Un signe de solidarité

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Angela Merkel se rend à Paris Un signe de solidarité

La chancelière Angela Merkel se rend mercredi à Paris pour s’entretenir avec François Hollande, en « signe de solidarité avec nos amis français », a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral, Georg Streiter. Le ministre fédéral de l’Intérieur a souligné pour sa part « tout faire » pour éviter de possibles attentats en Allemagne.

Temps de lecture: 3 min.

À l’invitation de François Hollande, la chancelière se rend mercredi soir à Paris pour un dîner de travail avec le président de la République. Comme le soulignait lundi le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral, Georg Streiter, « cette visite est un signe de solidarité à l’égard de nos amis français ».

Dès le lendemain des attentats à Paris, la chancelière avait déjà déclaré : « L’Allemagne est aux côtés de la France. Cette attaque à la liberté ne touche pas seulement Paris, elle nous vise tous et elle nous touche tous. C’est pourquoi nous allons tous y donner une réponse commune. »

Renforcement des services de sécurité

Le ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a déclaré entre-temps que l’Allemagne mettait tout en œuvre pour « découvrir et contrecarrer à temps les projets d’attentats ». Dans une interview accordée à l’hebdomadaire « Bild am Sonntag », il indique que des services de sécurité tels que la Police fédérale et l’Office fédéral de police criminelle (BKA) seront renforcés. Le budget 2016 leur attribue 4 000 nouveaux postes. M. de Maizière a annoncé par ailleurs la mise en place d’une nouvelle unité robuste en renfort du GSG 9, l’unité d’intervention allemande spécialisée dans la lutte antiterroriste.

M. de Maizière a également parlé de la discussion qu’avait entraînée l’annulation du match de football entre l’Allemagne et les Pays-Bas mardi dernier. Le ministre à qui l’on demandait si des propos concrets insécurisaient vraiment les Allemands a répondu : « Il s’agit avant tout de protéger nos sources d’informations et plus particulièrement la vie de ceux qui nous fournissent des renseignements. Le silence est donc parfois de mise dans l’intérêt de la sécurité nationale. »

M. Steinmeier : « ne pas se laisser envahir par la peur »

Dans le « Bild am Sonntag », le ministre fédéral des Affaires étrangères, qui assistait vendredi au match de football France-Allemagne lorsque l’un des attentats s’est produit à proximité du Stade de France, a déclaré à ce propos : « Je fais les plus grands compliments à la police française. C’est à elle qu’on doit l’évacuation du stade sans panique. Rester aussi calme dans une situation aussi tendue, cela mérite le plus grand respect. »

Le chef de la diplomatie allemande a déclaré par ailleurs : « Les attentats de Paris sont une agression contre notre société ouverte et contre toute l’Europe » avant d’ajouter que, malgré toute l’horreur de ces attentats, « nous n’avons pas le droit d’abandonner ce qui rend notre vie aussi digne d’être vécue. Nous n’avons pas le droit de nous laisser guider par la peur. »

Manuela Schwesig : parler des peurs dans les écoles et les crèches

La ministre fédérale de la Famille a elle aussi plaidé pour ne pas céder à la peur. Car « semer la haine et répandre la peur : c’est précisément ce que les terroristes veulent. Mais nous ne les laisserons pas détruire notre façon de vivre », a déclaré la ministre au « Bild-Zeitung ». Elle a invité à parler des événements avec les enfants et les parents « dans nos écoles et les crèches » afin de « soulager leurs craintes et leurs inquiétudes ».

Interrogée sur les moyens d’empêcher des jeunes de rejoindre les rangs du groupe État islamique, Mme Schwesig a répondu : « Nous devons agir en amont. Ce sont souvent l’exclusion et les sentiments d’infériorité qui conduisent les jeunes à tomber dans le piège de l’État islamique. Nous avons donc besoin de programmes, de travail social et de conseils. Et tout cela doit aller là où sont les jeunes. »