« Dans cette situation difficile, nous sommes plus unis que jamais »

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Le chancelier Olaf Scholz à Bruxelles « Dans cette situation difficile, nous sommes plus unis que jamais »

Trois sommets en deux jours : à Bruxelles, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est concerté avec les autres chefs d’État et de gouvernement de l’UE, juste après une réunion entre dirigeants des États membres de l’OTAN et du G7. « Nos coalitions et alliances sont notre plus grande force », a souligné le chancelier. Récapitulatif des résultats de ces rencontres.

7 Min. Lesedauer

Olaf Scholz lors d’une conférence de presse au siège de l’OTAN à Bruxelles

Le chancelier fédéral communique ce qui est ressorti des entretiens avec les dirigeants des États membres de l’OTAN et du G7.

Foto: Bundesregierung/Denzel

À l’issue de deux jours de consultations à Bruxelles, le chancelier Scholz a insisté sur la grande détermination dont font preuve les chefs d’État et de gouvernement : « Notre condamnation de la guerre d’agression a été unanime et sans réserve, et nous nous accordons pour dire que ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’un cessez-le-feu immédiat. », a déclaré vendredi soir Olaf Scholz. Pour tous, la grande solidarité avec l’Ukraine est apparue « comme une évidence on ne peut plus claire ».

Une responsabilité commune vis-à-vis des réfugiés

Face aux flux de réfugiés ukrainiens, le chancelier Scholz a insisté sur le rôle particulier et l’immense mérite des pays limitrophes, même si de nombreux autres, plus éloignés, sont tout à fait disposés à accueillir celles et ceux qui ont besoin d’être protégés. « Le fait que tout le monde soit prêt à recevoir des réfugiés, à faire preuve de solidarité et, face au plus grand exode qu’ait connu l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, à reconnaître notre responsabilité commune est un signe positif », a déclaré le chancelier.

Réduire la dépendance économique et énergétique

Les prix de l’énergie et l’approvisionnement énergétique étaient aussi à l’ordre du jour. « Les prix de l’énergie ont augmenté de façon spectaculaire et nous affectent tous. De nombreux États membres ont pris des mesures pour soulager leurs citoyennes et citoyens. C’est notamment le cas du gouvernement fédéral », a expliqué M. Scholz. Le chancelier a mis en avant l’effort commun pour « réduire notre dépendance économique et énergétique aux exportations de matières premières fossiles russes », notamment en développant massivement les énergies renouvelables. Soucieux de renforcer leur pouvoir de négociation, les États membres de l’UE entendent mettre en place, dans le futur, une plateforme commune d’achat de gaz.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz et les 26 autres dirigeants de l’Union européenne étaient réunis jeudi et vendredi en Conseil européen. Dès le début du sommet, le président américain Joe Biden s’est entretenu avec eux au sujet de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ensuite rejoint l’échange par vidéoconférence.

Sanctions : éviter toute échappatoire

Une fois encore, les dirigeants européens ont condamné la guerre d’agression menée par la Russie en violation du droit international. La décision de poursuivre le soutien politique, financier, matériel et humanitaire à l’Ukraine a été unanime. Pour ce qui est des sanctions actuelles, ils ont insisté clairement sur la volonté de l’UE de lutter contre les échappatoires et autres manœuvres d’évitement. Les dirigeants de l’UE ont par ailleurs souligné leur ferme intention d’adopter rapidement de nouvelles sanctions fortes et coordonnées à l’encontre de la Russie.

Conclusions  du Conseil européen des 24 et 25 mars 2022
 

Le Conseil européen a également examiné d’autres conséquences de l’agression russe. Les chefs d’État et de gouvernement ont confirmé la boussole stratégique de l’UE et eu un échange de vues au sujet de la politique de défense. Ils ont par ailleurs évoqué la question des prix de l’énergie et de la sécurité de l’approvisionnement.

Ils ont en outre manifesté leur volonté de se concerter sur d’autres sujets économiques. Enfin, la situation actuelle de la pandémie de Covid-19 et d’autres points relevant des relations extérieures ont aussi été traités.

Le G7 témoigne sa solidarité à l’Ukraine

Jeudi midi, le chancelier fédéral avait déjà convié les chefs d’État et de gouvernement du G7 à se réunir pour discuter de la situation en Ukraine ainsi que d’autres mesures communes. « L’échange a montré que, dans cette situation difficile, nous sommes plus unis que jamais, que nous agissons de concert et avec détermination », a déclaré le chancelier Scholz à l’issue de la rencontre.

