Angela Merkel appelle au respect d'une Ukraine souveraine

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Déclaration de politique générale Angela Merkel appelle au respect d'une Ukraine souveraine

Dans sa déclaration de politique générale prononcée devant le Bundestag, la chancelière fédérale Angela Merkel a réitéré que l'objectif du gouvernement fédéral demeure une Ukraine souveraine et à l'intégrité territoriale préservée. Il est important que les accords de Minsk soient entièrement mis en œuvre pour trouver une solution à la crise ukrainienne.

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Dans sa déclaration de politique générale au sujet du Conseil européen, la chancelière fédérale a placé les événements en Ukraine dans un contexte historique. Deux guerres mondiales ont eu des conséquences d'une grande ampleur pour l'Europe, a-t-elle affirmé. Ce n'est qu'après la chute du Mur et à la fin de la guerre froide que tous les peuples d'Europe ont pu réaliser leur droit à l'autodétermination.

Protéger et défendre les valeurs

« Quelle grande chance que l'unification européenne, nous ne devons jamais oublier cela dans le contexte de l'histoire de l'Europe ainsi que des crises et des guerres actuelles », a souligné Mme Merkel. L'Allemagne et l'Europe doivent « s'engager [sans cesse] en faveur de nos valeurs. Nous devons les protéger et les défendre. »

Si l'on venait à tolérer que soit remis en question le droit à l'autodétermination des peuples d'Europe centrale et orientale, « cela signifierait tout simplement un nouveau partage de l'Europe en zones d'influence, c'est-à-dire une division de l'Europe », a déclaré la chancelière. L'objectif de l'action politique de l'Allemagne reste par conséquent « une Ukraine souveraine et à l'intégrité territoriale préservée, qui puisse rien moins que décider elle-même de son propre avenir», a clairement fait remarquer la chancelière.

Partenariat avec la Russie également

Selon Angela Merkel, adopter à nouveau un mode de pensée s'articulant autour de zones d'influence serait un énorme pas en arrière pour l'Ukraine ainsi que pour la sécurité européenne et pour l'ensemble de l'Europe. L'Allemagne ne tolérera pas une telle chose. La coexistence en Europe est fondée sur le droit et le respect, a souligné la chancelière. Elle a en outre promis que : « Nous voulons conserver les principes de partenariat, de droit et de respect également à l'égard de la Russie. Et nous mettrons tout en œuvre pour que ces principes soient également appliqués dans les relations entre la Russie et l'Ukraine. »

L'objectif de l'action allemande reste de garantir la force du droit face au soi-disant droit du plus fort. « L'objectif est et reste la sécurité européenne, en partenariat avec la Russie, et non contre la Russie. ». Il importe de continuer à approfondir les contacts entre les sociétés. « Nous voulons relever ensemble les défis qui se posent en matière de sécurité internationale, et il n'en manque pas », a souligné la chancelière. Il revient désormais à la Russie de « saisir l'offre de dialogue sur la base des valeurs de l'ordre de paix européen. »

Pour des réformes en Ukraine

Le conflit dans l'est de l'Ukraine ne peut pas être résolu par la voie militaire, patience et endurance sont de mise. C'est pourquoi la politique de l'Allemagne suit trois approches. Premièrement, il s'agit de soutenir l'Ukraine sur les plans politique et économique. « Dans ce contexte, nous attendons également de l'Ukraine qu'elle accomplisse, après les élections, des pas décisifs vers la modernisation de l'économie et le renforcement de l'état de droit ainsi qu'en matière de lutte contre la corruption », a insisté Angela Merkel.

Durant l'hiver en particulier, il importe de renforcer l'aide humanitaire. Il faut permettre à l'Ukraine d'apporter sa propre aide humanitaire sans courir de risque, et ce, même dans les régions contrôlées par les séparatistes dans l'est du pays.

En faveur d'une rencontre rapide du groupe de contact

Deuxièmement, l'Allemagne recherche de façon constante le dialogue avec la Russie. Lors d'une conférence téléphonique commune avec les présidents François Hollande, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, elle « a réitéré l'importance d'un cessez-le-feu global », a déclaré la chancelière. Un tel cessez-le-feu avait déjà été convenu en septembre à Minsk. « Afin de réussir enfin à progresser dans ce sens, nous misons à présent sur une rencontre rapide du groupe de contact composé de représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'OSCE. »

Troisièmement, des sanctions demeurent inévitables tant que l'ordre de paix du côté russe est remis en question. La chancelière a cependant ajouté que : « Les sanctions n'étaient pas une fin en soi et ne le sont toujours pas. »