Nécessité d'une solution politique

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Manifestations en Ukraine Nécessité d'une solution politique

La situation en Ukraine demeure sérieuse. Malgré tout, les « dernières possibilités en vue d'une solution politique n'ont pas été épuisées », a affirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, à Berlin.

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M. Steinmeier en a de nouveau appelé au gouvernement ukrainien afin qu'il révoque les lois restreignant les droits des citoyens. Il a indiqué que ce n'est pas le chemin de la violence, peu importe qui l'exerce, qui mènerait l'Ukraine vers un avenir autonome. « Les jours qui viennent pourraient décider de la voie sur laquelle s'engage l'Ukraine pour son avenir. »

Reconsidérer le durcissement des lois

Le Conseil suprême d'Ukraine, la Rada, siège mardi. « Il s'agit d'une occasion pour les dirigeants politiques de l'Ukraine de prouver qu'ils sont véritablement prêts à faire des gestes d'ouverture vis-à-vis de l'opposition », a affirmé M. Steinmeier. Les amendements législatifs restreignant la marge de manoeuvre politique des partis et des individus doivent être ramenés sur la table. « Ils doivent être retirés, ou au moins être modifiés de manière décisive », a exigé le ministre.

Il a également indiqué que le gouvernement fédéral était en contact tant avec des représentants de l'opposition qu'avec des représentants du gouvernement, en plus de se concerter étroitement avec l'UE. Vendredi dernier, le commissaire de l'UE à l'Élargissement Stefan Füle s'était rendu à Kiev afin d'y conduire des entretiens avec le président M. Yanoukovitch et l'opposition. La haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Lady Catherine Ashton, s'y rendra cette semaine.

Vendredi, M. Steinmeier avait convoqué l'ambassadeur d'Ukraine au ministère fédéral des Affaires étrangères afin de lui exposer clairement la position du gouvernement fédéral.

Garantir les droits démocratiques fondamentaux

Lors d’une conversation téléphonique jeudi, la chancelière fédérale Angela Merkel avait fait part au président ukrainien Victor Yanoukovitch de sa consternation devant les violences survenues à Kiev et les avait condamnées fermement. Elle avait en outre exhorté le président à mener un dialogue sérieux avec l’opposition afin de parvenir à des résultats concrets.

La chancelière avait également abordé la situation en Ukraine en marge du séminaire gouvernemental à Meseberg. Elle y avait souligné que le gouvernement fédéral était « fortement préoccupé, et pas seulement préoccupé, mais également indigné » face à la manière dont des lois restreignant des libertés fondamentales avaient été votées précipitamment en Ukraine. C'est pourquoi l'Allemagne « fera pression fortement », avait-elle dit, afin que l'opposition ukrainienne puisse exercer sa liberté fondamentale de manifester.

La chancelière a exhorté le gouvernement ukrainien et l'opposition à mener des discussions à ce sujet. Il est de « la responsabilité de chaque gouvernement » de garantir le respect de la liberté d'expression, a-elle rappelé. Cela n'est actuellement « pas suffisamment le cas », selon le gouvernement fédéral.

Le 16 janvier, le parlement ukrainien, la Rada, a adopté d'urgence un important paquet législatif. Il donne au gouvernement les outils législatifs afin d'exercer davantage de répression. Depuis, de grandes manifestations ont lieu à Kiev. De violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont déjà fait des victimes.