Assumer les tâches même à 27

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Conseil européen Assumer les tâches même à 27

« Nous sommes déterminés à relever les défis, y compris à 27 », a déclaré la chancelière à la clôture du Conseil européen. La rencontre a été largement consacrée au référendum britannique. Parmi les autres sujets abordés figuraient l'immigration, la sécurité et le marché unique européen.

Conférence de presse de la chancelière fédérale Angela Merkel lors du Conseil européen à Bruxelles

Angela Merkel : « L’UE doit fournir prospérité et sécurité aux populations »

Photo : Bundesregierung/Kugler

Aux yeux des 27 chefs d'État ou de gouvernement, l'UE doit être capable, même sans le Royaume-Uni, de faire face à l'avenir en augmentant sa croissance, en améliorant sa compétitivité et en concentrant ses efforts sur les questions communautaires. Dans la déclaration finale des 27, on peut lire : « Les Européens attendent de nous de meilleurs résultats en matière de sécurité, de prospérité et quant à l'espoir d'un avenir meilleur. » Il n'est pas question ici de plus ou de moins d'Europe mais de parvenir à des résultats, a souligné Angela Merkel lors de la conférence de presse finale mercredi à Bruxelles.

Europe à 27

La chancelière fédérale a souligné qu'une Europe à 27 devait aussi relever les défis du XXIe siècle. « L'UE doit fournir prospérité et sécurité aux populations », selon la chancelière. À l'ordre du jour figuraient également la protection des frontières extérieures de l'UE, l'emploi, la croissance, la compétitivité et la jeunesse.

La chancelière a insisté sur le fait que l'heure était désormais à l'action : « Le monde est inquiet, le monde n'attend pas l'Union européenne, et nous devons, dans l'UE, nous confronter aux conséquences de l'instabilité, des crises et des guerres qui se produisent dans notre voisinage et être prêts à agir. »

Les prochaines étapes après le référendum

Les 27 pays membres déplorent tous l'issue du référendum britannique, a déclaré Mme Merkel. « Nous avons cependant également clairement dit que la procédure légale doit être que le Royaume-Uni dépose une demande d'application de l'article 50 du Traité sur l'Union européenne », a rappelé la chancelière. Elle souhaite que cela soit fait le plus rapidement possible.

Ce n'est qu'ensuite que la procédure de retrait pourra être amorcée. Cette dernière sera élaborée en commun par le Conseil européen, le Parlement européen et la Commission européenne. En raison de ses compétences, la Commission se voit attribuer ici le rôle central de mettre en œuvre les lignes directrices sur la sortie, qui doivent encore être déterminées par les chefs d'État ou de gouvernement.

Coopération avec le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni ne pourra accéder au marché unique que s'il accepte, de son côté, la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux, a expliqué la chancelière. Le Conseil européen définira des lignes directrices sur la sortie et les futures relations entre l'UE et le Royaume-Uni. En septembre 2016, à Bratislava, les 27 chefs d'État ou de gouvernement se consulteront à nouveau sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

À l'issue du premier jour de réunion, Mme Merkel avait déjà souligné ce qui suit concernant la marche à suivre de l'UE par rapport au Royaume-Uni : « Aujourd'hui, nous étions tous d'accord pour dire qu'il n'y aura pas de négociation, formelle ou informelle, entre l'UE et le Royaume-Uni avant que la demande de retrait ne soit déposée. »

Le premier ministre britannique David Cameron a participé à la première journée du Conseil européen. C'était la première fois depuis le référendum britannique que les 27 pays membres et David Cameron se réunissaient. Dès la deuxième journée, la réunion s'est tenue sans la participation du Royaume-Uni.

Des mesures contre la migration illégale

L'un des thèmes importants de la première journée, mardi, était la migration. Le Conseil européen a constaté que des progrès majeurs avaient été réalisés dans la mise en œuvre de l'ensemble des mesures du programme UE-Turquie. L’afflux de migrants économiques dans le centre du bassin méditerranéen doit être réduit. Cela permettra de sauver des vies humaines et de démanteler le modèle économique des passeurs.

C’est pourquoi l’UE souhaite rapidement conclure d’autres accords de reconduite et de coopération pour lutter contre la migration illégale, selon le modèle de l’accord UE-Turquie, mais également mieux coordonner les instruments de la politique de développement des États membres.

L’initiative de la Banque européenne d’investissement a été promue dans les pays du voisinage méridional et des Balkans occidentaux. Dans ses conclusions, le Conseil européen rappelle que les pays des Balkans occidentaux auront également besoin d’être épaulés dans le futur. D’autres mesures sont nécessaires pour accélérer la mise en œuvre des réglementations existantes en matière de répartition et de réinstallation.

Renforcer la compétitivité de l’UE

Habituellement, le Conseil européen de juin se penche sur des thèmes économiques. Les chefs d’État ou de gouvernement ont donc approuvé les recommandations spécifiques pays par pays et ont ainsi clôturé le Semestre européen 2016.

Afin de créer des emplois, d’améliorer la productivité et de mettre en place un environnement favorable aux investissements et à l’innovation, un marché unique européen renforcé et plus équitable est d’une importance décisive. Le Conseil européen a par conséquent annoncé différentes mesures. Il s’agit ainsi d’éliminer les obstacles au commerce en ligne, d’améliorer la portabilité par-delà les frontières, de supprimer les frais d’itinérance (roaming) d’ici juin 2017 et de mettre en œuvre le plan d’action du e-government (administration en ligne). Outre les réformes du droit d’auteur et du cadre juridique pour les médias audiovisuels, des connexions Internet à large bande haut débit doivent également être installées dans toute l’Europe.

Le Conseil a salué les premiers résultats tangibles du plan d’investissement pour l’Europe et du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Ce fonds est une contribution de taille à la mobilisation d’investissements privés, au sein duquel les moyens budgétaires restreints sont utilisés intelligemment.

Ont également été examinées les négociations à venir au sujet du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI/TTIP) et de l’Accord économique et commercial global (AECG). Angela Merkel a déclaré : « Dans le contexte de l’accord avec le Canada, la Commission a été très claire sur le fait qu’elle ne voyait ici pas d’accord mixte. Au nom du gouvernement fédéral, j’ai été formelle quant à notre désir de conclure un accord mixte au sein duquel les parlements nationaux pourront ainsi également être actifs. »

Politique étrangère et de sécurité commune

Les membres du Conseil européen ont loué la nouvelle stratégie globale de l’UE en matière de politique étrangère et de sécurité. Ils ont prié Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, de poursuivre ces travaux. Angela Merkel a qualifié d’élément essentiel « une Europe plus forte dans sa politique étrangère et de sécurité ». La coopération entre l’UE et l’OTAN a été abordée en présence du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Le Conseil européen s’est exprimé en faveur d’une coopération pratique accélérée dans certains domaines spécifiques. Le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne feront une déclaration commune avec le secrétaire général de l’OTAN à Varsovie, en juillet. En outre, le Conseil européen a convenu de prolonger les sanctions à l’égard de la Russie.

Dès lundi soir, la chancelière fédérale Angela Merkel, le président français François Hollande et le président du Conseil italien Matteo Renzi s’étaient concertés à Berlin au sujet de nouvelles impulsions à donner à l’UE. Dans une déclaration commune, ils s’étaient exprimés en faveur de réformes importantes de l’Union européenne.