Angela Merkel réclame une solution pour le Haut-Karabakh

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Visite du président arménien Angela Merkel réclame une solution pour le Haut-Karabakh

La chancelière fédérale Angela Merkel a appelé à résoudre de façon pacifique le conflit concernant le Haut-Karabakh. Les efforts pour instaurer un cessez-le-feu durable sont d'une « extrême urgence », a déclaré Mme Merkel lors de la visite du président arménien Serge Sarkissian, au cours de laquelle il a aussi été question de la situation économique en Arménie.

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La chancelière fédérale Angela Merkel et le président arménien Serge Sarkissian en conférence de presse commune

Le conflit au Haut-Karabakh a constitué un thème majeur de la visite du président arménien

Photo : Bundesregierung/Güngör

Les derniers événements dans la région du Haut-Karabakh sont « préoccupants », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel lors de la visite à Berlin du président arménien Serge Sarkissian. L'Allemagne s'engage en faveur d'une résolution pacifique du conflit qui oppose l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

La chancelière a fait référence à la présidence allemande de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). En tant que membre du Groupe de Minsk de l'OSCE, l'Allemagne soutient les efforts de négociation, dans le conflit du Haut-Karabakh, des co-présidents que sont la France, les États-Unis et la Russie. Angela Merkel a déclaré que le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier jouerait sur ce point un rôle constructif. Les efforts tendant vers un « cessez-le-feu acceptable et durable » sont d'une « extrême urgence », a souligné la chancelière.

Des années d'effort pour une solution pacifique

Après le début de la présidence allemande de l'OSCE, le ministre allemand des Affaires étrangères avait présenté à Vienne, en janvier de cette année, les détails du programme de la présidence aux 57 États participants. Il est notamment question de soutenir les actuels formats de négociation de l'OSCE dans le conflit du Haut-Karabakh (processus de Minsk).

L'actuelle co-présidence du Groupe de Minsk de l'OSCE s'efforce depuis des années, via des entretiens avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, de parvenir à une solution pacifique et consensuelle du conflit.

Mme Merkel a affirmé qu'il était très important de résoudre les conflits. Un pays comme l'Arménie, au vu de sa situation géographique, pourrait justement connaître un développement facilité par de meilleures relations avec ses voisins. L'Allemagne veut « aider de façon constructive » à résoudre le conflit. Elle est cependant consciente « que ce qui dure depuis 23 ans ne peut être résolu simplement par une visite ou une nouvelle tentative », selon Mme Merkel.

De lourdes pertes humaines sont à déplorer des deux côtés dans les combats entre les troupes azerbaïdjanaises et les troupes arméniennes de la région du Haut-Karabakh. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, qui s'est entretenu par téléphone dès samedi dernier avec les ministres des Affaires étrangères des deux pays belligérants, a appelé à la désescalade et à la fin immédiate des combats. Mardi, l'Azerbaïdjan et la région du Haut-Karabakh ont convenu d'un cessez-le-feu.

Adhésion de l'Arménie à la Communauté économique eurasienne

La visite du président arménien à Berlin a également été l'occasion d'aborder la situation économique du pays et des questions de politique internationale. Angela Merkel a précisé que le président avait souligné l'importance que revêtait, du point de vue de l'Arménie, l'accord sur le nucléaire iranien. La chancelière a quant à elle évoqué la décision arménienne d'adhérer à la Communauté économique eurasienne. L'Allemagne respecte cette décision : « Nous ne voulons pas qu'il y ait un choix à faire entre deux options ». Ce qui compte est le fait que les relations de l'Arménie avec les pays de l'UE soient aussi bonnes que celles de l'UE avec l'Arménie.

La Communauté économique eurasienne (EURASEC) est constituée de cinq pays du nord-est de l'Eurasie regroupés en un marché intérieur assorti d'une union douanière.

C'est avec intérêt que l'Allemagne a suivi le processus de réforme politique en Arménie, montrant sur ce point son soutien dans les faits. Il s'agit de rendre plus transparents les processus économiques et politiques. Cela constitue une étape juste dans une direction importante.

Les relations de l'Arménie avec la Turquie ont également été discutées. Au vu de l'actuel conflit entourant le Haut-Karabakh, les conditions ne sont pas favorables à des initiatives, a affirmé Mme Merkel. Cette dernière a mis en avant, pour conclure, le fait que l'Allemagne se voulait un partenaire fiable pour l'Arménie.

Après que l'Arménie eut obtenu son indépendance en 1991, la République fédérale d'Allemagne fut parmi les premiers pays à décider de reconnaître l'Arménie sur le plan du droit international. Les relations diplomatiques débutèrent alors le 31 janvier 1992.