Poursuivre pénalement les bombardements

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Un hôpital d’Alep touché par des bombardements Poursuivre pénalement les bombardements

Le gouvernement fédéral a condamné les violences persistantes en Syrie. Le bombardement d’établissements médicaux est interdit en vertu du droit international et doit faire l’objet de poursuites pénales, a déclaré la chancelière fédérale. Il est regrettable que la Russie soutienne le régime de Bachar Al-Assad, a-t-elle poursuivi.

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« Nous sommes face à une situation qui nous oppresse chaque jour », a souligné la chancelière fédérale à propos d’Alep. Il y a de nombreux indices comme quoi des hôpitaux et des établissements médicaux sont volontairement bombardés. « C’est interdit par le droit international et des poursuites pénales doivent suivre, le régime de Bachar Al-Assad doit le savoir », a-t-elle martelé dans son discours, mercredi, devant le Bundestag.

Situation à Alep

Dès lundi, le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, avait déclaré que les efforts se concentraient sur l’amélioration de la situation humanitaire à Alep. « À Alep-Est, il est pratiquement impossible à l’heure actuelle de fournir ou de recevoir des soins médicaux, et beaucoup d’enfants ont encore perdu la vie, c’est une situation intolérable et inacceptable », avait-il insisté.

Selon M. Seibert, la reprise des raids aériens sur Alep avec l’appui de l’armée russe et la préparation d’une grande offensive terrestre dans les quartiers est de la ville occupés par les rebelles rendent encore plus difficile un retour au processus politique, pourtant absolument nécessaire. Dans ces circonstances, « le cessez-le-feu s’éloigne encore », estime-t-il.

La responsabilité de la Russie

Le gouvernement fédéral déplore que le régime syrien ait de nouveau refusé ce week-end un cessez-le-feu face à l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. « Nous considérons d’autant plus que la Russie doit user de son influence sur le régime de Bachar Al-Assad », a insisté le porte-parole allemand.

Le soutien fourni par la Russie et l’Iran au régime syrien, qui ne vise qu’une solution militaire du conflit, est à l’origine de l’aggravation dramatique de la situation humanitaire en Syrie, a constaté M. Seibert, avant d’ajouter : « ce sont les civils syriens qui, une fois de plus, en souffriront le plus ».

« Nous estimons que, du fait de son intervention massive en faveur du régime syrien, la Russie est coresponsable de ce qui se passe en Syrie mais que sa responsabilité est également engagée dans les graves violations du droit international que ne cessent de perpétrer la Syrie et ses divers alliés », a déclaré M. Seibert. En effet, sans le soutien militaire massif de la Russie, Bagdad ne serait pas en mesure de poursuivre une guerre de cette ampleur contre des pans entiers de sa population.

Un appel lancé lors d’une réunion à six

Lors de la réunion à six qui s’est tenue vendredi dernier (le 18 novembre) à Berlin, la chancelière Angela Merkel, le président américain Barack Obama, le président français François Hollande et les chefs de gouvernement britannique, italien et espagnol avaient lancé un nouvel appel aux gouvernements syrien et russe pour qu’ils cessent immédiatement les attaques et permettent aux habitants d’Alep-Est de recevoir l’aide humanitaire dont ils ont besoin.

Depuis début juillet, aucun convoi humanitaire n’a pu atteindre ces quartiers occupés par le régime syrien et ses alliés. On estime à 270 000 le nombre de civils privés actuellement de denrées alimentaires, d’eau propre et de médicaments.

« Nous demeurons donc fermement convaincus que toutes les options doivent rester sur la table afin d’amener le régime et ses alliés, entre autres la Russie et l’Iran, à renoncer à leur stratégie militaire inhumaine », a conclu M. Seibert.