Prolongement de la mission anti-piraterie

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Opération extérieure de la Bundeswehr Prolongement de la mission anti-piraterie

L’opération européenne Atalanta reçoit le soutien de la Bundeswehr pour une année supplémentaire. Le gouvernement fédéral en a soumis la demande. Dans le courant de l’année, le commandant d’Atalanta doit établir une stratégie permettant de mettre un terme à l’opération.

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Les actes de piraterie au large des côtes somaliennes ont récemment connu un très net recul.

Le mandat continue de prévoir un engagement pouvant atteindre 600 soldats allemands, et ce, jusqu’au 31 mai 2018. Le Bundestag doit encore approuver la demande du gouvernement fédéral.

La Bundeswehr contribue depuis 2008 à l’opération Atalanta en envoyant des navires, des bateaux et des aéronefs. Elle engage actuellement 91 soldats dans cette opération. La lutte contre les pirates demeure le principal objectif d’Atalanta. Elle protège en outre les navires du Programme alimentaire mondial.

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies avec la résolution 2316 (2016) du 9 novembre 2016 constituent la base juridique. À cela s’ajoute la décision (PESC) 2016/2082 du Conseil de l’UE du 28 novembre 2016.

Atalanta est un succès

L’opération contribue de façon déterminante à la lutte contre la piraterie dans la Corne de l’Afrique, comme le montre l’évolution très positive des quatre dernières années. Celle-ci inclut notamment la résolution rapide et réussie du dernier détournement de navire qui a eu lieu mi-mars. Cet incident ne signifie pas pour autant une inversion de tendance, mais confirme au contraire, par son terme rapide au moyen de l’opération Atalanta, le succès de cette dernière.

Il s’agissait de la première attaque réussie contre un navire marchand depuis 2002. Au cours des deux dernières années, seules deux tentatives d’attaque échouées ont été entreprises par des pirates contre des navires marchands.

D’autres forces navales internationales ainsi que des mesures d’autodéfense de la navigation maritime civile y ont également contribué. Ces deux faits ont rendu le « modèle économique » de la piraterie non rentable et largement fait cesser les actes de ce type en mer.

Fin de la mission en vue

L’année dernière, l’UE avait pour la première fois - également à l’initiative du gouvernement fédéral - examiné l’approche stratégique d’Atalanta. D’après les recommandations délivrées, les pays membres de l’UE ont décidé de réduire le dispositif de forces. Cette voie avait été empruntée dès la dernière législature du Bundestag et est à présent appelée à être poursuivie.

Au vu du faible niveau de menace qui se maintient, les pays membres de l’UE font élaborer pour le mandat actuel une « stratégie de transition » dont l’objectif est de préparer la fin, prévisible, de l’opération et d’assurer la pérennité de sa réussite.

La capacité de protection des navires du Programme alimentaire mondial des Nations Unies est cependant maintenue sans restriction pour le moment. L’Allemagne réagit avec le projet de mandat qui a été présenté et maintient le plafond des effectifs à un niveau élevé en conséquence.

La flotte est actuellement composée d’un dock de débarquement amphibie espagnol comme navire amiral. S’y ajoutent deux hélicoptères embarqués espagnols et deux avions de reconnaissance maritime, l’un allemand, l’autre espagnol.

Une approche globale

Les réseaux responsables de la criminalité organisée à terre demeurent quant à eux intacts. Afin de pouvoir lutter durablement contre les activités illégales, des structures nationales viables doivent être aménagées en Somalie. L’approche globale de l’UE revêt en cela un rôle important.

C’est dans ce cadre que le gouvernement fédéral poursuit son implication dans toutes les actions de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) dans la Corne de l’Afrique. Il s’agit de la mission de l’UE visant au renforcement des capacités en Somalie (EUCAP Somalia) ainsi que de la mission militaire de formation de l’Union européenne en Somalie (EUTM Somalia). En outre, l’UE soutient également la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) par des apports financiers substantiels et est largement engagée sur les plans humanitaire et de la politique de développement.

Aménager des structures d’État de droit

L’engagement du gouvernement fédéral pour la stabilisation de la Somalie dépasse de loin sa simple participation aux mesures de l’UE. En Somalie, le gouvernement fédéral fait appel de façon complémentaire à divers outils de la politique allemande de développement, étrangère et de sécurité.

L’objectif à long terme est de parvenir à un État somalien stable. Le gouvernement fédéral soutient donc à travers des projets de stabilisation l’aménagement d’un régime national fédéral. Il encourage les formes de participation démocratique et contribue à la réforme du secteur de la sécurité.

La participation, à travers d’autres forces de police, à la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) doit permettre d’aménager une structure de police fédérale en Somalie.

Aides à la politique de développement

La politique allemande de développement apporte également une contribution essentielle à la stabilisation, à la pacification et au développement du pays par son approche structurelle et sur le long terme. La coopération au développement met actuellement en œuvre à cette fin des moyens s’élevant à près de 107,6 millions d’euros.

Ceux-ci servent notamment à améliorer l’approvisionnement en eau et l’assainissement ainsi que la situation en matière de santé. L’approvisionnement en nourriture importe tout particulièrement pour la population somalienne. La politique allemande de développement finance pour cela des mesures d’aide à la transition afin de proposer une meilleure sécurité alimentaire. Les groupes de population tels que les femmes et enfants, les déplacés internes, les réfugiés et les personnes de retour dans le pays sont particulièrement concernés.

L’ensemble de ces soutiens vise à contribuer à offrir une vie meilleure aux Somaliens. Cela doit permettre de réduire les causes de départ et de faciliter la réintégration des réfugiés.