Assurer l’accès des observateurs de l’ONU

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Résolution du Conseil de sécurité Assurer l’accès des observateurs de l’ONU

Le chef de la diplomatie allemande a exhorté les parties au conflit syrien à garantir aux observateurs des Nations Unies la possibilité de travailler librement à Alep. La mission d’observation surveillera l’évacuation des habitants et rendra compte de la situation humanitaire.

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Le régime syrien, l’Iran et la Russie ont donné leur accord à la mission d’observation des Nations Unies, a déclaré M. Steinmeier. Ils se doivent donc d’assurer aux Nations Unies et aux autres organismes la possibilité d’accéder sans entrave à Alep-Est et de venir ainsi en aide aux personnes évacuées.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris lundi (19 décembre) la décision d’envoyer des observateurs à Alep. Ces derniers auront pour mission de rendre compte de la situation des habitants et de contrôler l’évacuation des quartiers est de la ville. La résolution repose sur une initiative franco-allemande.

« Il est bon et important que le Conseil de sécurité des Nations Unies ait décidé d’envoyer à Alep des observateurs chargés de surveiller l’évacuation des hommes, des femmes et des enfants. Il s’agit maintenant de permettre de toute urgence au personnel supplémentaire des Nations Unies nécessaire d’entrer dans le pays et de garantir que ces observateurs puissent travailler librement », a souligné M. Steinmeier.

Documenter les crimes de guerre

M. Steinmeier a également salué la volonté de l’ONU de mieux documenter à l’avenir les crimes de guerre en Syrie. « Les crimes de guerre en Syrie ne doivent pas rester impunis. C’est également un signe fort à l’endroit des victimes du conflit syrien », estime-t-il.

L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé mercredi (21 décembre) de créer un organe indépendant chargé de documenter les crimes de guerre en Syrie, lequel travaillera en étroite collaboration avec la commission d’enquête mise en place en 2011 par le Conseil des droits de l’homme. L’Allemagne a coinitié cette résolution.

Coresponsabilité de la Russie et de l'Iran

Angela Merkel a affirmé qu'en plus du régime syrien, la Russie et l'Iran portaient eux aussi la responsabilité des attaques ciblées contre des civils et des hôpitaux. Lors du Conseil européen à Bruxelles jeudi (15 décembre), elle a réclamé que ces crimes soient sanctionnés et que des représentants de l'ONU puissent entrer dans Alep.

Devant les chefs d'État et de gouvernement réunis en Conseil européen, le maire d'Alep-Est, Brita Hagi Hasan, a raconté la tragédie que vit sa ville. En des termes dramatiques, il a décrit la situation des habitants d’Alep, ce qui a constitué, aux yeux de la chancelière, une partie très émouvante de la discussion. « Mais nous avons tous dû constater que nos possibilités d'action sont largement en-deçà de ce que nous souhaiterions pouvoir faire », a-t-elle ajouté.

Outre la question de la fin de ces attaques ciblées, il faut notamment réfléchir aux moyens d’engager, malgré tout, un processus politique afin de « parvenir à un ordre raisonnable en Syrie », a conclu Mme Merkel.