Notre objectif : « être un bon partenaire aux côtés de l’Afrique »

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La chancelière en déplacement en Afrique du Sud et en Angola Notre objectif : « être un bon partenaire aux côtés de l’Afrique »

Angela Merkel s’est rendue dans deux pays d’Afrique engagés sur la voie de la réforme : l’Afrique du Sud et l’Angola. Les entretiens ont porté essentiellement sur la coopération dans le domaine de la formation professionnelle, ainsi que sur des questions internationales et des sujets économiques. Autre résultat : l’initiative « Compact with Africa » soutenue par l’Allemagne pourrait bientôt compter un nouveau pays partenaire.

La chancelière Angela Merkel aux côtés de Cyril Ramaphosa, le président sud-africain

La chancelière fédérale est accueillie par le président sud-africain devant les « Union Buildings » à Pretoria, la capitale

Photo : Bundesregierung/Steins

L’Afrique du Sud a été la première étape de la tournée africaine de Mme Merkel qui s’est rendue ensuite à Luanda, la capitale de l’Angola. Les deux pays sont des partenaires importants pour l’Allemagne. Outre les questions de l’actualité internationale, la coopération bilatérale figurait au cœur des entretiens.

La sécurité, un facteur de développement

En se rendant dans ces deux pays, la chancelière a voulu rendre hommage à leur rôle important en tant que pays d’Afrique engagés sur la voie de la réforme. Dans ce contexte, Mme Merkel a souhaité « bonne chance » au président sud-africain pour les réformes entreprises par son pays et pour son action sur tout le continent. Elle a rappelé que la situation en matière de sécurité s’était aggravée dans de nombreuses régions de l’Afrique. « Nous le savons tous : il ne peut y avoir de développement sans sécurité, et il ne pourra y avoir de sécurité qu’avec le développement », a-t-elle souligné.

Unir les efforts pour renforcer la stabilité

Le président Cyril Ramaphosa a affirmé que l’Allemagne était « l’un des partenaires les plus stratégiques de l’Afrique du Sud ». Le gouvernement sud-africain souhaite, avec le soutien de l’Allemagne, améliorer sa croissance économique et créer des emplois, afin de réduire en particulier le chômage des jeunes, élevé dans son pays. Une initiative germano-sud-africaine a été signée sur place en vue de promouvoir la formation professionnelle. L’Allemagne peut être de bon conseil dans ce domaine notamment du fait de sa grande expérience de la formation professionnelle en alternance.

« Nous voulons vous soutenir dans toute la mesure de nos possibilités », a promis la chancelière à M. Ramaphosa. Elle a salué par ailleurs les réformes en faveur de la démocratie et de la croissance économique menées avec passion par le président.

La chancelière a proposé au gouvernement sud-africain de participer à partir de 2021 à un programme de bourses de la Fondation Alexander von Humboldt. « Ce programme permet à des jeunes de venir passer une année d’études en Allemagne », a expliqué Mme Merkel. La Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et les États-Unis y participent déjà et « nous aimerions maintenant inviter l’Afrique du Sud à faire de même », a-t-elle ajouté.

Partenariats dans le commerce et l’éducation

La chancelière allemande a également pris part aux côtés du président sud-africain à une rencontre économique avec des dirigeants d’entreprise allemands et sud-africains. Elle a aussi visité un hall de production et un centre de formation de l’usine BMW (Bayerische Motoren Werke) implantée dans le pays. À ce jour, environ 600 entreprises allemandes emploient une centaine de millier de personnes en Afrique du Sud. Une délégation de hauts représentants du monde des affaires accompagne la chancelière pendant son voyage.

Échange sur les questions d’énergie

L’Allemagne et l’Afrique du Sud entendent par ailleurs intensifier leur coopération dans le domaine des énergies renouvelables. Mme Merkel et M. Ramaphosa ont discuté des possibilités de remplacer les vieilles centrales à charbon. Le gouvernement sud-africain aimerait consulter l’Allemagne en ce qui concerne les répercussions sociales de la transformation.

Les deux pays ont annoncé que la prochaine réunion de la « Commission binationale » Allemagne-Afrique du Sud se tiendra en Afrique du Sud au mois de mars sous la direction des ministres des Affaires étrangères. Cette réunion sera également l’occasion pour les deux ministres de l’Environnement de se rencontrer pour discuter, par exemple, des répercussions du changement climatique, celle également d’arrêter des projets.

L’Afrique du Sud est le premier partenaire commercial de l’Allemagne sur le continent africain. Les entreprises allemandes en Afrique du Sud emploient environ 100 000 personnes directement, et à peu près autant indirectement. L’Afrique du Sud est en outre le seul membre africain du G20 et elle copréside le groupe consultatif du G20 pour l’Afrique qui accompagne l’initiative « Compact with Africa » (CwA).

Ensemble face aux crises

Plusieurs questions de l’actualité internationale, comme la situation en Libye, étaient également au cœur de l’entretien à Pretoria. « Sans les compétences africaines, nous ne parviendrons pas à résoudre cette question étant donné que la Libye est un pays d’Afrique », a insisté Angela Merkel. L’entretien a également porté sur le partenariat UE (Union européenne) – UA (Union africaine) pendant la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne au second semestre de cette année et sur le siège des deux pays au Conseil de sécurité des Nations Unies.

La chancelière a souligné le rôle particulier que joue l’Afrique du Sud d’un point de vue multilatéral : « C’est le seul pays d’Afrique qui représente ce continent au G20. Cela a rapproché l’Allemagne et l’Afrique du Sud qui mènent par exemple, en coopération étroite, le programme « Compact with Africa » avec déjà plus de dix pays. »

Rendez-vous avec la société civile

Une visite du « Future Africa Campus » de l’Université de Pretoria figurait également au programme de la chancelière, de même qu’une rencontre avec des étudiants. Elle avait aussi rendez-vous avec des représentants de la société civile pour un échange de vues.

Deuxième étape : l’Angola et le soutien à la politique de réforme

À Luanda, la capitale, la chancelière allemande a été reçue vendredi par le président Gonçalves Lourenço pour un entretien dominé par les relations politiques et économiques bilatérales. « L’Allemagne se tiendra à vos côtés, notamment dans vos efforts visant à améliorer les conditions de vie, de nombreux jeunes en particulier », a affirmé Mme Merkel.

Il a également été question du rôle constructif de l’Angola dans le cadre de la coopération régionale et du soutien à la politique de réforme du gouvernement, et plus particulièrement de la lutte contre la corruption. Comme l’ont déclaré la chancelière et le président angolais, le pays souhaite devenir le treizième partenaire de l’initiative « Compact with Africa » du G20.

Priorité à l’économie et à la science

La chancelière et le président Lourenço ont également ouvert ensemble le Forum économique Allemagne-Angola, puis Mme Merkel a rencontré des représentants de la société civile. La chancelière a ensuite visité le poste électrique Siemens et le Musée national d’anthropologie.

L’Angola est un partenaire régional important pour l’Allemagne sur le continent africain. Le pays est membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et le deuxième producteur de pétrole africain. Il continue de développer ses capacités de production pétrolière mais s’intéresse aussi par ailleurs aux énergies hydraulique et solaire. L’Angola est actuellement le sixième partenaire commercial de l’Allemagne en Afrique subsaharienne.