Le gouvernement fédéral « n’aura de cesse de défendre encore et toujours, ici en Europe comme ailleurs ». C’est ce qu’a affirmé, mercredi à Berlin, son porte-parole Steffen Seibert à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. M. Seibert a également rappelé le cas de Deniz Yücel et de nombreux autres journalistes détenus.
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La liberté de la presse est l’un des piliers de la démocratie, a souligné le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert lors de la conférence de presse gouvernementale. Les journalistes risquent leur liberté, voire leur vie, dans de nombreux pays. La liste des journalistes assassinés est impressionnante, selon M. Seibert.
Même dans des pays européens, des opinions politiques indésirables sont réprimées et des journalistes sont arrêtés les uns après les autres aux portes de l’Europe. M. Seibert a remémoré tous les journalistes placés derrière les barreaux du fait de leur métier : « Nous pensons à Deniz Yücel et à de nombreux autres. »
« Leur détention est pour nous un avertissement : si nous perdons la liberté de la presse, nous perdons aussi la liberté de nous forger nos propres opinions. Et enfin, nous perdons la liberté de vivre dans une société ouverte. »
La Journée mondiale de la liberté de la presse (World Press Freedom Day) rappelle, le 3 mai de chaque année, les violations faites à la liberté de la presse. Elle met en exergue l’importance fondamentale du droit d’informer librement pour l’existence et le fonctionnement des démocraties. L’UNESCO avait lancé cette Journée mondiale en 1994.
La déléguée du gouvernement fédéral à la politique des droits de l’homme et à l’aide humanitaire, Bärbel Kofler, avait au préalable souligné que « la liberté de la presse est un prérequis indispensable à la réalisation des droits de l’homme ; si l’on ne peut rendre compte des violations de ces droits, comment pouvons-nous savoir qu’elles existent ? »
Le ministre fédéral du Développement Gerd Müller a évoqué le fait que le gouvernement fédéral s’efforçait de soutenir les journalistes dans le cadre de la coopération au développement également. « Les journalistes méritent une grande reconnaissance pour leur courageux engagement dans les pays en crise dans le monde entier ». Le gouvernement fédéral promeut le journalisme indépendant dans le monde entier, par exemple à travers des possibilités de formation professionnelle et continue pour les journalistes.
La conférence de presse gouvernementale a lieu trois fois par semaine sous la direction de journalistes à Berlin. Cela représente aussi un « belle part de liberté de la presse », selon le porte-parole. C’est donc volontiers et avec conviction qu’il se rend à la conférence de presse gouvernementale.