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Relations économiques avec l’Ukraine Renforcer la coopération

Renforcer la coopération, c’est ce dont ont convenu la chancelière fédérale et le premier ministre Arseniï Iatseniouk lors de la conférence économique germano-ukrainienne à Berlin. « L’Ukraine sait qu’elle peut compter sur l’Allemagne. »

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’entretient avec le premier ministre ukrainien Arseniï Iatseniouk lors de la conférence économique germano-ukrainienne à Berlin

Angela Merkel et Arseniï Iatseniouk se sont entendus sur un renforcement de la coopération économique

Photo : Bundesregierung/Denzel

Angela Merkel a insisté sur le fait que la stabilité de l’Ukraine est primordiale pour le développement économique du pays.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre ukrainien Arseniï Iatseniouk ont ouvert conjointement la conférence économique germano-ukrainienne qui s’est tenue à la Maison du patronat allemand (Haus der deutschen Wirtschaft) à Berlin. La chancelière fédérale a rencontré ensuite la délégation gouvernementale ukrainienne.

Plus de 600 représentants d’entreprises allemandes et ukrainiennes de premier plan étaient présents. « Cela prouve que malgré toutes les difficultés, l’Ukraine peut se targuer d’un cadre économique attrayant dans son ensemble », a déclaré Mme Merkel.

Chambre germano-ukrainienne de commerce et d’industrie

Un accord a en outre été signé en présence des deux chefs de gouvernement instituant une chambre germano-ukrainienne de commerce et d’industrie. Dans les secteurs bien développés de l’économie ukrainienne mais aussi « dans les secteurs de l’énergie et des transports, les entreprises allemandes se présentent comme des partenaires compétents », a affirmé Angela Merkel.

Plus de 2 000 entreprises à participation allemande sont actives en Ukraine. L’Allemagne compte parmi les principaux partenaires commerciaux du pays. En 2014, le volume des échanges a atteint 5,2 milliards d’euros. Les investissements directs allemands s’élèvent à 4,5 milliards d’euros.

La création d’une chambre de commerce et d’industrie étrangère est un « vrai saut qualitatif, car nous disposons désormais de l’institution qui permettra d’explorer différentes possibilités commerciales », a déclaré la chancelière fédérale.

La chancelière fédérale Angela Merkel prend la parole lors de la conférence économique germano-ukrainienne à Berlin

« À long terme, nous voulons voir nos deux espaces économiques se rapprocher. »

Photo : Bundesregierung/Denzel

Reconstruction et stabilité

L’Ukraine se trouve actuellement dans une situation économique très difficile. Cela est notamment lié aux événements de l’est de l’Ukraine, à la destruction partielle des infrastructures et à la dévaluation de la monnaie.

La fondation d’une chambre de commerce constitue un signe prudent indiquant une amélioration de la situation. « Nous souhaitons bien accompagner l’Ukraine sur son chemin vers la stabilité et la prospérité économique », a insisté Mme Merkel dans son discours.

Les réformes nécessitent un contexte de paix

À l’issue de la conférence d’entrepreneurs qui avait été prévue depuis longtemps, la chancelière fédérale a salué les efforts de M. Iatseniouk en ce qui concerne le processus de réforme difficile en Ukraine. Dans ce contexte, des pas très importants ont été effectués, même si les questions de la corruption et du renouvellement du personnel politique ne peuvent être réglées en quelques mois. L’Allemagne ne cessera d’accompagner ce processus.

L’accord de libre-échange avec l’UE est ici un important « moteur pour un développement dynamique ». Angela Merkel a souligné que cela « n’était pas dirigé contre qui que ce soit. Il s’agit d’une ouverture des marchés ukrainiens vers l’Union européenne, mais cela n’est pas dirigé contre la Russie. »

La mise en œuvre des accords de Minsk reste cruciale

La chancelière a souligné que la stabilité de l’Ukraine était nécessaire et d’une importance primordiale pour le développement économique du pays. Le fait qu’un cessez-le-feu soit désormais en place « est assurément utile mais la situation n’est pas encore stable. En effet, l’Ukraine doit retrouver l’accès à ses frontières extérieures. » Cela n’est jusqu’ici pas encore le cas, si l’on considère les régions de Donetsk et Louhansk aux mains des séparatistes, a expliqué Angela Merkel.

Les sanctions contre la Russie « sont liées à la mise en œuvre des accords de Minsk, nous l’avons toujours dit », a rappelé la chancelière fédérale. Si la mise en œuvre nécessite davantage de temps, « nous continuerons de mettre en relation les sanctions et les accords de Minsk ».