La chancelière fédérale Angela Merkel estime que le sommet du G7 au Japon a été un succès. Ensemble, les sept chefs d'État ou de gouvernement souhaitent relancer l'économie mondiale.
Ils se sont également entretenus entre autres des causes de migration, de la lutte contre le terrorisme, des sanctions contre la Russie et de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Le sommet du G7 organisé sur l’île de Kashikojima s'est achevé après deux journées de travail bien remplies. Avant de rentrer en Allemagne, la chancelière fédérale Angela Merkel a dressé un bilan positif de la rencontre. Dans l'ensemble, le sommet du G7 a pousuivi les initiatives qui avaient été introduites par l'Allemagne lors du sommet d'Elmau. La rencontre est un succès, « car nous sommes parvenus, au cours des dernières années, à développer un programme de travail continu ».
Il est très important d'avoir la possibilité de poursuivre des discussions intenses au-delà des dossiers brûlants. « Et celles-ci sont menées ici dans un esprit de convergence de vues, de valeurs partagées, de représentations démocratiques », a affirmé la chancelière.
Le Groupe des Sept (G7), tout comme le G20, n’est pas une organisation internationale, mais un forum informel réunissant les chefs d’État ou de gouvernement de ses membres. Les pays membres du G7 sont l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni. L’Union européenne est représentée à chacune des réunions.
À l'occasion de ce sommet, le Japon a particulièrement axé ses efforts sur les thèmes de l'économie mondiale, du commerce, de l'énergie et du climat. Les pays du G7 espèrent que l'accord de Paris entrera en vigueur d'ici fin 2016.
« La croissance [...] est notre priorité urgente », lit-on dans la déclaration finale publiée à l'issue du sommet. Les pays du G7 souhaitent stimuler la demande mondiale par tous les moyens, y compris par des mesures budgétaires, monétaires et structurelles. L'endettement élevé de certains pays doit être ramené sur une voie durable.
La chancelière a souligné les effets positifs des accords de commerce bilatéraux sur la croissance économique. Le gouvernement fédéral poursuivra ses efforts dans le domaine commercial et travaillera à faire aboutir le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI/TTIP – Transatlantic Trade and Investment Partnership) d'ici la fin de l'année.
La chancelière est parvenue à obtenir le soutien des grands pays industrialisés occidentaux dans le dossier des réfugiés. « Le G7 reconnaît que les mouvements à grande échelle de migrants et de réfugiés représentent un défi mondial qui nécessite une réponse mondiale », selon la déclaration finale.
Il faut combattre ensemble les causes de fuite et de migration. C'est pourquoi la communauté internationale doit renforcer ses efforts de prévention des conflits et de stabilisation. En quête de solutions, les principaux pays industrialisés veulent se focaliser sur la réduction de la pauvreté. L'agenda des pays du G7 vise à ce que les personnes n'aient plus à fuir, en particulier pour des raisons économiques.
L'Iraq par exemple est en proie à la guerre civile. Pour stabiliser le pays, le G7 accordera donc 3,2 milliards d'euros afin de lutter contre le terrorisme et les causes de départ. L'aide financière inclut un crédit de 500 millions d'euros de la part de l'Allemagne, a indiqué Mme Merkel.
Concernant la situation en Ukraine, la chancelière a évoqué l'absence d'avancées concrètes dans le processus de paix en cours. En effet, les choses n'ont toujours pas évolué concernant les questions importantes relatives à l'élaboration d'une loi électorale et à la tenue d'élections locales. « À mes yeux, il est trop tôt pour l'instant pour lever l'alerte », a déclaré Angela Merkel.
« Les sanctions peuvent être réduites si la Russie remplit ces obligations », lit-on dans la déclaration finale du sommet. « Cependant, nous sommes également prêts à prendre d'autres mesures restrictives pour augmenter le coût pour la Russie si ses actions le rendent nécessaire. » Selon la chancelière, les sanctions imposées sont « liées au respect des accords de Minsk. Nous espérons que des progrès seront perceptibles ces prochaines semaines ».
En réponse à l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, le G7 avait prononcé des sanctions contre la Russie. Par ailleurs, les grands pays industrialisés ont exclu la Russie de leur cercle, revenant ainsi au format G7.
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Certains sujets de la présidence japonaise du G7 avaient déjà été lancés l'année dernière par la présidence allemande du G7 comme l'égalité entre les hommes et les femmes et l'amélioration de leur accès au marché du travail, des thèmes particulièrement importants pour l'Allemagne. Le G7 veut aider à ce que les femmes aussi se forment aux métiers MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) et qu'elles occupent des postes dans ces domaines, les femmes y étant encore très sous-représentées. En outre, les grands pays industrialisés veulent lutter contre la violence fondée sur le sexe.
L'objectif déclaré du gouvernement fédéral est de faire avancer un peu le monde par une action commune. Les mesures prévues lors du sommet au Japon ne seront pas toutes perceptibles immédiatement. Les échanges et l'entente aident cependant à comprendre les besoins des autres pays et à trouver des solutions concertées.