« Nous faisons ce qui est en notre pouvoir »

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Entretiens à Kiev et Moscou « Nous faisons ce qui est en notre pouvoir »

En se rendant à Kiev et Moscou, la chancelière fédérale Angela Merkel et le président français François Hollande unissent leurs efforts en vue de parvenir à une solution pacifique du conflit ukrainien. À Berlin, Mme Merkel a souligné que l'effusion de sang devait cesser. Après les entretiens d'hier à Kiev, une rencontre est prévue aujourd'hui avec le président Poutine à Moscou.

La chancelière fédérale Angela Merkel, le président ukrainien Petro Porochenko et le président français François Hollande se serrent la main avant de débuter leur réunion

Efforts conjoints en vue de la paix : Angela Merkel et François Hollande auprès du président ukrainien Petro Porochenko

Photo : Bundesregierung/Kugler

En marge d'une réunion avec le premier ministre iraquien à Berlin, Mme Merkel a expliqué que le président Hollande et elle avaient décidé d'entreprendre quelque chose en réponse à l'escalade de la violence et aux nombreuses victimes dans la région. Par leurs visites à Kiev et Moscou, M. Hollande et elle souhaitent s'engager « de toutes [leurs] forces » afin de mettre fin le plus rapidement possible à l'effusion de sang dans l'est de l'Ukraine. Il faut enfin donner corps aux accords de Minsk, a insisté la chancelière.

Pas de solution militaire

« Nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de solution militaire au conflit », a souligné Mme Merkel. Cependant, il n'est pas certain que ces entretiens déboucheront sur la conclusion d'un cessez-le-feu. « Nous ne savons pas si nous y parviendrons aujourd'hui ou si d'autres entretiens seront nécessaires. Nous ne savons pas si la rencontre d'aujourd'hui à Moscou sera longue ou plutôt courte, ni s'il s'agira de la dernière », a indiqué la chancelière. « Nous pouvons seulement faire ce qui est en notre pouvoir. »

Lors de la conférence de presse gouvernementale, le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert a insisté que « tout vaut la peine d'être tenté afin de trouver des approches pouvant mener à un cessez-le-feu. » Les accords de Minsk demeurent « la meilleure base pour la paix ». Mme Merkel et M. Hollande ne veulent « rien laisser de côté » dans la poursuite de cet objectif. Il faut néanmoins être réaliste et voir que les entretiens prévus avec M. Poutine s'annoncent très difficiles : « Rien n'indique qu'une percée sera réalisée », a souligné M. Seibert.

Défendre le droit à l'autodétermination

Au sujet de propositions de solutions à des questions territoriales ayant été évoquées, Mme Merkel a été claire sur le fait qu'en tant que chancelière fédérale allemande, elle ne discuterait jamais de telles questions en l'absence du pays concerné, dans ce cas-ci l'Ukraine. « Cela est exclu. Il revient à chaque pays de mener ce genre de négociations. »

Mme Merkel a souligné que M. Hollande et elle n'étaient pas des « médiateurs neutres ». Leur rôle est plutôt de faire valoir les intérêts de l'Allemagne, de la France, et surtout de l'Europe. C'est pourquoi elle a également eu un entretien téléphonique hier avec le président du Conseil européen Donald Tusk, afin de l'informer du voyage, a-t-elle expliqué.

La paix, l'ordre de paix européen et son maintien : voilà les intérêts de l'Europe, a déclaré Mme Merkel. « Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » est également un enjeu, a-t-elle en outre expliqué. L'ordre de paix de l'Europe a été « mis au défi par le comportement de la Russie », a ajouté M. Seibert.

Après la récente escalade de la violence dans la crise ukrainienne, Mme Merkel s'est rendue à Kiev jeudi pour une visite éclair. Avec le président français François Hollande, elle a discuté avec le président Petro Porochenko de situation dans l'est du pays. Des entretiens avec le président Poutine sont prévus vendredi soir à Moscou.