L’objectif est d’établir un agenda pour l’avenir de l’UE après le Brexit, ont déclaré Mme Merkel et M. Hollande à l’issue d’un entretien préparatoire à Paris.

Lors du prochain sommet européen à Bratislava, il sera question d’un agenda « qui aborde les inquiétudes, les espoirs et les souhaits de la population, tout en étant réaliste », a affirmé la chancelière fédérale Angela Merkel. L’objectif est de parvenir à un plan « que nous pourrons réellement mettre en œuvre ensuite, car en définitive, ce qui convainc avant tout nos concitoyennes et concitoyens, ce sont les actes », a-t-elle ajouté.

Sécurité et migration sont des priorités

L’agenda de Bratislava doit « mettre en évidence notre détermination à réagir ensemble aux faiblesses et aux missions qui se présentent à nous », a précisé la chancelière. L’Allemagne et la France veulent prendre leurs responsabilités et ont aussi les mêmes priorités.

En matière de sécurité, cela est valable vers l’intérieur comme vers l’extérieur : l’Europe fait en effet face à la menace terroriste, mais aussi au défi que représente l’immigration. « Nous devons pouvoir protéger nos frontières extérieures et nous devons bien sûr en cela endosser une responsabilité commune », a souligné la chancelière.

Le sommet informel de Bratislava verra réunis vendredi les 27 chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’UE, ainsi que les présidents de la Commission européenne (Jean-Claude Juncker) et du Conseil européen (Donald Tusk). La première ministre britannique Theresa May ne sera pas présente : à Bratislava, c’est l’avenir de l’UE après le référendum sur la sortie du Royaume-Uni (Brexit) qui sera au cœur des délibérations.

Capacité de l’UE à faire face à l’avenir

Outre la sécurité figurent parmi les trois grandes priorités du sommet de Bratislava, selon le président François Hollande, la capacité de l’UE à faire face à l’avenir et les valeurs européennes. L’Europe doit développer de nouvelles industries et technologies en lien avec la transition énergétique et le domaine du numérique, selon M. Hollande.

Angela Merkel a souligné que la promesse de travail et de prospérité, fondamentale pour l’UE, devait être constamment renouvelée. Cela explique la nécessité d’un agenda consacré à « la façon dont nous pouvons inclure notamment le changement numérique dans notre travail et créer le marché intérieur numérique ».

La chancelière a cité comme champ d'action européen la coopération en matière de politique énergétique et climatique : « Sur ce point, nous avons la possibilité d’innover ». Tout sera mis en œuvre pour que l’accord de Paris sur le climat soit désormais ratifié le plus rapidement possible.

L’Europe est un continent ouvert sur le monde

La chancelière fédérale a également cité la lutte contre le chômage des jeunes en tant que « composante importante à laquelle nous voulons continuer à travailler » ; notamment en ce qui concerne la jeunesse, l’Europe est un continent ouvert sur le monde, capable de démontrer ses réussites et ses forces.