La réunion de crise des ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la Russie et de l'Ukraine et de la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité envoie un signe de détente. L'espoir d'éviter une scission de l'Ukraine existe à nouveau, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
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Il a néanmoins souligné que « la paix n'est pas encore gagnée en Ukraine, et nous sommes encore loin d'avoir atteint notre objectif ». Certes, « un pas important » a été franchi. « Mais le test décisif est encore à venir », a poursuivi M. Steinmeier.
Le résultat de la réunion de Genève est digne de respect, a souligné M. Steinmeier. Il a également interprété de manière positive le fait que les participants ont convenu de mesures concrètes, pragmatiques en vue de l'apaisement des tensions.
Ils se sont, en effet, entendus sur la nécessité de renoncer à la violence, ainsi que sur l'évacuation des bâtiments occupés, le désarmement des groupes illégaux et une amnistie. L'OSCE doit jouer un rôle de premier plan, en tant qu'observatrice sur le terrain, dans la mise en œuvre de ces mesures.
« À présent, il s'agit de démontrer que les accords de Genève sont plus qu'un bout de papier et qu'ils entraîneront des changements au niveau politique », a affirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères.
La chancelière fédérale Angela Merkel et le président américain Barack Obama se sont entretenus jeudi par téléphone au sujet de la crise en Ukraine. Les deux dirigeants sont préoccupés par la situation dans l'est de l'Ukraine, a indiqué la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christine Wirtz, à Berlin.
C'est pourquoi Mme Merkel et M. Obama ont appelé la Russie à contribuer à désamorcer la crise. En particulier, Moscou doit user de son influence sur les groupes armés dans l'est de l'Ukraine afin de parvenir à apaiser les tensions.
Le président américain et la chancelière fédérale ont convenu de se concerter étroitement en ce qui concerne d'éventuelles mesures supplémentaires, au cas où la situation s'aggraverait.
Quelques heures après l'entretien téléphonique de jeudi après-midi, les participants à la réunion quadripartite de Genève se sont entendus sur une désescalade progressive. Le « désarmement des groupes armés illégaux » dans toutes les régions de l'Ukraine fait partie de l’accord. En outre, les bâtiments occupés par des militants pro-russes devront être évacués.