Pour plus de coopération concernant les réfugiés

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Forum mondial sur les réfugiés
Pour plus de coopération concernant les réfugiés

Pendant le Forum mondial sur les réfugiés, à Genève, l’Allemagne s’engage pour que le maximum de pays prennent des responsabilités. « Nous souhaitons intensifier la coopération internationale pour tout ce qui a trait aux réfugiés », a déclaré le ministre Heiko Maas.

Temps de lecture: 5 min.

Dans un camp de réfugiés, trois personnes transportant de l’eau dans des seaux

Des réfugiés syriens dans un camp du sud-est de la Turquie. Plus de 71 millions de personnes sont en fuite de par le monde.

Photo : picture alliance/AP Photo/Lefteris Pitarakis

Un an après l’adoption du Pacte mondial sur les réfugiés, il importe que le maximum de pays se montrent solidaires et prennent des responsabilités. « Nous devons répartir la charge sur un plus grand nombre d’épaules et sur des épaules plus larges. Et nous devons offrir aux réfugiés des perspectives de vie autonome, de vie dans la dignité. » Tels sont les propos tenus par le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, en tant que représentant du gouvernement fédéral au Forum mondial sur les réfugiés.

L’Allemagne est à la fois le deuxième donateur de fonds du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le cinquième pays accueillant des réfugiés. Dans ce double rôle, elle a l’intention de poursuivre sa contribution au pacte et au forum car, selon M. Maas, « répondre aux questions liées aux réfugiés ne peut se faire qu’ensemble et à l’échelon multilatéral ».

Premier bilan du Pacte mondial sur les réfugiés

Le Forum mondial sur les réfugiés réunit des représentants de tous les États membres des Nations Unies et d’organisations non gouvernementales (ONG). De concert avec les représentants d’associations, d’entreprises et de réfugiés, ils veulent dresser un premier bilan un an après l’adoption du pacte.

Outre ce bilan, il s’agit essentiellement d’annoncer des engagements concrets et de préciser des mesures qui permettront de réaliser, sur une base volontaire, les objectifs du pacte.

États participants et autres acteurs se réunissent pour le Forum mondial sur les réfugiés du 16 au 18 décembre à Genève. Cette année, l’Allemagne est co-hôte du forum, qui aura lieu tous les quatre ans.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas en compagnie de Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas (à g.) avec le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi : l’Allemagne remplit les exigences essentielles du Pacte mondial sur les réfugiés

Photo : picture alliance/KEYSTONE

Priorité à l’éducation

Le forum 2019 porte avant tout sur un partage plus équitable de la charge et des responsabilités en liaison avec les phénomènes de réfugiés mondiaux, des questions ayant trait à l’énergie, aux infrastructures et à l’éducation ainsi que des pistes concrètes de solution pour la vie des réfugiés, notamment l’emploi, les moyens d’existence et de meilleures capacités pour les protéger.

Dans le domaine de l’éducation, l’Allemagne est co-sponsor et s’emploiera en particulier à favoriser les programmes de bourses. Heiko Maas a déclaré à ce sujet : « Nous fournirons l’année prochaine plus de 13 millions d’euros pour un programme qui porte le nom de l’un des plus célèbres réfugiés allemands : Albert Einstein. 8 200 bourses ont été attribuées dans le cadre de ce programme pour la seule année 2019 à des réfugiés originaires de 54 pays. »

Le Programme allemand Albert Einstein de bourses universitaires pour les réfugiés (DAFI) vise à améliorer l’accès des réfugiés à l’enseignement supérieur. Réalisé par le HCR, il permet à de jeunes réfugiés de suivre des études dans des universités de leurs pays d’accueil.

Jusqu’à présent, ce programme était financé uniquement par le gouvernement fédéral. « Je me réjouis que nous ayons trouvé un nouveau partenaire, le Danemark, avec lequel nous allons pouvoir, en collaboration avec le HCR, donner à ce programme une assise multilatérale », s’est félicité M. Maas.

Engagements financiers

Au vu de la situation actuelle des réfugiés – plus de 71 millions de personnes cherchent actuellement refuge quelque part dans le monde –, « nous avons plus que doublé cette année notre contribution non affectée au HCR », a souligné le ministre.

M. Maas a annoncé que l’Allemagne maintiendrait son soutien au HCR en 2020 à peu près au même niveau qu’en 2019 et a promis une première tranche de 124 millions d’euros. Par ailleurs, le gouvernement fédéral octroiera plus de 10 millions d’euros à l’initiative Philipp Schwartz (PSI) de la Fondation Alexander von Humboldt (AvH) afin de venir en aide à des scientifiques persécutés. Le chef de la diplomatie allemande a également annoncé des mesures de développement pour soutenir plus efficacement les réfugiés dans les pays d’accueil et les pays d’origine, et réduire ainsi les causes migratoires profondes.

L’initiative pour l’emploi au Proche-Orient (Beschäftigungsinitiative Nahost) sera poursuivie et le gouvernement fédéral augmentera les fonds qu’il lui attribue. Il versera également 16 millions d’euros supplémentaires au fonds multilatéral pour l’éducation « Education Cannot Wait » du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Ce fonds permet de scolariser près de 2 millions d’enfants et de jeunes dans 18 pays en crise. De plus, le gouvernement fédéral cherche à renforcer le rôle des femmes dans les processus de paix. Le BMZ a créé à cette fin un réseau d’action pour les femmes en fuite.

Le Pacte mondial sur les réfugiés

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Video UN-Flüchtlingspakt – erklärt in 60 Sekunden

Le 17 décembre 2018, la communauté internationale approuvait à une large majorité le « Pacte mondial sur les réfugiés ». Premier document-cadre global pour les questions liées aux réfugiés, il complète la Convention relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève, à laquelle l’Allemagne continue de souscrire. Avec ce pacte, la communauté internationale se propose d’améliorer et de répartir plus équitablement la charge et les responsabilités. Instrument non juridiquement contraignant, c’est une déclaration politique d’intention dans laquelle les pays prennent des engagements sur une base volontaire. Chaque État membre décide lui-même de quelle manière il entend appliquer sur le plan politique les différentes mesures ou initiatives.

Contribution de l’Allemagne

L’Allemagne respecte dès maintenant les principales exigences du Pacte mondial sur les réfugiés (Global Compact on Refugees/GCR). Elle les dépasse même sur certains points. Ce pacte est donc une référence importante lorsqu’il s’agit de rappeler leurs devoirs à d’autres pays. Le financement des mesures du Pacte mondial sur les réfugiés est volontaire. Il n’y a pas de coûts obligatoires pour le gouvernement fédéral.