Pour une politique européenne unifiée en matière d’asile

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Le premier ministre espagnol en visite à Berlin Pour une politique européenne unifiée en matière d’asile

Le premier ministre espagnol et la chancelière allemande ont exprimé leur accord quant à la nécessité de mener une politique européenne unifiée en matière d’asile. Lors de la rencontre germano-espagnole des chefs d’entreprise qui a suivi leur entretien, Mme Merkel a salué la réussite des réformes économiques en Espagne.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre Mariano Rajoy à la Chancellerie fédérale

Angela Merkel a reçu le premier ministre espagnol Mariano Rajoy à la Chancellerie fédérale pour des entretiens importants et orientés vers les résultats

Photo : Bundesregierung/Gebhardt

La situation actuelle dans l’Union européenne a été l’un des autres sujets abordés par la chancelière fédérale avec le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy. Ils ont également discuté ensemble de la situation en Ukraine, en Libye et en Syrie.

La politique européenne à l’égard des demandeurs d’asile a occupé une place importante dans l’entretien des deux responsables politiques. Il est nécessaire de mettre en œuvre une politique unifiée en matière d’asile, a estimé la chancelière. Les États membres et la Commission européenne ont selon elle une responsabilité à assumer en ce sens.

Pour une politique commune en matière d’asile et de réfugiés

Angela Merkel a souligné l’importance d’une politique européenne unifiée en matière d’asile : « Nous voyons tous la nécessité de mettre en œuvre une politique européenne unifiée en matière d’asile », a-t-elle déclaré. La Commission devrait définir quels sont les pays d’origine sûrs et créer des centres d’enregistrement communs en Grèce et en Italie.

Ceux qui n’ont pas le droit de demeurer dans l’UE devraient être renvoyés dans leur pays d’origine, a poursuivi la chancelière. « Il devrait y avoir, concernant les réfugiés de guerre, une répartition équitable en Europe qui corresponde au pouvoir économique et aux capacités de chaque pays », a-t-elle souligné par ailleurs, avant de réaffirmer qu’il existait sur ce point une position commune.

Angela Merkel a reçu lundi (31 août) le premier ministre espagnol au château de Meseberg, la résidence des hôtes du gouvernement fédéral, pour des entretiens dans un cadre informel. La chancelière a qualifié de « très réussi et très important » cet échange qui a eu lieu au début de la visite de M. Rajoy.

Selon Mme Merkel, « les réformes valent la peine »

La chancelière a déclaré que les réformes engagées en Espagne portaient leurs fruits. Les taux de croissance devraient à son avis être très satisfaisants. La création de nombreux emplois contribue à ce que l’Europe sorte de la crise, ce qui montre « que les réformes valent la peine et qu’elles portent leurs fruits ».

Angela Merkel s’est félicitée du tissu économique dense entre l’Espagne et l’Allemagne. Elle a mis l’accent sur les efforts déployés pour combattre le chômage des jeunes et sur les actions de formation professionnelle. Et elle a insisté sur le soutien que les deux pays apportent aux initiatives européennes destinées à lutter contre le chômage et à favoriser les investissements.

Diplomatie de crise internationale

Concernant la Syrie, la chancelière allemande a fait remarquer qu’il fallait renforcer les efforts diplomatiques visant à mettre un terme à la guerre civile. S’agissant de la Libye, elle a souligné l’importance de créer rapidement des structures étatiques. Mme Merkel a évoqué dans ce contexte la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies qu’exerce actuellement l’Espagne.

Rencontre germano-espagnole des chefs d’entreprise

À la fin de la visite de M. Rajoy, la chancelière fédérale Angela Merkel a assisté en sa compagnie à la rencontre germano-espagnole des chefs d’entreprise organisée à la Maison du patronat allemand (Haus der deutschen Wirtschaft). Au cours de cette rencontre, elle a salué à nouveau les performances de l’Espagne sur la voie de la réforme : « L’Espagne prévoit pour l’année en cours une croissance supérieure à 3 %, ce qui fait d’elle l’un des pays d’Europe - et bien sûr de la zone euro -  à la plus forte croissance », a-t-elle rappelé. Et d’ajouter : « Franchement, en Allemagne, nous pouvons prendre exemple sur elle. »

Angela Merkel a évoqué par ailleurs la problématique du chômage, en particulier chez les jeunes Espagnols. Néanmoins, elle a bien constaté que le taux de chômage en Espagne avait reculé depuis le milieu de l’année 2014 plus que dans nul autre pays de l’Union européenne.

Angela Merkel à la rencontre germano-espagnole des chefs d’entreprise

Mme Merkel et M. Rajoy assistent à la rencontre germano-espagnole des chefs d’entreprise

Photo : Bundesregierung/Steins

Les entreprises allemandes misent sur l’Espagne

« Les milieux des affaires allemands misent sur l’Espagne comme site économique, et les entreprises allemandes sont attentives aux perspectives qu’offre l’Espagne, perspectives qu’elles jugent positives », a expliqué Mme Merkel. « Les réformes des dernières années produisent leurs effets ». De plus, les entreprises bénéficient d’un meilleur cadre, d’une baisse des coûts salariaux unitaires et d’une plus grande compétitivité à l’international ainsi que de la restructuration générale du secteur financier. Pour finir, les prêts sont plus faciles à obtenir. Tout cela concourt à favoriser la dynamique économique.

L’Allemagne est le deuxième partenaire commercial de l’Espagne après la France. Le commerce germano-espagnol atteignait en 2014 59,9 milliards d’euros, soit 8,7 % de mieux que l’année précédente. La valeur des marchandises exportées par l’Allemagne à destination de l’Espagne était de 34,9 milliards d’euros en 2014, c’est-à-dire qu’elle affichait une hausse d’environ 11,4 % par rapport à 2013. Inversement, les marchandises exportées par l’Espagne vers l’Allemagne représentaient un montant de 25 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,8 %. Le déficit du volume commercial pour l’Espagne est en majeure partie compensé par les dépenses des touristes allemands. En 2014, 10,4 millions d’Allemands se sont rendus en Espagne.