Avec la stratégie nationale de l’eau, le gouvernement fédéral pose les bases d’une gestion moderne de l’eau. Face aux répercussions d’ores et déjà perceptibles de la crise climatique, son objectif est de préserver les réserves naturelles en eau du pays. Cela doit nous permettre de continuer à avoir accès à de l’eau de bonne qualité et en quantité suffisante pour les divers usages humains et les écosystèmes.

 « Les conséquences de la crise climatique sur l’être humain et la nature nous forcent à passer à l’action », a déclaré la ministre fédérale de l’Environnement Steffi Lemke. « L’eau est vitale. Nous devons tout faire pour la protéger, pour nous et pour les générations futures. » Et pour mieux protéger et reconstituer les ressources en eau, il faut impérativement des écosystèmes intacts.

Les dernières années de sécheresse ont profondément marqué les forêts, les lacs, les fleuves et l’agriculture. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et posent des problèmes considérables aux communes et aux Länder. De plus, malgré de nombreuses réussites dans ce domaine, la question de la pollution de l’eau est encore loin d’être réglée.

Garantir la propreté de l’eau, une mission collective

Environ 80 mesures doivent être prises d’ici 2030 en vue d’assurer une gestion durable de l’eau en Allemagne. Divers leviers sont prévus : règlements, incitations de l’État, renforcement des connaissances et dialogue. La stratégie nationale de l’eau couvre tous les domaines et doit être mise en œuvre collectivement par les autorités publiques, les acteurs de la gestion de l’eau ainsi que l’ensemble des secteurs économiques et des groupes faisant usage de l’eau.

Au programme figurent notamment le développement des bases de données et l’amélioration de la capacité de prévision afin de pouvoir déterminer plus précisément les endroits où de l’eau sera disponible et ceux où elle sera consommée à l’avenir. Des lignes directrices pour la gestion des pénuries d’eau doivent garantir l’accès à des ressources en eau potable suffisantes et disponibles autant que possible au niveau local. En coopération avec les communes et les associations professionnelles, le gouvernement fédéral et les Länder ont élaboré un concept de « ville éponge » pour un développement urbain tenant compte de l’eau. Les communes et les Länder établiront des cartes des dangers et des risques en cas de fortes précipitations, et les prendront en considération dans la planification des projets de construction. Les espaces susceptibles d’absorber et de stocker de grandes quantités d’eau tels que les forêts et les zones inondables feront l’objet d’une protection particulière.

Un groupe de travail interministériel placé sous la direction du ministère fédéral de l’Environnement et associant les Länder coordonnera et accompagnera la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’eau. Celle-ci est étroitement liée au programme d’action pour la protection naturelle du climat (ANK).

Domaines d’action essentiels

Les domaines dans lesquels il est le plus nécessaire d’agir sont les suivants :

• Protection et rétablissement d’un régime hydrologique proche de son niveau naturel pour éviter les pénuries d’eau
• Rénovation et développement des infrastructures de l’eau pour pouvoir résister aux phénomènes extrêmes et garantir la sécurité d’approvisionnement en eau
• Limitation des rejets de substances dangereuses pour assurer la bonne qualité des eaux souterraines et de surface

Vous trouverez de plus amples informations sur la stratégie nationale de l’eau sur le site Internet du ministère fédéral de l’Environnement sous : Le gouvernement fédéral pose les bases d’une gestion moderne de l’eau (en allemand).

En Allemagne, il n’y a pour le moment pas de pénurie en eau généralisée ; toutefois, il existe des déficits régionaux importants. Le secteur le plus consommateur en eau est actuellement celui de l’approvisionnement énergétique (plus de 44 % de la consommation), suivi par le secteur manufacturier et le réseau public de distribution d’eau (près de 27 % chacun), puis par l’agriculture (un peu plus de 2 %).