Renforcer la solidarité dans la politique de réfugiés

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Sommet de New York Renforcer la solidarité dans la politique de réfugiés

Lors du sommet de l'ONU, l'Allemagne a appelé à une plus grande solidarité mondiale afin de maîtriser la crise des réfugiés. La communauté internationale a convenu d'augmenter de manière considérable les engagements financiers pour l'aide humanitaire.

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Des personnes se tenant devant des tentes provisoires montées dans un camp de réfugiés sur le site de la mission MINUSS des Nations Unies dans le quartier de Tomping de la capitale du Soudan du Sud, Djouba

Le gouvernement fédéral s'engage en faveur d'une répartition mondiale des charges dans la politique de réfugiés

Photo : Thomas Trutschel/photothek.net

Tant le Sommet des Nations Unies sur les réfugiés et les migrants de lundi que le Sommet des dirigeants sur les réfugiés, qui a eu lieu mardi, étaient placés sous le signe des grands défis posés par le nombre croissant de réfugiés dans le monde entier. Dans l'esprit de la conférence de Londres sur la Syrie organisée en février et du Sommet humanitaire mondial qui s'était tenu fin mai à Istanbul, les pays donateurs ont été enjoints à nouveau, à New York, d'assumer leur responsabilité mondiale et d'augmenter leurs promesses d'aide.

Sommet de l'ONU sur les réfugiés et les migrants

Lors du Sommet sur les réfugiés, convoqué par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, les États participants ont réaffirmé les obligations de protection des réfugiés et des migrants découlant du droit international. Dans l'espoir d'encourager d'autres pays à intensifier leur engagement, le ministre fédéral du Développement Gerd Müller a appelé lundi la communauté internationale à faire preuve d'une plus grande solidarité dans la gestion de la crise des réfugiés. « Plus de pays doivent participer à l'accueil des réfugiés. Et plus de pays doivent apporter un soutien financier », a-t-il insisté dans son discours.

M. Müller a proposé la création d'un fonds des Nations Unies pour les réfugiés, afin d'assurer une répartition mondiale équitable des responsabilités dans la politique de réfugiés et d'améliorer la prévention. « Nous avons besoin d'une répartition mondiale des charges dans la politique en matière de réfugiés », a-t-il souligné. Gérer la fuite et la migration sera une tâche de plusieurs générations. La communauté internationale doit s'unir pour trouver des solutions afin que tous aient des perspectives d'avenir.

Sommet des dirigeants sur les réfugiés

Les exigences formulées à l'occasion du sommet des Nations Unies de lundi ont été concrétisées lors du Sommet des dirigeants sur les réfugiés de mardi, organisé à l’initiative des États-Unis. Les 52 pays participants représentés se sont mis d’accord pour augmenter de 4,5 milliards de dollars américains leurs engagements financiers de cette année par rapport à 2015. En outre, ils ont décidé de porter à 360 000 les places d'accueil pour les réfugiés par le biais de programmes de réinstallation ou autres, et donc de presque les doubler par rapport à l'année dernière.

Il a également été convenu de faciliter l'accès à l'éducation d'un million d'enfants réfugiés et d'améliorer les perspectives d'emploi d'un million de réfugiés. Dans son discours de clôture, le président américain Barack Obama a remercié explicitement la chancelière fédérale Angela Merkel pour la contribution de l'Allemagne dans la politique de réfugiés. Certaines décisions politiques peuvent être difficiles et malgré tout justes, a-t-il souligné.

L'Allemagne, la Suède, le Canada, le Mexique, l'Éthiopie, la Jordanie et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon étaient coorganisateurs du sommet sur les réfugiés convoqué par le président Barack Obama.

En amont de la réunion, le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait fait appel au devoir moral et politique de la communauté internationale d'accueillir davantage de réfugiés et d'augmenter les aides. Il avait souligné qu'aucun pays ne devrait être laissé à lui-même face à ce défi énorme. L'ensemble de la communauté internationale doit assumer plus de responsabilité et contribuer à améliorer la situation des réfugiés dans le monde entier, avait-il insisté.

Manifestation parallèle axée sur la gestion des crises sanitaires

Lundi soir, le ministre fédéral du Développement Gerd Müller avait participé, dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies, à la réunion de haut niveau « Global Perparedness for and Response to Health Crises » (préparation et réponse mondiales aux crises sanitaires). Dans son discours, M. Müller a souligné la nécessité d'être préparés à d'éventuelles crises sanitaires. En tant que troisième pourvoyeur d’aide bilatérale, l'Allemagne continuera d'assumer une responsabilité tant politique que financière pour la santé mondiale, dans l'esprit du plan en six points qu'avait présenté la chancelière fédérale début 2015 en réaction à la crise de l'Ebola.

L'Allemagne participe déjà à la mise en œuvre des réformes de la gestion des crises sanitaires mondiales, par exemple en contribuant pour un tiers du budget annuel du Groupe de travail de l’ONU pour améliorer la réponse mondiale aux crises sanitaires, récemment mis sur pied. De plus, l'Allemagne soutient le fonds de réserve pour les situations d’urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie (Pandemic Emergency Financing Facility) créé par la Banque mondiale, afin d'apporter une aide financière rapide en cas de crise.
Comme l'a souligné le ministre fédéral du Développement Gerd Müller, l'Allemagne et d'autres pays travaillent en outre, en collaboration avec l'OMS, à l'élaboration de la feuille de route « Systèmes sains - vies saines » ayant pour objectif de renforcer les systèmes de santé des pays.

Éloges de l'Allemagne dans le rapport de l'OCDE

Dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait publié lundi, à New York, son rapport annuel sur les migrations. Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, avait rendu hommage aux importants efforts déployés par l'Allemagne en ce qui concerne l'accueil de réfugiés. Il avait également jugé positives les mesures du gouvernement fédéral en matière d'intégration des réfugiés ayant des chances de pouvoir rester.