Embargo russe sur les importations de produits agricoles

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Sanctions résultant du conflit ukrainien Embargo russe sur les importations de produits agricoles

La Russie a décidé d’interdire les importations de nombreux types de produits agroalimentaires. Le ministre fédéral de l’Agriculture, Christian Schmidt, déplore cet embargo qui, selon lui, nuit avant tout à la Russie elle-même.

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Le ministre allemand est néanmoins certain que l’Allemagne s’en ressentira également.

Cette interdiction d’importer pendant un an des produits agricoles provenant de l’Union européenne ne touche pas l’Allemagne aussi durement que ce que l’on ressent actuellement, a poursuivi M. Schmidt. Car pendant les six à neuf derniers mois, les exportations à destination de la Russie avaient déjà radicalement baissé en raison de l’embargo décrété par Moscou sur les importations de produits laitiers et à base de viande.

Se faire une idée des conséquences

La Fédération des agriculteurs allemands (DBV) part elle aussi du principe que cet embargo « touchera moins les producteurs allemands que les exportateurs de légumes polonais, hongrois, italiens ou espagnols ». Le gouvernement fédéral va se pencher avec la Commission européenne sur les répercussions à attendre afin d’en évaluer l’ampleur exacte.

Le 7 août 2014, la Russie avait répliqué à l’ensemble de mesures de l’Union européenne (UE) entrées en vigueur le 1er août en interdisant les importations de viande, poisson, produits laitiers, fruits et légumes en provenance de toute l’Union européenne et des États-Unis.

Les consommateurs russes concernés

Le ministre allemand a constaté qu’en interdisant ces importations, la Russie se nuisait surtout à elle-même. En effet, la décision de boycotter les produits occidentaux n’a pas uniquement de graves répercussions sur l’économie allemande et européenne. Elle touche aussi directement les consommatrices et consommateurs russes.

Christian Schmidt a déploré dans ce contexte que Vladimir Poutine ait « pris là une décision clairement politique ». Car « ce comportement de la Russie met incontestablement à rude épreuve la coopération jusque-là constructive entre Moscou et Berlin concernant les exportations de produits agricoles », a-t-il ajouté avant de conclure qu’il appartenait désormais à la Russie d’avoir recours au fil de dialogue constructif tissé par l’Europe et les États-Unis.

Possibilités d’indemnisation ?

Le gouvernement fédéral examine d’éventuelles possibilités de venir en aide aux exploitations touchées par l’embargo russe. À cet effet, il se concerte étroitement avec la Commission européenne. Pour savoir quelles mesures prendre avec succès et dans quel cas, il faudra cependant attendre de savoir exactement quelles branches sont touchées et à quel point.

Les exportations allemandes de produits agroalimentaires à destination de la Russie atteignaient près de 1,60 milliard d’euros en 2013. Pour les exportateurs allemands de produits agricoles, la Russie était alors le deuxième partenaire commercial de l’Allemagne hors de l’Union européenne, derrière la Suisse et à égalité avec les États-Unis. L’année dernière, les exportations allemandes de produits agricoles vers la Russie avaient cependant déjà souffert suite à l’embargo russe sur les importations de certaines produits laitiers et à base de viande. Elles avaient baissé de 14,0 pour cent.