La chancelière fédérale a salué l'échange de prisonniers entre le gouvernement ukrainien et les séparatistes. Elle a dans le même temps regretté que la rencontre prévue du groupe de contact avec tous les signataires des accords de Minsk n'ait pas eu lieu.
Temps de lecture: 2 min.
La chancelière fédérale Angela Merkel s'est entretenue par téléphone samedi soir (le 27 décembre) respectivement avec le président ukrainien Petro Porochenko et avec le président kazakh Noursoultan Nazarbaev concernant la situation dans l'est de l'Ukraine. M. Nazarbaev avait effectué la semaine dernière une visite en Ukraine et a rendu compte à la chancelière fédérale des entretiens qu'il a menés sur place.
Mme Merkel a salué l'échange de prisonniers qui s'est déroulé vendredi soir (le 26 décembre) entre le gouvernement ukrainien et les séparatistes. L'accord avait été trouvé la veille de Noël au cours de négociations du groupe de contact sur la crise en Ukraine qui avaient lieu à Minsk, la capitale du Bélarus. Des représentants de l'Ukraine, de la Russie, des séparatistes ainsi que de l'OSCE avaient pris part aux consultations.
« C'est déjà là sans nul doute un pas dans la bonne direction », a déclaré la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Christiane Wirtz lors d'une conférence de presse gouvernementale lundi 29 décembre. Il est cependant certain qu'il ne s'agit pas d'une étape susceptible de mener à une pacification de la situation dans l'est de l'Ukraine. Il reste « toujours absolument nécessaire et fondamental » que les accords convenus en septembre à Minsk soient mis en œuvre. Dans cette mesure, il est nécessaire qu'une nouvelle réunion du groupe du contact ait lieu à Minsk, a souligné Mme Wirtz.
La situation ne pourra être stabilisée que lorsque la ligne de contact définie à Minsk sera enfin appliquée. Cela a également été clairement évoqué par Angela Merkel dans ses conversations téléphoniques de samedi. Elle en a appelé au gouvernement russe pour faire valoir son influence sur les séparatistes à cette fin.
« Nous avons tous intérêt à ce que la situation soit rapidement stabilisée et les accords de Minsk mis en œuvre », a affirmé lundi à ce sujet Sebastian Fischer, porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères. Toute personne susceptible d'aider en quoi que ce soit est « cordialement invitée à apporter une contribution à la résolution du conflit ». Cela est tout particulièrement valable pour les personnes disposant de très bonnes relations et d'une expertise régionale.
Le Protocole de Minsk du 5 septembre 2014 prévoit le retrait des armes lourdes, l'échange de prisonniers et la surveillance par l'OSCE du cessez-le-feu et de la frontière russo-ukrainienne. L'amélioration de la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine constitue une priorité au regard de l'hiver qui s'annonce.
Le 22 décembre, la chancelière fédérale Angela Merkel s'était entretenue par téléphone de façon exhaustive avec les présidents François Hollande, Petro Porochenko et Vladimir Poutine. Tous s'étaient entendus sur l'urgence de faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk. Ils avaient en outre discuté de propositions concrètes de solutions, notamment concernant l'échange de prisonniers.