Et elle a ajouté qu’il ne pourrait y avoir de relations normales et amicales avec l’Iran tant que l’existence d’Israël ne serait pas reconnue.

Lors de la conférence de presse conjointe avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Mme Merkel a souligné que, compte tenu du passé de l’Allemagne et de la Shoah, les consultations et notamment la grande variété des thèmes « comptaient parmi les miracles de l’Histoire ».

Elle s’est donc félicitée de ce que les discussions n’aient pas porté que sur des questions ayant trait à la sécurité ou encore sur le conflit syrien, mais qu’aient été abordés une multitude de sujets qui ont un rapport avec l’intitulé du communiqué commun, à savoir « Les défis d’une société ouverte au XXIe siècle ».

La chancelière a insisté par ailleurs sur le fait qu’« avec ses efforts pour la sécurité, Israël était la seule démocratie dans un environnement radicalisé à contribuer à notre sécurité ». Vu le rétrécissement des distances, la coopération dans le domaine de la sécurité est de la plus haute importance, selon elle.

Des thèmes très variés

La migration, les start-up, la cybersécurité, la nanotechnologie et la coopération au développement – outre les questions sécuritaires actuelles, tous ces sujets ont été évoqués à Berlin par la chancelière, le chef du gouvernement israélien et leurs ministres respectifs.

Le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie a, par exemple, ouvert ses possibilités de soutien également aux « jeunes pousses » israéliennes. En effet, la coopération dans le domaine scientifique est, en plus de la cybersécurité, « classique et caractéristique depuis 50 ans de la coopération germano-israélienne ».

Mme Merkel a qualifié de facette intéressante la coopération entre les deux pays en matière de développement. Depuis plusieurs années, des projets de coopération sont en effet menés en Éthiopie. Des projets viennent de s’y ajouter au Cameroun.

« Que nous puissions nous entretenir de tout cela fait partie des miracles de l’Histoire », s’est réjouie la chancelière, faisant l’éloge de la qualité des échanges et de la diversité des thèmes malgré le passé de l’Allemagne.

Sciences et recherche

La coopération germano-israélienne en matière scientifique et de recherche est considérée comme l’un des jalons pour les relations diplomatiques des deux pays. Au départ, la question des réparations constituait la principale motivation du côté allemand.

Aujourd’hui, la coopération entre l’Allemagne et Israël, deux pays de hautes technologies, s’effectue sur un pied d’égalité. Avec l’institut Weizmann, le Technion (Institut israélien de technologie) et cinq universités ainsi qu’un nombre croissant de collèges, Israël dispose d’un paysage scientifique et de recherche compétitif à l’international.

Sixièmes consultations intergouvernementales

La mise en place des consultations intergouvernementales annuelles entre les deux pays en 2008 a marqué un nouveau chapitre des relations bilatérales. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré le 1er février : « Chaque année, nous nous installons avec les ministres israéliens et allemands autour d’une grande table pour discuter de politique et de projets communs. Cela sera de nouveau le cas dans quelques jours à Berlin. Ces rencontres ne sont pas à nos yeux un programme poli de routine diplomatique. Il est fréquent que les discussions soient très animées, je ne le cache pas. Mais c’est précisément ce qui fait une solide amitié : la franchise ! »