Décision inacceptable de Moscou

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Décision inacceptable de Moscou Décision inacceptable de Moscou

Le respect du cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes dans l'est de l'Ukraine restent prioritaires. Les ministres des Affaires étrangères étaient unanimes sur ce point après une rencontre en « format Normandie ».

Temps de lecture: 3 min.

(de d. à g.) Sigmar Gabriel, ministre fédéral des Affaires étrangères, s’entretient avec ses homologues russe Sergueï Lavrov, français Jean-Marc Ayrault et ukrainien Pavlo Klimkine

Les ministres des Affaires étrangères d'Ukraine, de France, de Russie et d'Allemagne se sont rencontrés au format Normandie.

Photo : Florian Gaertner/photothek.net

Le décret du gouvernement russe sur les passeports délivrés par les séparatistes a été qualifié d’« inacceptable » par le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert.

La reconnaissance des passeports délivrés par les républiques populaires autoproclamées de Louhansk et de Donetsk nuit à l'unité de l'Ukraine, a déclaré le porte-parole M. Seibert dans la conférence de presse gouvernementale. « Cela est en contradiction flagrante avec ce qui a été décidé à Minsk et est donc inacceptable », a-t-il ajouté.

Une mesure douteuse sur le plan du droit international

Le samedi (18 février), la Russie a publié un décret portant sur la reconnaissance des passeports délivrés par les républiques populaires autoproclamées dans l'est de l'Ukraine. Selon le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères Martin Schäfer, il s'agit d'une violation flagrante, contraire à l'esprit et aux objectifs des accords de Minsk. Par ce décret, la Russie porte atteinte à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'unité de l'Ukraine - des valeurs que l'Allemagne soutient pleinement.

« Nous considérons que cette mesure prise par la Fédération de Russie va à l'encontre de ces objectifs », affirme le porte-parole. Faisant référence aux réglementations du droit international en vigueur, la reconnaissance desdits « passeports » délivrés par Donetsk et Louhansk est douteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu, dans un décret publié le 18 février, la validité des passeports émis par les séparatistes de l'Est ukrainien. La Fédération de Russie reconnaît désormais ces documents lors de l'entrée dans le pays. Sur le plan du droit international, cela est en contradiction avec les accords de Minsk. Ces accords prévoient notamment le rétablissement de la pleine souveraineté de l'Ukraine sur l'ensemble du territoire national, y compris dans la région du Donbass, dans l'est du pays.

Ne pas aggraver la situation de la population civile

Au vu de la situation de la population civile, M. Seibert a lancé un appel, au nom du gouvernement fédéral, à tous ceux en Ukraine qui bloquent actuellement les principales liaisons ferroviaires avec le Donbass. « Le message de cet appel est qu'il faut immédiatement mettre fin à ce blocus. »
Ce comportement nuit non seulement aux efforts en vue d'une solution pacifique au conflit mais également à l'approvisionnement en électricité de l'Ukraine, car le charbon requis pour la production de courant ne peut plus être livré. Par ailleurs, cela ne fait qu'aggraver la situation d'approvisionnement. Personne ne peut vouloir sérieusement cela », a mis en garde le porte-parole du gouvernement.

Les accords de Minsk restent la base

Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères Martin Schäfer a ajouté que le gouvernement fédéral appelait avec force les parties au conflit, à savoir la Russie et l'Ukraine, à réellement mettre en œuvre les accords de Minsk dès à présent. C'est le seul moyen d'éviter une éventuelle nouvelle escalade militaire dans le conflit.

Comme convenu deux ans auparavant à Minsk, il s'agit de procéder au retrait des armes lourdes, en particulier dans les zones où l'on assiste sans cesse à de graves violations du cessez-le-feu. L'appel s'adresse à ceux à Kiev et à Moscou qui ont une influence sur les parties au conflit, a affirmé M. Schäfer. Ces derniers doivent impérativement veiller à ce que les décisions convenues lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, tenue samedi (18 février), soient maintenant véritablement mises en œuvre.