Des sanctions en cas d’échec du scrutin présidentiel

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Angela Merkel et François Hollande au sujet de l’Ukraine Des sanctions en cas d’échec du scrutin présidentiel

En cas d’échec à la tenue des élections présidentielles en Ukraine le 25 mai, l’Allemagne et la France sont prêtes à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie. C’est ce qu’a déclaré la chancelière fédérale à l’issue de sa rencontre avec le président de la République à Stralsund.

Temps de lecture: 3 min.

Déclaration conjointe d'Angela Merkel et de François Hollande sur l'Ukraine

La chancelière allemande et le président français exigent des élections présidentielles libres et justes en Ukraine.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

« Nous faisons tout pour que la désescalade se poursuive », a-t-elle souligné. Tous veulent que des élections libres et équitables puissent avoir lieu en Ukraine. Si ces élections devaient ne pas avoir lieu, « nous serions prêts à aller plus loin sur la voie des sanctions ». Concernant le référendum planifié pour dimanche dans l’est de l’Ukraine, Mme Merkel a déclaré qu’il était « illégal » à ses yeux.

Mme Merkel et M. Hollande ont affirmé qu’en cas d’échec à la tenue des élections présidentielles, leurs deux pays estimaient d’un commun accord que les conséquences appropriées devraient être tirées, comme envisagé par le Conseil européen du 6 mars dans son plan d’action en trois étapes.

Les sanctions ne sont pas la finalité, a néanmoins constaté la chancelière. Dans le contexte de la crise ukrainienne, l’Allemagne et la France continuent de miser sur une issue diplomatique et un règlement pacifique. Pour cela, a-t-elle poursuivi, « le président russe doit émettre davantage de signaux de désescalade », afin que le message arrive aussi bien à l’est qu’au sud de l’Ukraine.

L’OSCE : un rôle déterminant

Dans leur Déclaration conjointe, les deux dirigeants demandent à ce que des observateurs électoraux de l’OSCE soient envoyés sur le terrain afin que des élections libres et internationalement reconnues puissent avoir lieu en Ukraine.

Les deux pays appellent toutes les parties à s’abstenir d’actes de violence, d’intimidation ou de provocations. Afin de permettre une désescalade de la situation, ils estiment que les armes détenues illégalement doivent être collectées à partir du 15 mai sous la surveillance de l’OSCE. De même, les forces russes stationnées à proximité de la frontière ukrainienne doivent réduire « de manière visible » leur posture d’alerte.

Pour un dialogue national en Ukraine

Angela Merkel a également insisté sur l’importance d’un dialogue national. « Nous sommes favorables à ce que ce dialogue national commence rapidement, dès la semaine prochaine, et que l’OSCE y joue de nouveau un rôle déterminant », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que l’Allemagne avait soumis cette proposition en parlant de « tables rondes ».

Aux termes de la Déclaration conjointe, un dialogue national doit être engagé entre les représentants du gouvernement ukrainien et les représentants de toutes les régions d’Ukraine, et ce dialogue devrait traiter de toutes les questions pendantes, en particulier de l’ordre constitutionnel en Ukraine et de la centralisation. En outre, le gouvernement ukrainien doit annoncer dans les prochains jours ses projets pour le lancement d’un processus de réforme constitutionnel.

S’agissant de la coopération économique, l’Allemagne et la France demandent à toutes les parties de s’abstenir de toute action qui pourrait porter atteinte à l’économie de l’Ukraine, en particulier dans le domaine de la fourniture d’énergie.

Une amitié de longue date

Le déplacement du président de la République française en Allemagne s’inscrit dans la tradition de l’étroite amitié entre l’Allemagne et la France. La France est le premier partenaire et le partenaire le plus proche de l’Allemagne en Europe. Avec nul autre pays Berlin n’entretient une concertation aussi intense et régulière dans tous les domaines.

Angela Merkel avait rendu visite à François Hollande lors du Conseil des ministres franco-allemand à Paris en février dernier. 2013 avait été l’occasion de célébrer un grand événement : le cinquantenaire du Traité de l’Élysée, le traité d’amitié franco-allemand.