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Le groupe de contact : une chance pour l'Ukraine Maintenir le dialogue avec les parties au conflit

La chancelière fédérale s'est entretenue au téléphone avec les présidents français et ukrainien. Elle a présenté ses condoléances pour les onze victimes de l'attentat perpétré contre un bus en Ukraine. Elle a souligné l'importance d'une rencontre rapide du groupe de contact. Cela peut ouvrir la voie à une réunion prochaine à Astana, a-t-elle ajouté.

Temps de lecture: 4 min.

rmaLes interlocuteurs se sont accordés à dire que cet incident consternant rappelait qu'il était urgent de parvenir à un cessez-le-feu global et de définir précisément la ligne de contact entre les zones contrôlées par les séparatistes et les forces ukrainiennes. Tous les participants ont ainsi estimé que la prochaine étape importante était la tenue d'une rencontre rapide du groupe de contact composé des signataires du protocole de Minsk conclu en septembre 2014.

Efforts dirigés vers Astana

Une telle rencontre pourrait permettre de parvenir à un accord sur le tracé exact de la ligne de contact toujours controversée. Une entente au sein du groupe de contact pourrait ouvrir la voie à un sommet au « format Normandie » au niveau des chefs d'État et de gouvernement à Astana, au Kazakhstan, sommet qui serait l'occasion de discuter des autres points cruciaux concernant la mise en œuvre du protocole de Minsk. Au premier plan figurent notamment les élections locales, la sécurisation de la frontière russo-ukrainienne, le retrait des armes lourdes et des combattants ainsi que l'échange de prisonniers.

Le « format Normandie » en point de mire

Plus tôt dans la journée, la chancelière fédérale Angela Merkel s'était déjà exprimée à l'issue de son entretien avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. Même après les échanges entre les quatre ministres des Affaires étrangères qui ont eu lieu lundi (12 janvier) et qui se sont achevés sans résultat, nous n'avons pas renoncé à organiser le cas échéant un sommet au format Normandie.

Il faut cependant qu'il y ait « suffisamment d'espoir de voir émerger de vrais résultats » pour qu'un tel sommet puisse être convoqué. « Nous n'en sommes pas encore là mais toutes les forces seront déployées dans ce sens », a déclaré Mme Merkel. Elle ignore cependant combien de temps cela prendra. « Cela dépend de l'ensemble des parties prenantes », a-t-elle souligné.

Réunion des ministres des Affaires étrangères

Les ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, de France, de Russie et d'Ukraine continuent de travailler intensément pour permettre la tenue d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement à Astana, la capitale du Kazakhstan. Ainsi, le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a rencontré ses homologues Laurent Fabius, Sergueï Lavrov et Pavlo Klimkin lundi soir, à Berlin.

Les ministres ont eu une discussion approfondie sur les manières de parvenir à une résolution pacifique du conflit par la voie politique. Ils se sont entendus sur l'objectif d’une mise en œuvre intégrale des accords de Minsk. Dans une déclaration conjointe, ils ont appelé le groupe de contact à se réunir à nouveau le plus rapidement possible sous la direction de l'OSCE. Les conditions du progrès sur la voie d'un cessez-le-feu efficace doivent être mises en place ; les livraisons d'aide humanitaire et un nouvel échange de prisonniers doivent être rendus possibles.

Tout cela contribuerait à ouvrir la voie à la préparation d'un sommet réussi à Astana, peut-on lire dans la déclaration. Les quatre ministres étaient d'accord pour dire que des efforts supplémentaires s’imposeraient afin d'y parvenir.

Lors de la conférence de presse gouvernementale de lundi, le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Martin Schäfer, avait souligné que si l'on parvenait à un résultat permettant d'espérer qu'une réunion à Astana ou ailleurs pourrait s'avérer fructueuse, fixer une date ne poserait pas problème.

Les accords de Minsk doivent être la ligne directrice

La situation en Ukraine et les accords de Minsk étaient également au cœur des entretiens téléphoniques menés vendredi dernier par la chancelière fédérale avec le président ukrainien Petro Porochenko et le président russe Vladimir Poutine. Angela Merkel s'est dite inquiète des tensions persistantes et de la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine.

Lors de son entretien avec Petro Porochenko, la chancelière avait souligné qu'elle était disposée en principe à la tenue d'un sommet des chefs d'État ou de gouvernement au « format Normandie » (Russie, Ukraine, France, Allemagne). Elle a cependant indiqué que la réalisation de progrès concrets serait une condition de l'organisation d'une telle réunion. Ainsi, un rapprochement substantiel des positions en ce qui concerne un cessez-le-feu ainsi que le tracé d’une ligne de démarcation serait nécessaire pour pouvoir considérer comme judicieuse la tenue d'une réunion.

Intensifier les efforts

La chancelière a aussi salué les efforts intensifs déployés par le président Vladimir Poutine en vue d'une entente. Toutes les parties doivent maintenant contribuer à faire en sorte que soient réalisés rapidement des progrès sur la base des accords de Minsk, a affirmé Mme Merkel. Cela inclut que la Russie use de son influence sur les séparatistes afin d'arriver à des solutions consensuelles.