Cinq millions d'euros supplémentaires pour la recherche sur Ebola

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Épidémie d'Ebola Cinq millions d'euros supplémentaires pour la recherche sur Ebola

Le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche a débloqué plus de cinq millions d'euros supplémentaires pour la recherche sur Ebola. L'objectif est de développer le plus rapidement possible des méthodes de diagnostic et de traitement fiables.

Temps de lecture: 4 min.

Les projets bénéficiant de ce nouveau financement s'inscrivent dans des activités internationales liées aux problématiques les plus urgentes du moment. Ils concernent le développement de médicaments prophylactiques, le testage de candidats vaccins dans le cadre d'examens cliniques, ou encore l'élaboration de stratégies de contrôle de l'épidémie.

Il s'agit d'améliorer les stratégies grâce à la transmission de données en temps réel par voie électronique mobile. Cela permettra de surveiller la propagation de l'épidémie dans les pays concernés de manière plus efficace que cela n'a été le cas jusqu'ici, et d'intervenir de manière plus ciblée.

« Il nous faut de toute urgence des méthodes de diagnostic et de traitement fiables ; nous devons travailler à plein régime afin de les développer. Ce sont de tels projets que nous mettons à présent en route », a affirmé la ministre fédérale de l'Éducation et de la Recherche Johanna Wanka.

Des recherches sur Ebola sont déjà en cours, notamment dans la section des « nouvelles maladies infectieuses » du Centre allemand de recherche sur les maladies infectieuses (DZIF), fondé en 2010 par le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche. Des chercheurs issus de la recherche universitaire et extra-universitaire travaillent en étroite collaboration au sein du DZIF.

Recherche sur Ebola au ministère fédéral de la Santé

Le ministère fédéral de la Santé soutient également les recherches sur Ebola menées au Centre allemand de recherche sur les maladies infectieuses. De 2014 à 2017, il finance deux projets de lutte contre la maladie : une étude clinique du DZIF visant à développer un vaccin contre Ebola ainsi que les recherches du Paul-Ehrlich-Institut axées sur le développement d'une thérapie utilisant du plasma hyperimmun.

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE en faveur d’une action coordonnée

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE s'étaient accordés lundi, à Luxembourg, sur une action coordonnée dans la lutte contre Ebola. Sur proposition du ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, ils ont décidé d'instaurer un pôle d'experts de « casques blancs ». L'on devrait d'ores et déjà pouvoir tirer les premières leçons des expériences vécues dans le traitement de l'épidémie d'Ebola, a déclaré le ministre des Affaires étrangères. « Ce cas de crise a mis en évidence l'importance de constituer un pôle d'experts médicaux et logistiques auxquels nous pourrions faire appel à l'avenir en cas de crise », selon le ministre. 

D'autre part, les ministres européens des Affaires étrangères se sont entendus sur un coordinateur au niveau européen. Ce poste devrait être pourvu dans les prochains jours.

Le gouvernement fédéral avait déjà débloqué la semaine dernière 84,7 millions d'euros supplémentaires pour la lutte contre Ebola. L'aide allemande avait ainsi été portée à plus de 100 millions d'euros.

Volontaire toujours recherchés

La Croix-Rouge allemande recherche toujours des volontaires pour ses centres de traitement au Libéria et en Sierra Leone. Afin de pouvoir fonctionner pleinement, les deux centres de traitement nécessitent plus de professionnels médicaux que ceux qui se sont inscrits jusqu'ici auprès de la Croix-Rouge allemande.

De concert avec le ministre fédéral de la Santé Hermann Gröhe et le Conseil fédéral de l'ordre des médecins, la Croix-Rouge allemande avait appelé, le 25 septembre, les professionnels médicaux à se manifester pour la difficile mission en Afrique de l'Ouest. Cet appel est toujours d'actualité.

Plus de 3 000 volontaires se sont manifestés auprès de la Bundeswehr pour lutter contre Ebola dans la région touchée. Environ 250 d'entre eux ont été jugés aptes à entreprendre une telle mission, sur la base de leur état de santé et d'autres critères. Ils sont actuellement en formation. 40 volontaires ont déjà le statut vaccinal requis, sont en cours de formation et pourront se rendre dans les zones d'intervention début novembre.

L’Allemagne bien préparée 

L'Allemagne est bien équipée en cas d'infection. Le pays compte sept centres de compétences et de traitement, spécialisés dans les soins de maladies infectieuses potentiellement mortelles telles qu'Ebola. 47 lits pouvant être utilisés sans délai sont disponibles pour la prise en charge de patients atteints du virus. Les personnes atteintes d'Ebola peuvent y être prises en charge vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans des unités spéciales d'isolement. Des sas et des dispositifs d'extraction spécifiques garantissent que le virus ne puisse pas s'en échapper. Les hôpitaux disposent aussi de personnel spécialisé.

Jusqu'à présent, seuls trois des lits de ces unités d'isolement ont été employés. Une personne contaminée est actuellement soignée à Francfort. Un patient ayant été traité à Hambourg est guéri et a pu quitter l'hôpital. Un patient atteint d'Ebola, traité à Leipzig, est décédé. Les trois personnes atteintes du virus ont été contaminées directement en Afrique. Elles avaient été transportées en isolement spécial dans les cliniques spécialisées en Allemagne.

L'Institut Robert Koch n'a pour l'instant pas fait état de nouveaux cas en Allemagne.

Aucun danger pour la population

Même si l'Organisation mondiale de la santé a qualifié l'épidémie d'« urgence de santé publique de portée internationale », la population allemande n'est pas en danger, selon les estimations de l'Institut Robert Koch et de l'Institut Bernhard Nocht de médecine tropicale. Dans les aéroports internationaux de Düsseldorf, Francfort-sur-le-Main, Hambourg et Munich, toutes les précautions nécessaires ont été prises pour le cas où des voyageurs seraient contaminés par des maladies hautement infectieuses. Des plans d'urgence sont en place et les personnes infectées peuvent être isolées immédiatement.