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Conflit ukrainien Faire avancer le processus politique

Selon le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, c'est notamment grâce à la contribution décisive de l'OSCE que l'on n'assiste pas à une nouvelle escalade militaire dans le conflit ukrainien. On constate en effet plutôt une « baisse significative de la violence ». La chancelière fédérale Angela Merkel a réclamé la tenue d'élections locales libres dans l'est de l'Ukraine et le contrôle sans entrave par l'Ukraine de ses propres frontières.

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Les accords de Minsk n'ont pas encore été intégralement mis en œuvre, a affirmé lundi le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Cependant, a-t-il ajouté, « le cessez-le-feu est progressivement devenu plus stable ; le retrait des armes lourdes a commencé des deux côtés ».

Cela crée des conditions permettant à l'OSCE de mieux remplir sa mission en Ukraine, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères. Le fait que la situation ne se soit pas détériorée davantage sur le plan militaire et qu'une « fenêtre d'opportunité soit en train de s'ouvrir », permettant d'espérer l'amorce d'un processus politique, est notamment dû à la « contribution décisive » de l'OSCE, selon le ministre.

Le conflit ukrainien était également à l'ordre du jour des entretiens menés lundi par M. Steinmeier à Bucarest. « Un premier pas a clairement été fait », a affirmé M. Steinmeier, se référant à la mise en œuvre des accords de Minsk conclus il y a maintenant environ un mois. On constate une « baisse significative de la violence ». L'extension des pouvoirs de l'OSCE constitue une « contribution décisive » selon le ministre. Malgré tout, ce conflit occupera encore longtemps la politique.

Les prochains pas en vue d'une résolution du conflit selon Angela Merkel

La chancelière fédérale Angela Merkel a indiqué lundi quels pourraient être les pas suivants : « des élections locales libres dans l'est de l'Ukraine et le contrôle sans entrave par l'Ukraine de ses propres frontières n'auraient pas seulement pour effet d'aider l'Ukraine et de rétablir son intégrité territoriale, mais donneraient en outre de nouvelles impulsions au partenariat avec la Russie. Mme Merkel est actuellement à Tokyo pour des entretiens politiques.

Renforcement de la mission de l'OSCE

La Russie et l'Ukraine se sont déclarées prêtes à prolonger la mission de l'OSCE et à doubler le nombre des observateurs, avait révélé le ministre fédéral des Affaires étrangères M. Steinmeier en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE s'étant tenue les 6 et 7 mars à Riga.

Le contingent devrait donc passer de 500 à 1000 observateurs. « Nous nous sommes réjouis de la nouvelle », a déclaré M. Steinmeier. Les observateurs de l'OSCE doivent également pouvoir accéder aux endroits où le cessez-le-feu a été violé au cours des derniers jours, a averti le ministre.

La Mission spéciale d’observation de l’OSCE avait présenté un rapport jeudi (5 mars). D’après ce dernier, les observateurs sont toujours entravés par toutes les parties dans leur liberté de circulation, avait expliqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert vendredi lors de la conférence de presse gouvernementale. Le retrait des armes lourdes ne peut être observé que dans des cas isolés jusqu’à l’endroit où elles sont conduites, avait-il indiqué. Toutefois, il semblerait que les comportements soient en train de changer ces derniers jours du côté ukrainien, alors qu’aucune coopération suffisante n’est visible du côté des séparatistes, selon le rapport.

Entretien téléphonique avec Petro Porochenko

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert avait également indiqué vendredi que Mme Merkel avait eu la veille une conversation téléphonique avec le président ukrainien, Petro Porochenko, au sujet du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine. En outre, les deux dirigeants avaient abordé les questions de l’état d’avancement du retrait des armes lourdes, du renforcement de l’OSCE et du lancement du processus politique.

M. Seibert avait confirmé par ailleurs que la mère de la pilote d’hélicoptère ukrainienne Nadia Savtchenko avait demandé son appui à Mme Merkel. Nadia Savtchenko avait été arrêtée en juin 2014 en Russie et accusée de meurtre. « Une réponse lui sera envoyée », avait-il noté avant de poursuivre que le gouvernement fédéral continuerait de s’employer en faveur d’une issue humanitaire rapide, c’est-à-dire de la libération de Mme Savtchenko.