Cette détermination, a-t-il dit, se reflète dans la déclaration commune du G7 par laquelle les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques témoignent leur solidarité à l’Ukraine et réitèrent leur condamnation de l’attaque russe. S’adressant au Bélarus, ils l’ont exhorté à éviter toute nouvelle escalade et à renoncer à déployer ses forces armées contre l’Ukraine.

Entretien entre le chancelier fédéral et les dirigeants des États membres du G7 à Bruxelles

Après le sommet extraordinaire de l’OTAN, le chancelier fédéral a discuté de la situation en Ukraine avec les dirigeants des États membres du G7.

Foto: Bundesregierung/Denzel

« Aussi longtemps que nécessaire »

« À cette violation flagrante du droit international par la Russie, nous avons réagi en prenant des sanctions sévères, coordonnées et ciblées », a déclaré M. Scholz. « Et nous sommes unanimes : nous maintiendrons ces sanctions aussi longtemps que nécessaire et nous nous assurerons de leur efficacité ». Le G7 se mobilisera par ailleurs afin que ces sanctions soient également appliquées par d’autres gouvernements.

Renforcer l’aide humanitaire

Les membres du G7 doivent assumer leur responsabilité mondiale », a martelé le chancelier. « Notre soutien va à l’Ukraine ainsi qu’aux pays limitrophes. » C’est pourquoi le G7 a décidé d’augmenter l’aide humanitaire destinée à l’Ukraine et de lui proposer un soutien en matière de cyberdéfense et de lutte contre la désinformation russe. « L’Allemagne portera le montant de son aide humanitaire au profit de l’Ukraine et des pays limitrophes à plus de 370 millions d’euros », a annoncé Olaf Scholz.

« Au vu de l’agression russe, notre objectif pour ce qui est de l’approvisionnement énergétique est clair : nous tenons à réduire notre dépendance à l’égard de la Russie », a-t-il dit. Un travail considérable est accompli en ce sens. Le G7 souhaite soutenir activement les pays désireux de se défaire progressivement de leur dépendance aux importations de gaz, de pétrole et de charbon russes. Le G7 exhorte les pays producteurs de gaz et de pétrole à faire preuve de responsabilité et à accroître leurs livraisons aux marchés internationaux afin de pouvoir garantir la stabilité de l’approvisionnement énergétique.

Concernant l’Accord de Paris sur le climat, la crise doit aussi contribuer à réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles et à accélérer la transition vers une énergie plus propre.

L’OTAN assure l’Ukraine de sa solidarité et condamne l’attaque russe

Dès jeudi matin, les 30 chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN étaient réunis pour un sommet extraordinaire sur la guerre en Ukraine. Dans leur déclaration conjointe, ils assurent l’Ukraine de leur entière solidarité. Les pays membres de l’OTAN s’engagent à développer encore plus le soutien financier et militaire qu’ils apportent à l’Ukraine.

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a exclu tout engagement militaire des troupes de l’OTAN en Ukraine ou dans l’espace aérien ukrainien. « Cette décision est motivée par notre responsabilité de ne pas voir ce conflit s’étendre au-delà de l’Ukraine », a-t-il expliqué. « Une telle escalade serait une source encore plus grande de souffrances, de pertes humaines et de destruction ».

Les États membres de l’OTAN ont exigé du président russe Vladimir Poutine qu’il cesse immédiatement la guerre en Ukraine. La Russie doit suivre l’ordonnance rendue le 16 mars par la Cour internationale de justice des Nations Unies et suspendre immédiatement ses opérations militaires.

Les chefs d’État et de gouvernement ont condamné fermement les violations du droit international et les crimes de guerre à l’encontre de la population civile ukrainienne ainsi que les attaques menées contre des infrastructures civiles, notamment des centrales nucléaires. Ils ont fermement mis en garde la Russie contre toute utilisation d’armes chimiques ou biologiques. Selon la déclaration, cela serait inacceptable et aurait de profondes conséquences.

L’OTAN réagit à l’intervention russe

En réaction à l’intervention russe, l’OTAN a d’ores et déjà activé ses plans de défense, déployé des éléments de la force de réaction de l’OTAN (NRF) ainsi que 40 000 soldats sur le flanc oriental de son territoire et placé des forces aériennes et maritimes sous son commandement direct. Quatre nouveaux groupements tactiques multinationaux seront déployés en Bulgarie, Roumanie, Slovaquie et Hongrie en renfort des quatre déjà présents en Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne.

Dans le contexte de l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine en violation du droit international, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN ont également discuté d’une réforme à long terme de l’Alliance de défense occidentale. Un nouveau concept stratégique doit être adopté fin juin à Madrid lors du prochain sommet de l’OTAN.