En réaction aux frappes israéliennes et américaines, le président iranien Massoud Pezeshkian a suspendu la coopération de son pays avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Dans une déclaration commune, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni avaient déjà appelé les autorités iraniennes à s’abstenir de toute mesure visant à mettre fin à la coopération avec l’AIEA : « Nous exhortons l’Iran à reprendre immédiatement une coopération pleine et entière, conformément à ses obligations juridiquement contraignantes, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de l’AIEA. »

Lors du sommet, les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis au Canada avaient eux aussi sommé l’Iran de reprendre immédiatement une coopération pleine et entière avec l’AIEA. Par ailleurs, toutes les informations vérifiables sur l’ensemble du matériel nucléaire présent en Iran doivent être mises à la disposition de l’organisation onusienne et rendues accessibles à ses inspecteurs.

Suite aux attaques, le directeur général de l’AIEA Rafael Grossi estime qu’il serait notamment nécessaire de localiser et de contrôler les stocks d’uranium de qualité quasi nucléaire détenus par l’Iran.

« La décision de l’Iran de suspendre sa coopération est un signal désastreux : ce faisant, le programme nucléaire iranien échappe à toute surveillance internationale indispensable à une solution diplomatique. L’Iran doit revenir sur cette décision », a indiqué le ministère fédéral des Affaires étrangères dans un appel lancé sur X. 

Menaces proférées contre Rafael Grossi, le directeur général de l’AIEA

Un journal iranien avait auparavant réclamé la peine de mort pour le directeur général de l’AIEA Rafael Grossi. « Les menaces de l’Iran sont des plus inquiétantes », a déclaré le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul sur X. Dans leur déclaration commune, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont condamné les menaces proférées contre le directeur général de l’AIEA et « réaffirmé leur soutien sans faille à l’agence et à son directeur général dans l’exercice de leur mandat ».

Cessez-le-feu entre l’Iran et Israël

Suite à l’annonce du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël par le président américain Donald Trump, le chancelier fédéral Friedrich Merz a ajouté des précisions dans sa déclaration gouvernementale : « Après les frappes militaires décisives des États-Unis et de l’armée israélienne contre les installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan, si ce cessez-le-feu aboutit, il sera possible d’envisager une évolution positive et la perspective d’assister à une amélioration de la situation sécuritaire au Moyen-Orient et dans le monde. »

Lors du Conseil européen, le chancelier fédéral et les autres chefs d’État et de gouvernement de l’UE se sont félicités du cessez-le-feu. Dans leurs  conclusions PDF, 399 KB, Non accessible , les États membres de l’UE ont demandé instamment à toutes les parties de respecter le droit international [et] de faire preuve de retenue.

L’extinction de l’État d’Israël érigée en doctrine d’État en Iran

Dans sa déclaration gouvernementale, le chancelier fédéral a réitéré « le droit d’Israël à défendre son existence et la sécurité de sa population ».

« Nous espérons désormais que les mesures prises ces jours derniers par Israël et les États-Unis d’Amérique empêcheront définitivement l’Iran de se rapprocher davantage de son objectif destructeur », a déclaré le chancelier. Le programme nucléaire iranien est une menace non seulement pour Israël mais aussi pour l’Europe et le reste du monde. Friedrich Merz a par ailleurs souligné que « depuis des années, l’extinction de l’État d’Israël fait partie intégrante de la doctrine d’État du régime des mollahs. La nôtre est de défendre le droit à l’existence de l’État d’Israël ».

L’Iran ne doit jamais disposer de l’arme nucléaire

Le 22 juin 2025, les États-Unis ont lancé des attaques ciblées contre les installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan. Le chancelier fédéral Friedrich Merz s’est ensuite entretenu de la situation au Moyen-Orient avec le président français Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer. Dans une déclaration commune, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont réaffirmé leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la région, ainsi que leur soutien à la sécurité d’Israël.

« Nous avons maintes fois insisté sur le fait que l’Iran ne doit jamais disposer de l’arme nucléaire, a martelé Friedrich Merz. L’Iran ne doit plus constituer une menace pour la sécurité dans la région ». Encore et toujours, il s’agit d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

Lire ici le texte intégral de la déclaration commune des pays du E3 sur l’évolution de la situation en Iran.