Sonder toutes les pistes de dialogue

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Angela Merkel en visite chez Vladimir Poutine Sonder toutes les pistes de dialogue

Lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Sotchi, Angela Merkel a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les décisions politiques des accords de Minsk. Concernant l’Iran, on a l’intention, également à l’UE, de rester attachés à l’accord sur le nucléaire en vigueur, tout en abordant les questions non résolues comme son programme balistique.

Angela Merkel pendant la conférence de presse commune avec Vladimir Poutine

Nous portons un intérêt stratégique à de bonnes relations avec la Russie, affirme la chancelière

Photo : Bundesregierung/Bergmann

À l’issue de son entretien avec le président russe, la chancelière fédérale a insisté sur l’importance de mener un échange ouvert, précisément en cas de divergences. La coopération germano-russe est effectivement marquée par une très grande différence de points de vue, mais quand on veut résoudre les problèmes, il faut se parler, a estimé Mme Merkel.

Cela s’applique notamment à la liberté de la presse. La chancelière a souligné son caractère essentiel pour le gouvernement fédéral et dit avoir évoqué à cet égard plusieurs cas au cours de son entretien et prié Vladimir Poutine « d’y réfléchir encore une fois ».

Une force de l’ONU nécessaire pour l’est de l’Ukraine

Concernant la situation en Ukraine, la chancelière est d’avis que les accords de Minsk sont la seule base sur laquelle on puisse s’appuyer. Les graves violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine montrent combien il est important de déployer une force des Nations Unies dans cette région. La chancelière a déclaré que le président russe partageait son point de vue sur ce point. Les ministres des Affaires étrangères participants doivent poursuivre le travail déjà entamé. S’ils parvenaient à stabiliser la situation, on pourrait alors passer à la suite, c’est-à-dire « imposer les mesures politiques fixées à Minsk », a-t-elle ajouté.

Le projet Nord Stream II, le nouveau gazoduc qui doit relier la Russie à l’Allemagne en passant par la mer Baltique, est un projet de nature économique, mais il a également des répercussions sur l’Ukraine. Le gouvernement fédéral est convaincu que l’Ukraine devra conserver son rôle pour acheminer du gaz vers l’Europe même après la construction du nouveau gazoduc. L’Allemagne est prête à s’investir pour y parvenir, a affirmé la chancelière.

Préserver l’accord nucléaire avec l’Iran

Au Proche-Orient, a poursuivi Mme Merkel, la situation est devenue encore plus complexe en raison du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire. En accord avec ses collègues de l’Union européenne, la chancelière veut préserver l’accord de Vienne et maintenir le soutien de l’Allemagne car, dans la perspective du programme nucléaire iranien, il signifie « plus de sécurité et de contrôle et surtout une plus grande transparence ».

Selon la chancelière, il y a d’autres thèmes encore « dont il faut parler avec l’Iran ». Cela concerne le programme iranien de développement de missiles balistiques, de même que la question de ce qu’il adviendra après expiration des différents volets de l’accord nucléaire.

Le processus de réforme doit démarrer en Syrie

À propos de la Syrie, la chancelière a souligné que son gouvernement maintenait son « plein soutien » aux efforts de médiation déployés par l’Envoyé spécial des Nations Unies, Staffan de Mistura. Il s’agit désormais de lancer réellement le processus de réforme constitutionnelle convenu. En nommant leurs représentants à ce processus, les différentes parties au conflit pourraient consolider ce dernier, a conclu la chancelière.