Un cessez-le-feu durable est indispensable

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Conflit ukrainien Un cessez-le-feu durable est indispensable

Le gouvernement fédéral salue le recul des hostilités dans l’est de l’Ukraine. Il avait condamné avec fermeté les graves violations du cessez-le-feu commises dernièrement. Le gouvernement continue d’appeler tous les protagonistes à instaurer une trêve humanitaire immédiate, a déclaré, à Berlin, le porte-parole Steffen Seibert.

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Le gouvernement fédéral se félicite de la baisse des hostilités observée pendant le week-end et du fait que « les lignes électriques ont pu être réparées à Avdiivka ». C’est ce que le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a déclaré lundi en conférence de presse gouvernementale.

La Russie est la principale responsable

Considérant les grandes souffrances de la population de la ville d’Avdiivka, il était particulièrement important « que les combats cessent de manière durable afin de permettre ce genre de travaux de réparation des infrastructures endommagées, notamment celles permettant l’approvisionnement en eau ».

Depuis une semaine, de durs affrontements avaient eu lieu dans l’est de l’Ukraine, faisant de nombreuses victimes. Les habitants se trouvent dans une situation catastrophique, notamment dans la localité d’Avdiivka. Près de 20 000 personnes sont restées sans électricité et sans eau pendant plusieurs jours par -15° C.

M. Seibert a dit vouloir rappeler dans ce contexte « que les séparatistes, qui continuent de recevoir un soutien massif de la Russie, sont les principaux responsables du conflit dans l’est de l’Ukraine, qui demeure une partie intégrante du territoire national ukrainien ».

Nécessité d’une surveillance par l’OSCE

Le gouvernement fédéral a remercié les observateurs de l’OSCE sur place pour leur travail périlleux. « Ils travaillent 24 heures sur 24 et ont fortement contribué à ce que des cessez-le-feu locaux soient convenus et respectés », a affirmé M. Seibert. D’où l’exigence, déjà maintes fois formulée, « que les observateurs de l’OSCE doivent continuent de bénéficier d’un accès sûr et sans entrave aux zones en proie aux affrontements ».

Il s’agit avant tout d’Avdiivka, une agglomération située dans la région sous contrôle ukrainien, et d’Iasinouvata, une autre localité située sur le territoire occupé par les séparatistes. Pendant le week-end, la mission spéciale d’observation a continué de recenser autour de ces deux villes 8 600 violations du cessez-le-feu.

Les armes lourdes non autorisées

Lors de la conférence de presse gouvernementale du mercredi 1er février, Steffen Seibert avait réaffirmé « que le gouvernement fédéral [condamnait] expressément cette dernière escalade dans l’Est ukrainien ».
Les deux parties au conflit sont « appelées à respecter de toute urgence le cessez-le-feu convenu et à cesser de se provoquer mutuellement », a-t-il poursuivi. Le gouvernement fédéral condamne en particulier l’utilisation d’armes lourdes. Conformément aux accords de Minsk, ces dernières ne devraient même pas être déployées aux abords de la ligne de contact, a-t-il rappelé.

C’est pourquoi le porte-parole avait appelé, au nom du gouvernement fédéral, à l’instauration d’une « trêve humanitaire immédiate ». Cet appel s’adressait explicitement à toutes les parties au conflit.
Lors de sa visite à Berlin le lundi 30 janvier, le président ukrainien Petro Porochenko avait informé Mme Merkel que les séparatistes tiraient depuis les quartiers d’habitation de Donetsk et Iasinouvata à l’arme lourde sur les positions ukrainiennes, précisant que ces tirs avaient déjà fait plusieurs morts.

Les sanctions maintenues

Le gouvernement fédéral et ses partenaires européens et transatlantiques demeurent persuadés « que la levée des sanctions dépend de la mise en œuvre complète des accords de Minsk », a souligné le porte-parole allemand. Il a ajouté : « Notre travail intensif, en format Normandie - c’est-à-dire avec la France, l’Ukraine et la Russie -, consiste à progresser vers la réalisation des accords convenus. »

M. Seibert a concédé que ces avancées n’étaient « absolument pas satisfaisantes » car l’on ne peut toujours pas parler d’un cessez-le-feu durable, avant de conclure : « Néanmoins, nous ne cesserons d’exiger ces avancées et d’œuvrer en ce sens, et ce, bien entendu avec les deux partenaires. »