommateurs est assuré. 

Le chancelier fédéral Olaf Scholz soulignait le 21 septembre : « Il est nécessaire que nous prenions maintenant cette décision pour assurer l’avenir d’Uniper. Nous nous sommes entendus à ce sujet avec l’actionnaire actuel. Et il est vrai que la guerre a de profondes répercussions. Vous le savez, nous avons déjà apporté plusieurs milliards de soutien à Uniper, y compris par des prêts. »

Uniper occupe une place capitale dans l’approvisionnement de l’Allemagne en gaz et en électricité. L’entreprise alimente par exemple environ 200 services publics municipaux sur le territoire allemand. En tant que plus grand importateur de gaz russe, l’énergéticien s’est retrouvé dans une situation critique suite à la non-livraison de gaz en provenance de Russie et à la forte hausse des prix du gaz.

Bouclier de protection économique

La Fédération finance la recapitalisation de l’entreprise dans le cadre du bouclier de protection économique doté de 200 milliards d’euros pour faire face aux répercussions de la guerre d’agression russe. Le gouvernement fédéral a réactivé pour cela le fonds de stabilisation économique en le réorientant afin de réduire l’augmentation des coûts de l’énergie et d’alléger les conséquences les plus dures qui y sont liées pour les consommateurs et les entreprises.

La reprise, une mesure nécessaire

« Cette mesure est devenue nécessaire parce que la situation a encore nettement changé et je dirais même s’est encore aggravée depuis l’annonce faite par le chancelier le 22 juillet », avait déclaré le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck dans son communiqué de presse du 21 septembre. « Depuis le 1er septembre, il n’y a plus de gaz acheminé via Nord Stream 1, une situation que notre pays a extraordinairement bien gérée jusqu’à présent. Les stocks de gaz ont franchi la barre des 90 % et le prix du gaz, après une brève flambée, est passé du pic de 350 euros le mégawattheure en été à moins de 200 euros aujourd’hui. » De ce fait, la situation d’Uniper s’est nettement dégradée et a pris une tournure dramatique. « 50 % du gaz d’Uniper vient de Russie et le groupe assure 40 % des besoins en gaz de l’Allemagne. L’ensemble de ces éléments nous a contraints à agir. Après avoir analysé le marché et étudié les différentes options, nous avons pris cette décision afin de garantir la sécurité d’approvisionnement de l’Allemagne », avait souligné le ministre.

Remarque : Le prélèvement pour le gaz qui avait été prévu initialement dans ce contexte a été supprimé le 30 septembre avec effet rétroactif.