Guerre civile en Syrie
La chancelière fédérale Angela Merkel regrette que la Russie n’ait pas été prête à activer le mécanisme conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à la suite de l’attaque chimique en Syrie. Celui-ci permet de déterminer l’origine des substances toxiques.
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« Nous sommes tous parties à la Convention sur les armes chimiques. Nous condamnons l’utilisation d’armes chimiques quelles qu’elles soient », a souligné Mme Merkel jeudi en marge d’une réunion avec le premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen.
L’Allemagne salue le travail de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) : « À l’époque, nous avions participé à la destruction des armes chimiques syriennes, jouant un rôle très actif. Aujourd’hui, force est de constater que celles-ci n’avaient pas été entièrement éliminées. » De nombreux signes indiquent que le régime syrien a utilisé de telles armes, a affirmé la chancelière.
Situation internationale tendue
La situation internationale est donc très tendue. À présent, tout l’éventail de mesures doit être envisagé : « Pour l’Allemagne, cela signifie que nous soutenons toutes les activités au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que le travail de l’OIAC », a déclaré Angela Merkel.
Bien qu’aucune décision n’ait encore été prise concernant les réactions possibles à l’attaque à l’arme chimique, il est clair que l’Allemagne « ne participera pas à d’éventuelles actions militaires », a souligné la chancelière.
L’utilisation récente d’armes chimiques rappelle l’attaque du 4 avril 2017 contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, au cours de laquelle de nombreux habitants avaient été tués ou blessés. Toutes les enquêtes ayant été menées jusqu’ici pointent vers la responsabilité du régime syrien.
Ensemble contre les armes chimiques
Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a souligné vendredi que la communauté internationale devait veiller à ce que le respect de la Convention sur les armes chimiques, dont la Syrie est également signataire, « ne s’érode pas peu à peu, et à ce que l’on ne s’habitue pas à de tels crimes de guerre ».
C’est pourquoi l’Allemagne est aux côtés des partenaires « qui ont exprimé leur dégoût face à cette attaque chimique et qui souhaitent envoyer un signal clair selon lequel de tels actes ne sauraient rester impunis ». Il faut donc tout mettre en œuvre afin de maintenir la pression diplomatique et politique, y compris vis-à-vis de la Russie.