Lors de leur réunion à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont donné leur feu vert à la deuxième tranche de crédit. Les premiers fonds seront déboursés en juin. La Grèce recevra un financement de 10,3 milliards d’euros au total. Le ministre fédéral de l'Économie Sigmar Gabriel s'est félicité du résultat des négociations.
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La Grèce va recevoir des aides de 10,3 milliards d’euros. C'est ce dont ont convenu, à Bruxelles, les 19 ministres des Finances de la zone euro à la suite de plusieurs heures de négociation. 7,5 milliards d'euros seront versés en juin. Le reste suivra plus tard, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à l'issue de la réunion.
Les partenaires et créanciers européens ont jugé qu'Athènes était sur la bonne voie en ce qui concerne les efforts de réforme et les mesures d'économies. M. Dijsselbloem a parlé de « très bonnes nouvelles » qui montraient que le programme repartait à fond.
Au cours du week-end, le parlement grec avait approuvé de nouvelles mesures de réforme et d'économies exigées par les créanciers, dont des hausses d'impôts, la création d'un fonds de privatisation et la mise en place d'un frein à l'endettement.
Le ministre fédéral de l'Économie et vice-chancelier Sigmar Gabriel a parlé d'un « très bon résultat ». « Tous ont appris avec grand soulagement que l'Eurogroupe était parvenu, au cours de la nuit dernière, à une entente en ce qui concerne la Grèce », a déclaré M. Gabriel lors d'une conférence de presse commune tenue avec la chancelière Angela Merkel à l'issue d'un séminaire gouvernemental à Meseberg.
La Grèce est déjà soumise à un stress considérable. On ne peut pas tout de suite réduire à néant la modeste croissance économique réalisée, a affirmé M. Gabriel. Le vice-chancelier a remercié entre autres le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble pour le résultat des négociations.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué qu'il était disposé à continuer de contribuer aux aides financières à la Grèce. Le FMI avait d'abord insisté sur d'importantes mesures d'allègement immédiates. Cependant, il a été décidé que celles-ci n'interviendraient qu'en 2018, lorsque le programme de sauvetage aura été mené à bien.
D'ici là, l'Eurogroupe veut tout de même alléger quelque peu le fardeau de la dette que porte la Grèce. Ainsi, les conditions de remboursement des crédits doivent bientôt être modifiées. Si le programme est intégralement mis en œuvre, l'Eurogroupe entend restituer à la Grèce à moyen terme des profits réalisés par la Banque centrale européenne sur les obligations grecques. En outre, les quelque 20 milliards d'euros non utilisés pour le sauvetage des banques grecques doivent échoir au gouvernement à Athènes.
Les consultations actuelles s'inscrivent dans le troisième programme d'aides financières pour la Grèce. Les ministres des Finances de l'Eurogroupe s'étaient entendus à l'été 2015 sur un troisième plan d'aides d’une enveloppe totale de 86 milliards d'euros au maximum. 21,4 milliards d'euros ont été versés jusqu'ici.