L’UE assez forte pour donner les bonnes réponses

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Angela Merkel au sujet du Brexit L’UE assez forte pour donner les bonnes réponses

« Ce jour est un coup porté à l’Europe et au processus d’unification européenne », a déclaré la chancelière à Berlin au sujet du vote des Britanniques en faveur du Brexit, et elle a ajouté que les conclusions du référendum au Royaume-Uni devaient s’inscrire dans la conscience historique.

Temps de lecture: 5 min.

Des fanions des pays membres de l’UE et du Royaume-Uni avec le mot « Brexit » en avant

Le Royaume-Uni a décidé à la majorité de quitter l’Union européenne

Photo : picture-alliance/Ohlenschläger

Angela Merkel a qualifié le résultat du référendum britannique de coup porté à l’Europe et au processus d’unification européenne. Il convient toutefois selon elle d’analyser la situation avec calme et circonspection. « L’Union européenne est assez forte pour donner les bonnes réponses à ce jour », a-t-elle assuré.

L’Europe est plurielle. « Aussi différents que soient les Européens, aussi différentes sont leurs attentes dans l’Union européenne. » Nous devons maintenant veiller à ce que les citoyennes et citoyens sentent combien l’UE participe à l’amélioration de leurs vies personnelles.

Une idée de paix

La construction européenne est une idée de paix. « C’est et cela restera quelque chose qui ne va nullement de soi », selon la chancelière. L’Allemagne a un intérêt tout particulier à faire en sorte que l’unification européenne réussisse.

L’Union européenne est une communauté de valeurs et de solidarité unique. « Elle est notre gage de liberté, de prospérité et de stabilité », a affirmé Mme Merkel, avant de poursuivre que cette communauté ne pouvait être défendue qu’ensemble.

Contribuer à forger la mondialisation

Les défis actuels sont trop grands pour que des pays puissent les résoudre seuls. L’Union européenne est l’un des plus grands espaces économiques au monde. « Elle doit se considérer comme un partenaire engagé sur la scène internationale, un partenaire qui contribue et veuille contribuer à forger la mondialisation. »

Concernant les futures relations avec le Royaume-Uni, la chancelière a déclaré que l’objectif devrait être d’établir des relations étroites et partenariales. « Le gouvernement fédéral veillera en particulier aux intérêts des citoyennes et citoyens allemands et de l’économie allemande », a-t-elle affirmé.

Mme Merkel a invité la semaine prochaine le président du Conseil européen Donald Tusk, le président français François Hollande et le président du Conseil italien Matteo Renzi pour des entretiens à Berlin. Mardi, elle prononcera un discours devant le Bundestag pour informer les députés de la position de son gouvernement.

Résultat définitif : 51,9 % des voix pour le Brexit

51,9 % des Britanniques se sont prononcés en faveur du Brexit (« British exit », sortie des Britanniques de l’UE) et seulement 48,1 % pour le maintien dans l’UE. Cela représente donc 17,4 millions d’électeurs anti-UE et 16,1 millions pro-UE. Au total 46,5 millions de Britanniques s’étaient fait enregistrer pour ce référendum. La participation s’est élevée à 72,2 %. Tirant les conséquences de l’issue du référendum, David Cameron a annoncé sa démission d’ici octobre. Il avait lui-même fait campagne pour le maintien de son pays dans l’UE.

Après ce vote des Britanniques en faveur de la sortie de l’Union européenne, le Bundestag se réunira probablement mardi en séance extraordinaire. C’est ce qu’a annoncé son président Norbert Lammert vendredi avant le début des délibérations du parlement. Il a annoncé une déclaration gouvernementale de la chancelière en amont du Conseil européen des 28 et 29 juin.

Tout État membre peut décider de se retirer de l’Union européenne. La procédure est régie par l’article 50 du Traité sur l’Union européenne (TUE). Conformément à ces dispositions, le Royaume-Uni devra tout d’abord notifier son intention au Conseil européen. Ensuite, l’Union négociera et conclura avec le Royaume-Uni un accord fixant les modalités de son retrait et le cadre de ses relations futures avec l’Union. À partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification (ce délai pouvant être prorogé), les traités européens cesseront d’être applicables au Royaume-Uni.

Frank-Walter Steinmeier : un rôle déterminant du Royaume-Uni pendant des décennies

« C’est un jour amer pour l’Europe », a déclaré le chef de la diplomatie allemande à Luxembourg. Même si la décision n’a pas été prise par une large majorité des Britanniques, elle est néanmoins sans ambiguïté. Il faut donc la respecter, a-t-il insisté, tout en relevant que le Royaume-Uni avait joué un rôle déterminant dans l’Union depuis des décennies.

« Il va falloir maintenant que nous assurions la cohésion de l’Europe. Nous devons éviter à la fois l’hystérie et l’état de choc », a-t-il souligné. Ce n’est pas un jour facile pour l’Europe. « Nous devons nous serrer les coudes et montrer que nous avons la force de maîtriser cette crise. »

Après le vote des Britanniques, l’Europe doit être solidaire, a déclaré à son tour à Berlin le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble. « Nous respectons l’issue du référendum britannique. J’aurais souhaité un autre résultat », a-t-il concédé, avant d’ajouter qu’il allait maintenant falloir regarder droit devant et gérer cette situation. M. Schäuble a affirmé par ailleurs être en contact étroit avec ses homologues du G7, le groupe des sept principaux pays industrialisés, afin d’atteindre cet objectif. La procédure établie au sein de l’Union européenne pour le retrait d’un de ses États membres est réglée avec précision et va maintenant être appliquée. « Cela permet d’éviter toute incertitude », a-t-il conclu.

Entretiens, rencontres et session extraordinaire du Bundestag sur le Brexit
Samedi 25 juin : Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a convié ses homologues des pays fondateurs européens (France, Pays-Bas, Italie, Belgique et Luxembourg) à se réunir à Berlin.
Lundi 27 juin : Mme Merkel reçoit le président du Conseil européen Donald Tusk, le président français François Hollande et le président du Conseil italien Matteo Renzi à Berlin pour des entretiens.
Mardi 28 juin : Réunion du Bundestag en session extraordinaire et déclaration gouvernementale de la chancelière
Mardi 28 juin et mercredi 29 juin : Conseil européen à Bruxelles