L’enjeu n’est rien de moins que la paix en Europe

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Le chancelier fédéral Olaf Scholz à la Conférence de Munich sur la sécurité L’enjeu n’est rien de moins que la paix en Europe

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chancelier fédéral Olaf Scholz a réaffirmé que l’Allemagne se tenait aux côtés de l’Ukraine. En outre, il a souligné l’importance de l’Europe « en tant que pilier solide de l’alliance transatlantique, en tant que voix incontournable pour la démocratie, la liberté et la justice, et en tant qu’amie la plus proche des États-Unis ».

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Le chancelier fédéral Olaf Scholz à la Conférence de Munich sur la sécurité

Le chancelier fédéral Olaf Scholz à la conférence de Munich sur la sécurité : « Nous sommes prêts à négocier. »

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, le chancelier fédéral Olaf Scholz a évoqué la question urgente du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Rien ne justifie le déploiement de forces russes à la frontière ukrainienne, a-t-il déclaré. Il a également affirmé que l’Allemagne restait prête à négocier.

« Autant de diplomatie que possible, sans être naïf, telle est notre position », a déclaré le chancelier. Il a de nouveau signalé l’ouverture au dialogue et la volonté de trouver des issues diplomatiques au conflit, tout en soulignant que l’acceptation des frontières et de la souveraineté des États était le seul principe permettant de garantir la paix en Europe.

« Bien sûr, je ne me fais pas d’illusions. Il ne faut pas s’attendre à des résultats rapides. Mais nous ne briserons la dynamique de la crise que si nous négocions. Après tout, l’enjeu n’est rien de moins que la paix en Europe », a déclaré M. Scholz.

Le rôle et la responsabilité de l’Allemagne en tant que partenaire de l’OTAN

Concernant l’alliance transatlantique et la question de la juste répartition des charges entre ses membres, M. Scholz a déclaré : « Des avions qui volent, des navires qui peuvent prendre la mer, des soldats qui sont équipés de manière optimale pour leurs missions dangereuses : un pays de notre taille, qui assume une responsabilité particulière en Europe, doit pouvoir fournir tout cela. Nous le devons aussi à nos alliés au sein de l’OTAN. »

Le chancelier a souligné que l’Allemagne s’engageait sans réserve à respecter la garantie donnée par l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord. La solidarité sous la forme pratique d’une présence accrue de la Bundeswehr dans les pays baltes ou dans le cadre de la surveillance militaire de l’espace aérien (« police du ciel ») de l’OTAN dans le sud-est de l’alliance en est une expression claire, a-t-il dit.

La souveraineté européenne, une chance de rester une « puissance parmi les puissances »

M. Scholz a décrit le rôle de l’Allemagne et d’une Europe unie, libre, pacifique et souveraine comme une chance de rester une « puissance parmi les puissances ». Cette Union européenne n’est dirigée contre personne. Et elle est encore moins un risque pour la solidarité transatlantique. Au contraire, a expliqué le chancelier.

« En fin de compte, seule une Europe capable d’agir restera un partenaire attractif pour les États-Unis : en tant que pilier européen fort dans l’alliance transatlantique, en tant que voix incontournable pour la démocratie, la liberté et la justice, et en tant qu’amie et partenaire le plus proche des États-Unis », a déclaré M. Scholz.

La démocratie comme base et comme objectif

Olaf Scholz a particulièrement insisté sur le fait que les démocraties sont plus adaptatives et résilientes à long terme parce que la liberté d’opinion et la diversité des idées, les élections libres, la reconnaissance de l’opposition politique et la protection des minorités assurent l’équilibre social. 

Le modèle de société libre et démocratique fait face à de la concurrence. « Mais nous pouvons affirmer avec confiance que ce modèle a fait ses preuves », a déclaré M. Scholz. « Vivre dans la liberté, la justice et la dignité n’est pas une aspiration exclusivement "occidentale", mais une aspiration profondément humaine et universelle », a-t-il ajouté.

Discussions bilatérales en marge de la Conférence sur la sécurité

Olaf Scholz a profité de la Conférence de Munich sur la sécurité pour mener des entretiens bilatéraux avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le premier ministre britannique Boris Johnson.

La Conférence de Munich sur la sécurité est considérée comme la plus importante réunion d’experts au monde en matière de politique de sécurité. Ce forum international, qui a lieu chaque année depuis 1963, permet aux responsables politiques, aux représentants militaires et économiques, aux organisations non gouvernementales et aux experts des questions de sécurité de discuter en dehors des contraintes diplomatiques et protocolaires. L’objectif est de permettre un large débat sur les questions d’actualité en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense.