Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE veulent décider cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie. « Une violation du droit international ne doit pas rester sans suite », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel dans sa déclaration de politique générale devant le Bundestag.
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Il devient évident que, dès le début, il ne s'agissait pas d'un conflit au sein de l'Ukraine, mais d'une dissension entre la Russie et l'Ukraine, selon la chancelière Angela Merkel.
Il a déjà été dit clairement plusieurs fois que l'on ne peut tolérer les agissements russes sans réagir, a déclaré Mme Merkel devant le Bundestag. Des sanctions ont été décidées avec un large consensus entre l'UE et les États-Unis. Une violation du droit international ne doit pas rester sans suite. Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont donc, au vu des nouvelles escalades en Ukraine, demandé à la Commission européenne de préparer de nouvelles mesures fortes.
La chancelière a confirmé que le conflit ne devait pas être résolu par des moyens militaires. Tous les États de l'Union s'accordent sur ce point. L'on continue de travailler à des solutions politiques : en tête de celles-ci, un cessez-le-feu rapide et la sécurisation des frontières.
Face à l'attitude russe, l'inquiétude grandit dans les pays baltes et en Pologne quant à une menace imminente envers eux également. « Nous tenons nos engagements envers l'Alliance », a souligné la chancelière dans sa déclaration. Lors du prochain sommet de l'OTAN au pays de Galles, des mesures seront décidées, pour renforçer la capacité de réaction et de défense de l'Alliance.
Samedi, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE s'étaient réunis pour un sommet extraordinaire à Bruxelles. Outre les postes de direction de l'UE, ils avaient alors également débattu de la situation actuelle en Ukraine. En conclusion, ils avaient exhorté la Commission à présenter en une semaine des propositions de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le président ukrainien Petro Porochenko était invité au sommet. Il a dépeint au cours des discussions un afflux d'armes et de combattants depuis la Russie vers l'Ukraine, a rapporté la chancelière après les délibérations. Une éventuelle escalade est donc à surveiller.
Dans l'intervalle, la Bundeswehr a transféré en Allemagne jusqu'à 20 soldats ukrainiens blessés. Ils sont pris en charge dans différents hôpitaux de la Bundeswehr. Cette assistance avait été promise lors de sa visite à Kiev par la chancelière fédérale au président Porochenko.