Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a exhorté à poursuivre le soutien à la population d’Alep. « C’est justement parce que les efforts vers un cessez-le-feu durable sont jusqu’ici restés vains que nous ne devons pas abandonner nos efforts humanitaires. » De jour en jour, la catastrophe humanitaire s’amplifie.
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Les images et informations provenant de la partie est de la ville syrienne d’Alep peuvent difficilement être plus atroces, a déclaré mercredi à Berlin le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Il faut chercher des moyens de mettre un terme à la mort omniprésente et aux crimes. « Cette folie ne peut et ne doit pas se poursuivre éternellement », a-t-il proclamé.
Le cessez-le-feu négocié durant des semaines entre Américains et Russes n’a même pas été testé, selon M. Steinmeier. Le régime de Bachar Al-Assad et ses alliés tels que des groupes islamistes radicaux ont d’après lui sciemment torpillé le cessez-le-feu. Malgré cela, il ne faut pas rester sans agir, a-t-il réclamé.
La population de la partie est d’Alep était déjà affamée. Depuis au moins une semaine, c’est à présent l’approvisionnement en eau qui fait l’objet de bombardements. D’après M. Steinmeier, il faut s’interroger sur la façon dont on peut, dans les circonstances actuelles, fournir un minimum d’aide humanitaire à la population dans la détresse.
La solution ne peut passer que par des garanties de sécurité limitées de la part des parties au conflit afin que les convois humanitaires et les bénévoles ne soient pas attaqués ni tués, a déclaré le ministre. Des couloirs protégés vers Alep-Est doivent selon lui être créés pour la Croix-Rouge internationale et le Croissant-Rouge.
Mercredi 5 octobre, M. Steinmeier rencontrait à Berlin l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Lors d’un entretien, ils ont discuté de ce que l’on pouvait faire pour enclencher un processus visant à endiguer la violence, à permettre l’accès humanitaire et à rendre à nouveau envisageable une solution politique.
Le gouvernement fédéral a une nouvelle fois critiqué les attaques de l’aviation russe, du régime syrien ainsi que des groupes soutenus par l’Iran, et a réclamé le rétablissement immédiat du cessez-le-feu. La Russie doit contribuer de manière perceptible et vérifiable à apaiser la situation, afin d’aboutir à une solution politique.
L’emploi d’armes chimiques, de barils d’explosifs et de bombes au phosphore, les attaques ciblées d’installations et de personnels médicaux ainsi que de convois humanitaires des Nations Unies sont tout aussi peu acceptables que la politique de la famine.