Le gouvernement fédéral aspire toujours à parvenir à une désescalade du conflit dans l'Est ukrainien par le biais de moyens diplomatiques, tout en appelant les choses par leur nom.
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La chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré que l'on souhaitait entreprendre une nouvelle tentative de mise en œuvre des accords de Minsk.
« Nous voulons des solutions diplomatiques », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel dans son message vidéo. « Et en ce qui concerne la crise ukrainienne en particulier, nous souhaitons nous engager dans une nouvelle tentative de mise en œuvre de ce qui avait été fixé dans les accords de Minsk. De premiers signes encore fragiles se dessinent en ce moment, permettant d'espérer que l'on puisse construire quelque chose de plus solide. » Indépendamment de cela, il demeure cependant nécessaire de nommer les injustices commises par leur nom.
Les accords d'association avec l'Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova ne sont pas dirigés contre la Russie, a bien précisé la chancelière fédérale. Ils témoignent plutôt d'une volonté d'établir des liens plus étroits entre les espaces économiques. « La Russie ne doit pas en être exclue. »
La chancelière a souligné que « nous souhaitons entretenir de bonnes relations de partenariat avec la Russie ». C'est pourquoi il faut accueillir l'idée de discuter de questions d'ordre commercial avec la Russie, a-t-elle ajouté. Dans ce contexte, une approche harmonisée de l'Union européenne est d'une importance décisive, selon Mme Merkel.
« Il s'agit du conflit le plus dangereux que l'Europe ait connu depuis des décennies. Cependant, si on le compare aux grandes crises du Proche et du Moyen-Orient, ses perspectives de résolution demeurent, à mon sens, plus tangibles. » C'est ce qu'a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier au sujet de la crise ukrainienne lors d'une interview accordée à un journal.
M. Steinmeier a souligné que des solutions militaires n'entraient pas en ligne de compte, ajoutant que les efforts étaient axés sur la désescalade et la résolution du conflit. Une telle approche suppose aussi que l'UE et la Russie discutent ouvertement de divergences, voire d'incompatibilités d'intérêts.
Dimanche soir, la chancelière fédérale s'est entretenue au téléphone avec le président ukrainien Petro Porochenko et le président français François Hollande. Les interlocuteurs se sont entendus pour dire que les accords de Minsk devaient demeurer le fondement des efforts déployés en vue d'une amélioration de la situation.
En outre, Mme Merkel et M. Hollande ont encouragé le président ukrainien à mettre en route sans délai, maintenant qu'un gouvernement a été formé, le processus de réforme de grande envergure prévu. C'est la condition du redressement de l'économie ukrainienne et du versement des aides internationales nécessaires, ont-ils souligné.