La chancelière fédérale reçoit Vladimir Poutine
Le conflit en Ukraine, la guerre civile en Syrie, l’accord sur le nucléaire iranien, l’approvisionnement en gaz de l’Europe : la liste des thèmes que la chancelière a abordés avec le président russe était longue. C’est au château de Meseberg qu’Angela Merkel et Vladimir Poutine ont repris le dialogue entamé au sommet de Sotchi.
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Les foyers de crises étrangers en Syrie et en Ukraine étaient au cœur de la rencontre
Photo : Bundesregierung/Kugler
La chancelière fédérale Angela Merkel a reçu le président russe Vladimir Poutine à la résidence des hôtes du gouvernement fédéral à Meseberg. La chancelière avait surtout à cœur de ne pas laisser se rompre le dialogue avec la Russie. Dans cette mesure, comme l’a souligné Mme Merkel avant le dîner de travail commun, il s’agit avant tout de mener ensemble un échange ouvert. Elle a déclaré vouloir poursuivre avec M. Poutine les discussions entreprises en mai à Sotchi.
Conflit en Ukraine : de gros problèmes subsistent
Au début de sa rencontre avec le président russe, Angela Merkel a insisté sur la responsabilité commune de résoudre les crises, comme en Syrie et en Ukraine. Les accords de Minsk forment le socle de la paix dans l’est de l’Ukraine, selon Mme Merkel, « bien que nous devions admettre qu’il n’y a toujours pas de cessez-le-feu stable. »
La chancelière espère que l’on parviendra à entreprendre une nouvelle tentative de faire avancer le désengagement des parties au conflit. Elle s’est également entretenue avec M. Poutine de la possibilité d’une mission des Nations Unies qui pourrait jouer un rôle dans le sens de l’apaisement. L’Allemagne est prête à continuer d’assumer une responsabilité, dans le cadre du format Normandie.
Syrie : éviter une catastrophe humanitaire
Le conflit syrien a été un autre grand thème de la discussion. Il faut tout d’abord faire en sorte que les combats à Idlib ne mènent pas à une catastrophe humanitaire, a martelé Angela Merkel. « Nous observons un recul des hostilités, mais cela ne saurait bien sûr constituer un quelconque ordre de paix. » En tant que membre du « Small Group » (Allemagne, France, Jordanie, Arabie saoudite, Royaume-Uni et États-Unis), l’Allemagne entend s’engager en faveur de la mise en marche d’un processus politique.
Le château de Meseberg se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord de Berlin-Mitte, à Meseberg, qui est un faubourg de la ville de Gransee. Depuis 1996, cet édifice baroque est la propriété de la fondation Messerschmitt de Munich. Celle-ci l’a fait soigneusement restaurer et remis en 2007 au gouvernement fédéral pour un euro symbolique, pour une première période de vingt ans. Depuis, le gouvernement fédéral utilise le château en tant que résidence d’hôtes. Des visiteurs de haut rang, allemands ou étrangers, y sont régulièrement conviés pour des entretiens. Le bâtiment est également employé périodiquement pour des séminaires gouvernementaux du conseil des ministres fédéral.