Le gouvernement fédéral ne reconnaît pas le référendum

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Scrutin dans l’Est ukrainien Le gouvernement fédéral ne reconnaît pas le référendum

« Le gouvernement fédéral déplore que des groupes séparatistes aient organisé de soi-disant référendums dans certaines régions de l’est de l’Ukraine », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, avant d’ajouter que la communauté internationale ne reconnaîtrait pas le scrutin.

Temps de lecture: 2 min.

Des bulletins dans une urne pendant le vote à Donetsk, en Ukraine, le 11 mai 2014

Le scrutin organisé dans l’Est ukrainien rappelle le référendum en Crimée.

Photo : picture alliance/dpa/ITAR-TASS/Japaridze

« Ces référendums constituent une violation évidente de la Constitution ukrainienne et ont été organisés dans des conditions qui ne permettent nullement un vote régulier », a-t-il poursuivi. Il est clair qu’ils sont à mettre en parallèle avec le référendum tenu en Crimée, qui a mené à l’annexion illégale de cette région.

La situation dans l’Est ukrainien est très tendue, a-t-il insisté. Il y a des morts tous les jours. « Nous avons besoin de mesures de désescalade », a souligné le porte-parole, or ces référendums n’y contribuent pas, tout au contraire.

Appliquer l’accord de Genève

Le gouvernement fédéral s’engage pour cette raison dans la voie envisagée par l’OSCE dans l’accord de Genève, a relevé M. Seibert, à savoir :

  • Mettre un terme à l’occupation des bâtiments publics et déposer les armes ; cela permettrait également aux dirigeants ukrainiens de cesser leurs opérations contre les séparatistes.
  • Instaurer un dialogue national en Ukraine avec la participation de l’OSCE afin de discuter de sujets tels que la décentralisation et des éléments de la réforme constitutionnelle.

L’OSCE : un diplomate allemand comme co-modérateur

« Le gouvernement fédéral se félicite de ce que les tables rondes aient débuté concrètement en Ukraine », a déclaré par ailleurs M. Seibert. L’ancien diplomate allemand, Wolfgang Ischinger, doit être chargé par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) d’une mission de médiation dans la crise ukrainienne.

Il dirigera en tant que co-modérateur les « tables rondes » prévues. Ces dernières doivent réunir des représentants du gouvernement et du parlement ukrainiens ainsi que des représentants des régions.

M. Ischinger préside actuellement la Conférence sur la sécurité de Munich, l’un des principaux forums de la politique étrangère et de sécurité internationale. Il a été auparavant, entre autres, ambassadeur d’Allemagne aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Scrutin présidentiel capital pour une Ukraine stable

Les élections présidentielles du 25 mai jouent un rôle décisif pour la stabilisation de l’Ukraine. « Nous attendons ici notamment de la Russie qu’elle use de sa grande influence pour permettre cette stabilisation », a insisté le porte-parole allemand.

Dans ce contexte, il a fait mention de la Déclaration conjointe de la chancelière fédérale et du président de la République française ce week-end.

L’UE renforce les sanctions

Entre-temps, les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont renforcé les sanctions contre la Russie. En réaction au détachement et à l’annexion de la Crimée, ils ont décidé d’ajouter 13 personnes à la liste des personnes faisant l’objet d’une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et d’un gel des avoirs dans l’UE. Parallèlement à cela, deux entreprises qui auraient bénéficié de l’annexion de la Crimée seront soumises à un gel de leurs avoirs. Des restrictions de visa existaient déjà auparavant contre 48 ressortissants ukrainiens et russes.