Angela Merkel et Joachim Gauck étaient également présents. « Nous nous sommes rapprochés dans la souffrance et la détresse », a déclaré le président allemand.

M. Gauck a rendu un dernier hommage aux victimes de la catastrophe. « Depuis cette date, pour ces familles et ces amis, rien n’est plus comme avant. Quelque chose en eux a été détruit qui jamais plus ne pourra guérir en ce monde », a-t-il déclaré, avant de noter qu’à la tristesse et à la douleur venait s’ajouter une peur profonde face aux abîmes de l’âme humaine, à ceux de l’existence même.

Solidarité dans la souffrance

Nulle puissance au monde ne peut effacer une telle perte, constate-t-il, mais en nous montrant solidaires, nous tissons entre nous un lien qui nous associe à la souffrance et au deuil. « Nous partageons la tristesse, la douleur et en même temps un sentiment de profond désarroi », poursuit-il dans son discours, « mais le soutien mutuel, l’aide, le fait d’être là les uns pour les autres constituent un autre lien entre nous ».

Le président allemand déclare ressentir très fortement cette solidarité ces jours-ci et précise : « ici dans la cathédrale de Cologne, partout dans le pays, et dans mes conversations et ma correspondance avec de nombreux chefs d’État étrangers, qui ont exprimé leurs condoléances aux proches des victimes et à notre pays tout entier », avant d'ajouter : « Je suis également très reconnaissant de cette solidarité. »

Merci à tous ceux qui ont apporté leur aide

M. Gauck a remercié encore une fois tous ceux qui, au cours des semaines passées, ont fait tout leur possible pour accueillir les proches des victimes, retrouver les corps et analyser les circonstances de la catastrophe. Certains d’entre eux assistaient d’ailleurs à la cérémonie.

Le président allemand a également tenu personnellement à remercier toutes les Françaises et tous les Français qui ont pris part à la douleur des familles venues d’Allemagne. « Dans les moments difficiles, nos peuples sont encore plus soudés », a-t-il souligné.

« L’inconcevable s’est produit »

La cérémonie nationale de deuil a été précédée d’un office œcuménique auquel assistaient de nombreux proches et amis des victimes venus d’Allemagne, d’Espagne et d’autres pays. « L’inconcevable s’est produit », a déclaré la présidente de l’Église évangélique de Westphalie Annette Kurschus qui célébrait la messe aux côtés de l’archevêque de Cologne, Rainer Maria Woelki.

La chancelière Angela Merkel et le président fédéral Joachim Gauck étaient présents. Le président du Bundestag Norbert Lammert et le président du Bundesrat Volker Bouffier étaient eux aussi venus à Cologne, de même que des membres des gouvernements espagnol et français. Cette cérémonie de deuil avait lieu à l’invitation d’Hannelore Kraft, ministre-présidente de Rhénanie du Nord-Westphalie, le Land dont étaient originaires la plupart des victimes allemandes.

Après la cérémonie de deuil, Angela Merkel a rencontré en privé des familles et des amis des victimes.

Un Airbus de la compagnie Germanwings s’était écrasé le 24 mars en France dans les Alpes-de-Haute-Provence alors qu’il effectuait un vol de Barcelone à Düsseldorf. Sur les 144 passagers et 6 membres de l’équipage, hommage aux victimes. Vendredi dernier, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a lui aussi honoré la mémoire des victimes avec ses homologues espagnol et français et déposé une couronne de fleurs à l’aéroport de Barcelone.