« Je maintiendrai le rythme pondéré des livraisons d’armes »

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KanzlerGESPRÄCH à Cottbus « Je maintiendrai le rythme pondéré des livraisons d’armes »

Questions sur la guerre en Ukraine, les livraisons d’armes, la formation, la pénurie de main-d’œuvre spécialisée, la retraite et les soins médicaux en région rurale : autant de thèmes abordés, parmi d’autres, lors du dialogue citoyen avec le chancelier fédéral à Cottbus. Olaf Scholz a aussi dévoilé comment il traite à l’occasion les désaccords dans la vie politique de tous les jours.

5 Min. Lesedauer

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du dialogue citoyen à Cottbus

Dans la salle municipale de Cottbus, le chancelier a répondu aux nombreuses questions des citoyennes et citoyens brandebourgeois.

Foto: Gouvernement fédéral/Bergmann

C’est dans un lieu habituellement dévolu aux concerts, à la comédie et au cabaret que la politique tenait mardi soir le premier rôle. Dans la salle municipale de Cottbus – le plus grand bâtiment de ce genre dans le Land de Brandebourg –, le chancelier fédéral Olaf Scholz a répondu aux questions de quelque 150 citoyennes et citoyens venus de Cottbus et des environs. De nombreuses personnes présentes s’inquiétaient par exemple de savoir en quoi l’Allemagne était concernée par la guerre en Ukraine et les livraisons d’armes.

Voici ce qu’a déclaré le chancelier sur…

… la guerre en Ukraine et les livraisons d’armes

Un pays attaqué doit se défendre, selon M. Scholz. C’est pourquoi l’Allemagne soutient l’Ukraine, par exemple par l’envoi de pièces détachées et de munitions. L’on veille à toujours procéder avec précaution en la matière. « L’objectif est que s’achève cette terrible guerre » et qu’aucune escalade n’ait lieu entre la Russie et l’OTAN, a détaillé Olaf Scholz. « Chacun peut être sûr que je maintiens ce rythme pondéré. » Le chancelier reste également en contact avec le président russe Vladimir Poutine. Il faut montrer à ce dernier que ses visées impérialistes, « j’engloutis un morceau du pays voisin », ne fonctionnent pas.

La guerre a aussi changé la perception de la politique de défense et de la Bundeswehr. Ainsi, l’on tend désormais vers une production continue de matériel militaire afin de prévenir toute pénurie de munitions.

… les soins médicaux

Certains citoyens s’inquiètent par ailleurs des soins médicaux, notamment dans les zones rurales. Le gouvernement fédéral, a expliqué Olaf Scholz, y réagit en créant des règles visant à inciter les médecins à s’installer dans ces régions rurales. Parmi ces mesures comptent également des possibilités accrues de formation. « Ce qui compte, c’est de disposer partout d’une couverture de base », selon le chancelier.

… la pénurie de main-d’œuvre spécialisée – en particulier dans les métiers du soin

Dans le soin, il est important de créer des incitations. « C’est pourquoi nous devons continuer à faire ce que nous faisons », a conclu M. Scholz, à savoir rendre la formation plus attractive, augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail. La réforme de l’assurance vieillesse doit permettre d’y parvenir.

Concernant la pénurie de main-d’œuvre spécialisée en général, le chancelier a dit espérer que l’on en tienne compte au niveau des salaires. Il plaide pour que les entreprises respectent des barèmes ou, du moins, s’orientent sur ces derniers.

… la prévoyance vieillesse

À la question de savoir comment s’y prendre avec le régime de prévoyance, le chancelier a répondu que l’objectif était d’être équitables. M. Scholz a ajouté s’engager en faveur d’une plus grande justice pour les retraitées et les retraités. « Nous devons défendre notre système de retraites. Il mérite de perdurer encore à l’avenir. »

… l’hébergement et l’accueil des réfugiés

Une citoyenne a avancé que les communes avaient besoin d’un soutien accru pour l’accueil des réfugiés. Les nombreux citoyens qui ont hébergé eux-mêmes des personnes qui cherchaient un abri ont apporté une importante contribution, selon le chancelier. Il s’agit là d’une « grande réussite collective ». La Fédération a déjà soutenu les Länder à hauteur de plus de trois milliards d’euros et mis à disposition des biens immobiliers. Il importe d’être solidaires en matière de soutien.

Concernant l’accueil des personnes qui fuient leur pays d’origine, il faut avant tout conclure des accords avec les principaux pays de départ. Les voies légales, harmonisées avec le marché du travail, doivent être explorées avant que certaines personnes prennent la route sans espoir de réussite ou « s’embarquent sur des bateaux instables », a martelé M. Scholz.

… la couverture de base pour les enfants

« Nous voulons faire en sorte que les enfants ne soient pas contraints à la pauvreté », a assuré le chancelier. Le complément familial a donc été créé, en plus des allocations familiales relevées à 250 euros pour chaque enfant. Cela vise à aider les familles à revenus modestes. L’objectif est cependant d’en simplifier la demande. La couverture de base pour les enfants devrait ainsi être mise en place en 2025, même s’il reste encore « quelques problèmes à résoudre ».

… l’accélération des procédures administratives

Un citoyen a relevé que le chancelier avait parlé, lors de l’inauguration du nouveau terminal méthanier, de la « nouvelle rapidité de l’Allemagne ». Il a demandé si celle-ci s’imposerait aussi dans d’autres procédures d’autorisation. « Nous avons besoin de cette rapidité et il faut la faire avancer encore sans fléchir », a insisté M. Scholz, ajoutant : « Il faut bien voir que notre rythme reflète la qualité. »

… le traitement des désaccords

Un citoyen a souhaité savoir comment le chancelier traitait les désaccords dans son quotidien politique. « Il n’y a que quand on ne fait rien qu’on ne se dispute pas », a répondu Olaf Scholz. Avec une coalition réunissant trois partis et un thème à traiter d’importance aussi capitale que la guerre en Ukraine, il y a bien sûr des discussions. L’époque est par ailleurs propice à de nouvelles possibilités d’avenir, par exemple dans le domaine des énergies renouvelables. « Certaines questions peuvent donner lieu à des nuits blanches à force de débats », selon M. Scholz. « Et vous n’êtes informés que d’une petite partie. » Il plaide cependant pour que ne soient pas éludés les thèmes et les débats difficiles, mais pour toujours continuer, quand bien même « avec tumulte. D’ailleurs, je souhaiterais pour ma part que ce soit un peu moins tumultueux », a concédé le chancelier.

Série de dialogues dans tous les Länder : KanzlerGESPRÄCH est le nom donné à une série de dialogues citoyens menés par le chancelier dans les 16 Länder. Le chancelier fédéral désire savoir ce qui touche les personnes dans leur vie quotidienne, découvrir leurs préoccupations et leurs attentes envers la politique et répondre à leurs questions. Ce nouveau format lui donne l’occasion d’expliquer sa politique dans le cadre d’un échange direct. Ce sont les participantes et participants qui décident des thèmes et questions qu’ils souhaitent aborder avec le chancelier fédéral. La démarche est basée sur l’écoute mutuelle, le respect et l’ouverture.