Une double stratégie, la clé du succès

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Conflit ukrainien Une double stratégie, la clé du succès

Lors du sommet de l’OTAN qui se tient les 4 et 5 septembre 2014 au pays de Galles, la chancelière fédérale a assuré l’Ukraine du soutien de l’OTAN. Afin de donner plus de poids à ses exigences, l’Union européenne est prête à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie.

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Un soldat agenouillé, sa main levée cachant une partie de son visage

Angela Merkel: continuer de travailler à des solutions politiques

Photo : picture alliance / dpa

En même temps, Angela Merkel souhaite maintenir le dialogue avec Moscou : « Nous voulons parvenir à une solution politique », a-t-elle déclaré.

La chancelière allemande a réaffirmé qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire au conflit. Il y a eu sur ce point un large consensus entre les pays membres de l’OTAN, a-t-elle fait savoir à l’issue des consultations de jeudi soir.

« Nous soutenons l’Ukraine, nous démontrons notre solidarité. Nous sommes prêts à donner plus de poids à nos exigences politiques en adoptant de nouvelles sanctions », a-t-elle poursuivi.

D’un autre côté, elle a refait passer le message : « Nous recherchons une solution politique. Nous sommes bien entendu disposés à en parler avec la Russie, et avec le président ukrainien en tout premier lieu. » Cette « double stratégie » est selon Mme Merkel la clé du succès.

Consultations sur des sanctions de l’UE

Le Coreper se réunit vendredi après-midi à Bruxelles pour s’entendre définitivement sur un éventuel durcissement des sanctions contre la Russie.

« Une violation du droit international ne peut rester sans suite », avait souligné, lundi, la chancelière dans sa déclaration de politique générale dans le contexte de l’adoption de nouvelles sanctions.

Il a été démontré à plusieurs reprises que nous n’avions pas l’intention de rester sans rien faire devant l’attitude de la Russie, avait rappelé Mme Merkel au Bundestag. L’Union européenne et les États-Unis ont adopté des sanctions largement consensuelles. C’est pourquoi les chefs d’État et de gouvernement de l’UE réunis samedi à l’occasion d’un sommet extraordinaire du Conseil européen avaient prié la Commission européenne, compte tenu de la nouvelle escalade de la crise en Ukraine, de préparer de nouvelles mesures fortes.

Dans son discours, Mme Merkel avait réaffirmé que le conflit ne pouvait être résolu par des moyens militaires. Tous les pays membres de l’UE s’accordent sur ce point, avait-elle précisé. On continuera de travailler à des solutions politiques : en tête de celles-ci, un cessez-le-feu rapide et la sécurisation des frontières, avait-elle conclu.

Espoir de cessez-le-feu

Le groupe de contact sur la crise en Ukraine a pris rendez-vous vendredi à Minsk. Mercredi soir, au cours d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien Petro Porochenko, Mme Merkel s’était dite satisfaite que le groupe de contact, constitué de représentants de l’OSCE, de l’Ukraine et de la Russie, veuille convenir avec les représentants des séparatistes de premiers pas dans la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Selon le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, cette rencontre de Minsk est une opportunité « en vue de désamorcer le conflit ». À l’issue d’entretiens avec le président ukrainien pendant le sommet de l’OTAN au pays de Galles, le chef de la diplomatie allemande a déclaré que M. Porochenko avait dit avec « une confiance extrêmement prudente » qu’une nouvelle phase venait de s’ouvrir pendant laquelle des négociations sérieuses pourraient être menées.