Seule une solution politique peut ramener la paix

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Guerre civile en Syrie Seule une solution politique peut ramener la paix

Au regard de la situation en Syrie, un nouveau processus politique doit être lancé. Une solution pacifique à long terme ne peut être envisagée que sans son dirigeant Bachar Al-Assad, a affirmé le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert à Berlin.

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« La paix doit d’abord régner en Syrie », ensuite l’on pourra avancer vers un processus politique, a souligné M. Seibert lors de la conférence de presse gouvernementale lundi. Le processus politique doit avoir pour objectif la transition de Bachar Al-Assad à un autre gouvernement. La situation actuelle ne représente que le début de ce processus, au mieux.

En dépit d’agissements impitoyables et brutaux envers son propre peuple, Bachar Al-Assad est encore président et contrôle une grande partie de la Syrie. Il doit cela au soutien de la Russie et de l’Iran. Il faut faire avec ces réalités. Par ailleurs, M. Seibert souligne : « La Syrie et sa population ont besoin que cesse toute violence. »

La Convention sur les armes chimiques à nouveau enfreinte

Première étape : « La résolution 2401 sur le cessez-le-feu doit être respectée dans tout le pays. » En outre, le gouvernement fédéral, de concert avec ses partenaires et « en étroite coopération avec la France, veut contribuer » à un processus politique, a déclaré M. Seibert.

Ce dernier a souligné que toutes les informations disponibles indiquaient non seulement que l’attaque sur Douma début avril avait vu l’emploi d’armes chimiques, mais aussi « que le régime syrien est une nouvelle fois responsable de cet emploi ».

L’utilisation répétée d’armes chimiques est selon M. Seibert « une violation élémentaire du droit international, en aucun cas acceptable ». Il est dans l’intérêt de tous les pays que la Convention sur les armes chimiques ne s’érode pas et qu’aucune culture de l’impunité ne voie le jour.

Début avril 2017, une attaque au gaz toxique à Khan Cheikhoun avait déjà coûté la vie à 100 personnes, en blessant plus de 200 autres. À la suite de cela, une équipe d’enquête conjointe des Nations Unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies avait confirmé l’emploi de gaz sarin lors de cette attaque, désignant dans le même temps les forces armées du régime syrien comme responsables de ce crime.

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE réfléchissent aux prochaines étapes

Dans l’intervalle, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont uniformément rangés derrière les frappes aériennes occidentales sur la Syrie. Lors de leur réunion à Luxembourg, ils ont appelé à un cessez-le-feu et à de nouvelles négociations concernant la fin de la guerre.

L’Allemagne veut notamment renforcer le rôle des Nations Unies sur ce point. Un cessez-le-feu d’envergure, une ouverture complète de toutes les régions à l’aide humanitaire et la formation d’un gouvernement de transition constituent selon elle les principales étapes vers la paix, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas. « Tous les groupes de la population syrienne doivent pouvoir se retrouver dans une solution. »

Les pays du G7 réclament une solution diplomatique

Les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont sévèrement condamné, dans une déclaration faite lundi soir, l’emploi d’armes chimiques dans l’attaque contre la Ghouta orientale. La réaction militaire des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni a été circonscrite, proportionnelle et nécessaire, ont-ils écrit. Elle n’a eu lieu « qu’après avoir épuisé toutes les options diplomatiques envisageables pour garantir la règle du droit international de ne jamais employer d’armes chimiques ».

Dans le même temps, les pays du G7 continuent de proclamer leur attachement à une solution diplomatique du conflit en Syrie. L’objectif doit être d’aboutir à une « transition politique crédible » lors des négociations sous l’égide des Nations Unies à Genève.

Une intervention militaire nécessaire et appropriée

Ce week-end, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient mené des frappes aériennes contre des installations militaires du régime syrien. La chancelière fédérale Angela Merkel a décrit l’intervention militaire comme « nécessaire et appropriée ». En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, les trois pays ont pris leurs responsabilités « pour garantir l’efficacité de l’interdiction internationale d’employer des armes chimiques et pour mettre en garde le régime contre de nouvelles violations ».

Mme Merkel avait déjà annoncé auparavant que l’Allemagne « ne participerait pas à d’éventuelles actions militaires ».