« Il n’y a pas d’intérêt à une escalade » selon la chancelière

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Relations entre l’Allemagne et la Turquie « Il n’y a pas d’intérêt à une escalade » selon la chancelière

La chancelière fédérale a pris note de la décision de cesser les rassemblements électoraux turcs en Allemagne. Cette décision pourrait contribuer à pacifier la situation, a-t-elle déclaré dans une interview. Elle a dit rester ouverte au dialogue avec la Turquie. « Seul le dialogue peut faire émerger des solutions. »

Temps de lecture: 2 min.

Dans une interview accordée à la radio sarroise, la chancelière fédérale Angela Merkel s’est exprimée sur la décision de la Turquie d’arrêter les rassemblements électoraux de membres du gouvernement turc en Allemagne. Les comparaisons inacceptables avec le nazisme ont créé une tension entre l’Allemagne et la Turquie, a affirmé la chancelière. C’est pourquoi elle prend note de cette décision. Celle-ci fera sûrement « pencher la balance du côté d’une pacification de la situation ».

« Il n’y a pas d’intérêt à une escalade »

La chancelière a ajouté qu’elle ne pouvait pas encore jauger précisément les causes de l’arrêt des rassemblements électoraux, ni évaluer non plus si cela était le signe d’une désescalade ou non. Il se peut que la phase des réunions électorales soit arrivée naturellement à son terme. Angela Merkel a rappelé que les citoyens turcs pourront commencer à voter en Allemagne le 27 mars. « Nous attendons de voir comment évolue la situation. »

La chancelière a souligné que l’Allemagne n’avait aucun intérêt à une escalade dans ses relations avec la Turquie. Les personnes aux racines turques vivant en Allemagne sont considérées de la même manière que les autres citoyens. « Nous voulons vivre en bonne intelligence avec elles, et cela restera ainsi. »

Toujours ouverte au dialogue

Angela Merkel a ajouté qu’elle ne se sentait pas désemparée face au comportement du président turc Recep Tayyip Erdoğan. « Je recherche toujours le dialogue, y compris des confrontations, car je crois que seul le dialogue peut faire émerger des solutions. » Mais il arrive parfois que les solutions tardent à voir le jour. La politique est aussi faite de situations éprouvantes. « Il s’agit de réussir à faire face à ces difficultés, mais pas à n’importe quel prix, bien sûr. Nous avons nos intérêts à défendre, et nous voulons les faire respecter, nous avons nos valeurs, sur la base desquelles nous agissons », a insisté Angela Merkel.

La chancelière a également clairement dit que le gouvernement fédéral prendrait très au sérieux le rapport de la Commission de Venise sur le contenu du référendum. « Il s’agit là d’une régression pour la démocratie. » Nous allons attendre l’issue du vote et voir « comment nous devons nous comporter et comment nous devons continuer de désigner les valeurs qui sont importantes à nos yeux ».