Soutien à un règlement pacifique du conflit

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Manifestations en Ukraine Soutien à un règlement pacifique du conflit

Le gouvernement fédéral continue de s’engager en faveur d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine. « Nous soutenons les requêtes justifiées de l’opposition par tous les moyens dont nous disposons », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel au début de sa déclaration gouvernementale au Bundestag.

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Grâce à la pression des manifestations, des échanges sérieux entre le président et l'opposition ouvrent clairement, dès à présent, la voie à des réformes politiques nécessaires, a déclaré Mme Merkel. Dans son discours, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a mis en garde le président Viktor Ianoukovitch, l’enjoignant de ne pas chercher à gagner du temps.

Mme Merkel s'entretient avec MM. Ianoukovitch et Poutine

La chancelière s'est entretenue par téléphone, cet après-midi, avec le président ukrainien et le président russe. Lors de sa conversation avec M. Ianoukovitch, elle a salué le dialogue entrepris avec l'opposition et l'abrogation des lois controversées qui avaient été adoptées en procédure d'urgence le 16 janvier. En les abrogeant, le gouvernement ukrainien a assumé sa part de responsabilité dans la crise et l'escalade de violence auxquelles on a assisté ces dernières semaines.

À présent, il s'agit de mettre en œuvre rapidement ce qui a été convenu, y compris la loi d'amnistie, et de poursuivre le dialogue. Il faut éviter un retour de la violence, les droits des citoyens doivent être protégés et il faut suivre la voie démocratique de sortie de la crise. L'UE et l'Allemagne sont prêtes à apporter leur soutien sur cette voie.

La chancelière fédérale en a également appelé au président russe afin qu'il s'engage lui aussi, dans le contexte de la crise politique interne que connaît l'Ukraine, en faveur d'un dialogue constructif et axé sur les résultats entre le gouvernement et l'opposition. Il faut à tout prix éviter le retour à la violence. L'Ukraine a besoin que soit rétablie rapidement la capacité d'agir du gouvernement. C'est pourquoi toutes les parties doivent assumer leurs responsabilités en vue de la stabilisation du pays et de la protection des droits des citoyens.

Les manifestants aspirent à des valeurs européennes

Le ministre fédéral des Affaires étrangères, la Chancellerie fédérale et l’ambassade d'Allemagne à Kiev soutiennent les efforts consentis en vue d’un règlement pacifique du conflit, a affirmé Angela Merkel. « Pour cela, nous sommes également en contact étroit avec la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, et nous poursuivrons nos efforts durant les prochaines heures et les prochains jours. »

Depuis le sommet du Partenariat oriental de l’UE, tenu fin novembre à Vilnius, nombreux sont ceux en Ukraine qui ont affiché, par des manifestations courageuses, leur volonté de ne pas tourner le dos à l’Europe. « Au contraire : ils sont attachés aux mêmes valeurs que celles qui nous guident en Europe, et c'est la raison pour laquelle ils doivent être entendus », a souligné la chancelière.

L’accord d’association avec l’UE est toujours d’actualité

Il n’y a pas de changement : la porte pour la signature par l’Ukraine de l’accord d’association avec l’UE reste ouverte. Il convient de maîtriser le risque que les pays du Partenariat oriental se trouvent partagés entre l'Europe et la Russie. Cela est possible si l’on négocie avec patience, a affirmé Mme Merkel avec conviction.

C’est également ce qu’ont exprimé, mardi, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso au président russe Vladimir Poutine, lors du sommet UE-Russie. « Le gouvernement fédéral fera part de sa position à la Russie de façon tout aussi claire, pour le bien-être de tous dans la région », a souligné la chancelière.

Des concessions mais toujours pas de solution

Dans son discours devant le Bundestag, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a dit que l’on n’aurait pas cru possible des troubles de cet ordre dans le voisinage de l’Europe. Si l’on entrevoit une « lueur d’espoir » après les récentes négociations entre l’opposition et le président M. Ianoukovitch, les concessions consenties jusqu’ici ne constituent « pas encore la solution ». Le ministre fédéral a déclaré qu’il ne fallait pas se réjouir trop vite des plus récentes décisions du parlement d’abroger les lois anti-démocratiques.

M. Steinmeier a adressé ses sincères remerciements à la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui tente actuellement de porter le message de l’UE à Kiev. On ne peut que lui souhaiter « bonne chance » afin que « le pays conserve sa cohésion ».

Vendredi, la chancelière fédérale Angela Merkel rencontrera le premier ministre polonais Donald Tusk à Berlin, avec lequel elle discutera entre autres de la situation en Ukraine.