Poursuivre les efforts en vue d’une solution pacifique

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Visite du président ukrainien à Berlin Poursuivre les efforts en vue d’une solution pacifique

Près d’un an après l’adoption des accords de Minsk, ceux-ci ne sont toujours pas entièrement mis en œuvre. La chancelière fédérale Angela Merkel poursuit ses efforts en vue d’une solution pacifique du conflit dans l’est de l’Ukraine sur la base des accords de Minsk.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko pendant la conférence de presse conjointe

Angela Merkel : l’Allemagne et la France veulent épauler l’Ukraine

Photo : Bundesregierung/Denzel

C’est ce qu’elle a déclaré en amont de son entrevue avec le président ukrainien, Petro Porochenko.

« Les accords de Minsk sont le fondement sur lequel nous voulons continuer de travailler », a-t-elle réaffirmé à Berlin où elle a reçu la visite du président ukrainien, Petro Porochenko.

Avant cet entretien, Mme Merkel a rappelé que M. Porochenko s’était toujours montré attaché à l’application des accords de Minsk. L’Allemagne et la France veulent continuer à épauler l’Ukraine dans ce processus. Néanmoins, a ajouté la chancelière allemande, il faut bien reconnaître que près d’un an après la fin des négociations à Minsk, « nous n’avons malheureusement toujours pas de cessez-le-feu durable ».

Le conseiller diplomatique du président François Hollande participait à cette rencontre. Depuis un an et demi environ, l’Allemagne et la France se concertent étroitement en format Normandie afin de parvenir à un règlement pacifique du conflit est-ukrainien.

Le 6 juin 2014, la chancelière fédérale Angela Merkel avait rencontré Vladimir Poutine, Petro Porochenko et François Hollande en Normandie, en marge des cérémonies de commémoration de la Seconde Guerre mondiale. C’était la première rencontre des chefs d’État russe et ukrainien depuis le début de la crise. Depuis, lorsque des participants des quatre pays se réunissent, on parle d’une rencontre en « format Normandie ».

Les accords de Minsk restent le fil conducteur

Un cessez-le-feu durable reste cependant déterminant pour que puisse être appliqué l’ensemble de mesures adopté, même si l’on constate une baisse des hostilités et que l’on a déjà « obtenu pas mal de résultats », a poursuivi Mme Merkel.

« L’on n’a cependant toujours pas convenu des véritables accords politiques », a-t-elle fait remarquer. Les efforts se poursuivent pour avancer dans le sens d’une réforme constitutionnelle en Ukraine. Dans ce contexte, il faut que le groupe de contact avec la Russie précise encore les modalités de la tenue des élections locales à Donetsk et à Louhansk.

Les accords de Minsk ont pour objectif d’assurer la paix et la sécurité d’une Ukraine souveraine. Un ensemble de mesures avait été convenu le 12 février 2015, après la conclusion d’un premier accord en septembre 2014. Le plan en 13 points prévoit en premier lieu un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes et des zones tampon entre les parties au conflit. En outre, des réformes politiques et des élections libres doivent être préparées.

Des élections locales respectant les normes de l’OSCE

La préparation des élections locales dans l’est de l’Ukraine est à l’ordre du jour. « Sur ce point, nous nous sommes promis - et c’est ce qui figure dans l’accord de Minsk - que ces élections auraient lieu dans le respect des normes pertinentes de l’OSCE et seraient suivies par le BIDDH de l’OSCE », a rappelé Mme Merkel. Il s’agit maintenant d’organiser au mieux la marche à suivre.

Cela exige tout d’abord un cessez-le-feu réellement durable. Et puis, les observateurs de l’OSCE doivent pouvoir avoir accès à l’ensemble des régions de l’est de l’Ukraine, y compris les régions frontalières. Il faut « maintenant avancer vraiment », a insisté Mme Merkel.

Les sanctions liées à l’application de Minsk

Les sanctions à l’encontre de la Russie sont liées à la mise en œuvre de ce processus de Minsk. Mme Merkel estime qu’elles devraient donc être prolongées « étant donné que le processus de Minsk n’est toujours pas mis en œuvre ». « L’application de Minsk et donc également la réalisation des conditions nécessaires à la levée des sanctions seraient une bonne chose pour toutes les parties prenantes. Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là », a-t-elle déploré.

Soutien dans les questions économiques

L’Allemagne continuera de soutenir fermement l’Ukraine dans le cadre du plan d’action adopté en 2015. 700 millions d’euros ont déjà été débloqués « et notre soutien sera maintenu en 2016 », a assuré la chancelière. Le processus de transition ainsi que la réalisation des réformes et le Programme du FMI font peser de lourdes charges sur une grande partie des Ukrainiens. « Nous voulons essayer de parvenir à une relance de l’économie ukrainienne le plus rapidement possible », a promis Mme Merkel.