Un cessez-le-feu stable et le retrait vérifiable des armes lourdes jouent un rôle déterminant en vue de la mise en œuvre des accords de Minsk. Il est essentiel à cet effet que les membres de l’OSCE fournissent toutes les informations dont ils disposent et qu’ils permettent aux observateurs de se déplacer en toute liberté, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert.
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La Mission spéciale d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a présenté un rapport jeudi. D’après ce dernier, la mission est toujours entravée par toutes les parties dans sa liberté de circulation. Le porte-parole du gouvernement allemand a insisté sur ce point vendredi lors de la conférence de presse gouvernementale.
Le retrait des armes lourdes ne peut être observé que dans des cas isolés jusqu’à l’endroit où elles sont conduites, a-t-il indiqué. Toutefois, il semblerait que les comportements soient en train de changer ces derniers jours du côté ukrainien, alors qu’aucune coopération suffisante n’est visible du côté des séparatistes.
Steffen Seibert a souligné combien il est important pour le gouvernement fédéral « que le cessez-le-feu soit respecté et que le retrait des armes lourdes s’effectue d’une façon qui soit vérifiable ». La question de la vérification est en effet primordiale dans la perspective de la mise en œuvre des accords de Minsk de septembre 2014 et de février 2015. « Pour y parvenir, les pays membres de l’OSCE doivent donc fournir toutes les informations dont ils disposent et il leur faut permettre aux observateurs de l’OSCE de se déplacer en toute liberté », a rappelé le porte-parole.
Il a précisé à ce sujet qu’une réunion de hauts fonctionnaires allemands, français, ukrainiens et russes et de l’OSCE avait lieu le vendredi 6 mars au ministère fédéral des Affaires étrangères à Berlin pour échanger sur cette question.
Comme l’a fait savoir M. Seibert, Angela Merkel s’est entretenue jeudi par téléphone avec le président ukrainien Petro Porochenko. Au cours de cet entretien, les deux dirigeants ont abordé les questions du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, de l’état d’avancement du retrait des armes lourdes, du renforcement de l’OSCE et du lancement du processus politique.
M. Seibert a confirmé par ailleurs que la mère de la pilote d’hélicoptère ukrainienne Nadia Savtchenko avait demandé son appui à Mme Merkel. « Une réponse lui sera envoyée », a-t-il noté avant de poursuivre que le gouvernement fédéral continuerait de s’employer en faveur d’une issue humanitaire rapide, c’est-à-dire de la libération de Mme Savtchenko.
Nadia Savtchenko avait été arrêtée en juin 2014 en Russie et accusée de meurtre. Elle a commencé il y a plusieurs semaines une grève de la faim.
La chancelière fédérale Angela Merkel a présenté ses condoléances à Petro Porochenko à la suite de l’explosion mortelle qui s’est produite dans la mine de Zasyadko dans l’est de l’Ukraine. Cet accident représente à ses yeux « une grave catastrophe dans un pays depuis longtemps déjà en proie à la misère et à la souffrance ». Mme Merkel a prié le président ukrainien de bien vouloir transmettre toute sa sympathie aux proches des nombreuses victimes.